mercredi 20 janvier 2016

"Iron Man" : L'Intégrale 1973 (Panini Comics ; janvier 2016)

Ce huitième tome de l'intégrale des aventures d'Iron Man est sorti chez Panini Comics en janvier 2016. Il comprend les épisodes #54 à 65 de la série "Iron Man" et couvre la période janvier-décembre 1973. Panini Comics ont ajouté le récit de complément du #44 de janvier 1972 (il s'agit d'une aventure d'Ant-Man à laquelle Iron Man ne participe pas) qui aurait dû figurer dans le volume précédent. Cet album compte deux cent quatre-vingt-huit pages.

"Le Prince des mers : Cible mortelle" : Madame MacEvil pirate l'armure d'Iron Man et le pousse à l'affrontement avec Namor...
"Prends garde aux... Frères de sang !" : Drax le Destructeur, prisonnier de son ennemi Thanos, appelle Iron Man à l'aide...
"La Revanche de Raspoutine" : Un vieux prédicateur tente de prévenir les New Yorkais de l'imminence du jugement dernier...
"La Riposte du Mandarin" : Tony Stark est victime d'une cabale orchestrée par un syndicat que dirige un certain Gene Kahn...
"Le Mandarin et la Licorne : Double apocalypse !" : Mal en point, Iron Man subit les coups répétés du Mandarin et de la Licorne...
"Coup de folie sur la ville" : Roxanne Gilbert recueille son frère Gary, qui est blessé. Mais Gary n'est autre que Firebrand...
"Crie, Maraudeur !" : Le Maraudeur et ses sbires parviennent à s'emparer d'une navette spatiale conçue par Stark Industries...
"La mort plane sur Détroit !" : Le Maraudeur menace de larguer une bombe A sur Détroit si une rançon ne lui est pas versée...
"Le Retour de Whiplash !" : Whiplash, rongé par l'insatiable envie de se venger d'Iron Man, a réussi à infiltrer Stark Industries...
"Le Dr Spectrum entre en scène" : Le Dr Spectrum sème la pagaille sur le site de Stark Industries. Il veut affronter Iron Man...
"Rokk entre en scène !" : Le Dr Spectrum revient à la charge. Peu après, au siège, Tony et Happy ont une discussion musclée...
"Le Tranchant de la mort !" : Le Dr Spectrum matérialise un cimeterre géant qui menace Iron Man, dont l'énergie s'épuise...
"Armageddon sur l'Avenue A" : Lors d'une patrouille aérienne, Ant-Man remarque l'étrange comportement d'un commerçant...

En 1973, "Iron Man" est une série dont la stabilité de l'équipe artistique s'améliore. Mike Friedrich écrit la quasi-totalité des numéros, à l'exception des #56 à 58, scénarisés par Steve Gerber (1947-2008). Au dessin, l'excellent George Tuska (1916-2009) s'approprie le personnage et illustre la plupart des histoires ; Jim Starlin le remplace dans les #55 et 56 pour introduire Thanos et Craig Russell planche sur le #62.
Friedrich tente de faire évoluer le personnage de Tony Stark ; l'industriel devient davantage introspectif, guérit de son problème cardiaque sans que cela n'affecte grandement son humeur, culpabilise lorsqu'il apprend que l'état de santé mentale de Marianne Rodgers se détériore, change l'orientation industrielle de son groupe, tombe vaguement amoureux d'une militante gauchiste puis se jette dans les bras de Pepper Potts, dont le mariage avec Happy Hogan bat de l'aile. Stark, dont la solitude semble toujours plus pesante, apparaît comme une coquille vide (l'armure semble l'emporter sur l'homme, bien que cela ne soit peut-être pas entièrement voulu). L'exercice n'est cependant pas complètement réussi. De plus, les évocations par l'auteur de questions de société (telles que la place de la femme dans la société américaine) sont mal amenées, malgré une volonté - maladroite - de ne pas forcer le trait.

Thomas Davier, qui avait traduit les deux premiers tomes de l'intégrale (1963-1964 et 1964-1966), revient pour le huitième. Il réalise une traduction plutôt satisfaisante dans l'ensemble, malgré un faux-sens (le "stock" de la première case de la planche 10 du numéro 59 aurait dû être traduit par "actions") et un texte qui comprend une petite demi-douzaine de fautes (de conjugaison principalement) ou de coquilles.
Il reste difficile de comprendre pourquoi Panini Comics n'insèrent pas les couvertures originales entre les différents numéros. Il n'était pas indispensable de publier le récit de complément consacré au personnage d'Ant-Man, Iron Man en étant absent.

Finalement, le contenu de ce huitième volume ne propose rien d'extraordinaire ni d'inoubliable. Les scénarios sont particulièrement anodins (le meilleur est sans doute celui de Gerber, avec Thanos). Mais l'Iron Man de Tuska procure toujours autant de plaisir visuel et c'est toujours un petit bonheur de lire un nouveau tome de cette excellente collection. Il est dommage qu'il faille maintenant attendre deux ans avant le prochain.

Mon verdict : ★★★☆☆

Barbuz

2 commentaires:

  1. J'ai été très intéressé de pouvoir voir ainsi défiler les différents ennemis d'Iron Man. Je n'aurais pas cru que Namor revenait régulièrement. Je m'attendais au Mandarin et à Whiplash. Je n'aurais jamais imaginé que Doctor Spectrum avait fréquenté les pages de cette série.

    C'est donc dans ce tome que Thanos fait ses premiers pas. Je me rends progressivement compte compte qu'à l'époque certains scénaristes construisaient leur propre mythologie au sein de l'univers Marvel en passant d'un titre à l'autre.

    L'armure semble l'emporter sur l'homme : jolie image, très visuelle.

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    1. Namor revient au début, oui, plus d'une fois. Les ennemis d'Iron Man sont pour moi l'autre grande faiblesse de cette série. Lorsque tu compares avec Spider-Man, qui, dès le départ, a eu Mysterio, le Vautour, le Chasseur, le Bouffon vert, ou encore le docteur Octopus, il est clair qu'on n'est pas au même niveau de créativité. Mais encore une fois, pour moi c'est dû à l'instabilité des équipes artistiques.

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