C'est une excellente initiative que celle des éditions Dupuis d'avoir réédité, en 2009-2010, l'intégrale des aventures de Gil Jourdan, ce jeune détective français inventé par l'auteur belge Maurice Tillieux (1921-1978). Cette intégrale compte quatre tomes, chacun avec de nombreux bonus et une maquette superbe.
Ce second volume couvre la période 1960 à 1963 et contient quatre albums de Gil Jourdan : "L'Enfer de Xique-Xique" (publié dans Spirou en 1960 et 1961, édité en album en 1962), "Surboum sur 4 roues" (publié dans Spirou en 1961 et 1962, édité en album en 1963), "Les Moines rouges" (publié dans Spirou en 1962, édité en album en 1964) et "Les 3 Taches" (publié dans Spirou en 1963, édité en album en 1965). Ce recueil reprend également, dans les dernières pages, une histoire courte datée de 1963 (publiée dans le Spirou nº1316), dans laquelle Tillieux narre la première rencontre entre l'ex-cambrioleur Libellule, qui deviendra l'associé principal de Jourdan, et l'inspecteur Crouton.
Dans "L'Enfer de Xique-Xique", Jourdan reçoit un certain René Cambon. Cambon a reçu une lettre codée de son frère Jean, dans laquelle celui-ci appelle à l'aide. Jean, chercheur, a mis au point un fusil à ultrasons. La république de Massacara a tenté de lui acheter les plans, en vain. Jean est actuellement au Massacara ; René pense qu'il a été enlevé par les hommes du dictateur Calderon. Il demande à Jourdan d'aller chercher son frère...
Dans "Surboum sur 4 roues", Toni le Martiniquais et Lino Ferlini viennent de voler une fourgonnette et sont poursuivis en plein Paris. La Juvaquatre part dans le décor. Lino meurt dans l'accident, mais Toni réussit à filer. L'inspecteur chargé de l'enquête piétine : près de cent voitures du même type ont été volées et il n'a pas le début d'une piste. Au bureau, Libellule découvre une lettre de menaces anonyme, glissée par erreur dans le courrier...
Dans "Les Moines rouges", Hyacinthe Laplume, maire de Labarre-Hilaire, un village de Bretagne, et son adjoint, Benoît Chassemouche, contactent Gil Jourdan et lui demandent d'enquêter sur la présence d'un fantôme qui hante les ruines de l'abbaye des moines rouges. Le soir-même, Jourdan, Libellule et le maire se cachent près des ruines pour y surprendre le fantôme...
Dans "Les 3 Taches", Aldo et Skip, deux malfrats, cambriolent les locaux de la société Werner & Cie - une société spécialisée en photographie aérienne - et dérobent des documents enfermés dans un coffre-fort. Ayant constaté le vol, le patron, soucieux de tirer l'affaire au clair rapidement, fait venir - en même temps - la police et Gil Jourdan. Alors que Jourdan discute avec Werner, Libellule découvre un indice majeur...
De ce volume, ce sont surtout "Surboum sur 4 roues" et "Les 3 Taches" qui sont à retenir. Dans "L'Enfer de Xique-Xique", Tillieux se gausse des dictatures bananières et fait un clin d'œil au "Salaire de la peur", mais l'artiste a dû adapter son style graphique suite à la pression exercée par l'éditeur. "Surboum sur 4 roues" est un petit bijou d'inventivité scénaristique avec de la belle bagnole d'époque et des gangsters sans vergogne : du grand Tillieux. "Les Moines rouges", avec ses ruines et son fantôme, baigne dans une aura semi-fantastique, mais il manque quelque chose à la trame pour qu'elle soit passionnante. Et dans "Les 3 Taches", les truands, Aldo et Skip, volent la vedette à Jourdan & Cie, bien que leurs gags se suivent et finissent par se ressembler.
Jourdan travaille "à l'international". Libellule est toujours à la recherche du bon mot. Crouton reste présent, mais il est moins important. Enfin, Queue-de-Cerise passe du statut de personnage secondaire à celui de figurante occasionnelle ; c'est dommage.
La préface de José-Louis Bocquet (romancier, journaliste et scénariste de bandes dessinées) compte douze pages ; intéressante, documentée, proposant commentaires et analyses détaillés avec, en plus, des illustrations choisies, sa lecture est indispensable.
Ce second volume couvre la période 1960 à 1963 et contient quatre albums de Gil Jourdan : "L'Enfer de Xique-Xique" (publié dans Spirou en 1960 et 1961, édité en album en 1962), "Surboum sur 4 roues" (publié dans Spirou en 1961 et 1962, édité en album en 1963), "Les Moines rouges" (publié dans Spirou en 1962, édité en album en 1964) et "Les 3 Taches" (publié dans Spirou en 1963, édité en album en 1965). Ce recueil reprend également, dans les dernières pages, une histoire courte datée de 1963 (publiée dans le Spirou nº1316), dans laquelle Tillieux narre la première rencontre entre l'ex-cambrioleur Libellule, qui deviendra l'associé principal de Jourdan, et l'inspecteur Crouton.
Dans "L'Enfer de Xique-Xique", Jourdan reçoit un certain René Cambon. Cambon a reçu une lettre codée de son frère Jean, dans laquelle celui-ci appelle à l'aide. Jean, chercheur, a mis au point un fusil à ultrasons. La république de Massacara a tenté de lui acheter les plans, en vain. Jean est actuellement au Massacara ; René pense qu'il a été enlevé par les hommes du dictateur Calderon. Il demande à Jourdan d'aller chercher son frère...
Dans "Surboum sur 4 roues", Toni le Martiniquais et Lino Ferlini viennent de voler une fourgonnette et sont poursuivis en plein Paris. La Juvaquatre part dans le décor. Lino meurt dans l'accident, mais Toni réussit à filer. L'inspecteur chargé de l'enquête piétine : près de cent voitures du même type ont été volées et il n'a pas le début d'une piste. Au bureau, Libellule découvre une lettre de menaces anonyme, glissée par erreur dans le courrier...
Dans "Les Moines rouges", Hyacinthe Laplume, maire de Labarre-Hilaire, un village de Bretagne, et son adjoint, Benoît Chassemouche, contactent Gil Jourdan et lui demandent d'enquêter sur la présence d'un fantôme qui hante les ruines de l'abbaye des moines rouges. Le soir-même, Jourdan, Libellule et le maire se cachent près des ruines pour y surprendre le fantôme...
Dans "Les 3 Taches", Aldo et Skip, deux malfrats, cambriolent les locaux de la société Werner & Cie - une société spécialisée en photographie aérienne - et dérobent des documents enfermés dans un coffre-fort. Ayant constaté le vol, le patron, soucieux de tirer l'affaire au clair rapidement, fait venir - en même temps - la police et Gil Jourdan. Alors que Jourdan discute avec Werner, Libellule découvre un indice majeur...
De ce volume, ce sont surtout "Surboum sur 4 roues" et "Les 3 Taches" qui sont à retenir. Dans "L'Enfer de Xique-Xique", Tillieux se gausse des dictatures bananières et fait un clin d'œil au "Salaire de la peur", mais l'artiste a dû adapter son style graphique suite à la pression exercée par l'éditeur. "Surboum sur 4 roues" est un petit bijou d'inventivité scénaristique avec de la belle bagnole d'époque et des gangsters sans vergogne : du grand Tillieux. "Les Moines rouges", avec ses ruines et son fantôme, baigne dans une aura semi-fantastique, mais il manque quelque chose à la trame pour qu'elle soit passionnante. Et dans "Les 3 Taches", les truands, Aldo et Skip, volent la vedette à Jourdan & Cie, bien que leurs gags se suivent et finissent par se ressembler.
Jourdan travaille "à l'international". Libellule est toujours à la recherche du bon mot. Crouton reste présent, mais il est moins important. Enfin, Queue-de-Cerise passe du statut de personnage secondaire à celui de figurante occasionnelle ; c'est dommage.
La préface de José-Louis Bocquet (romancier, journaliste et scénariste de bandes dessinées) compte douze pages ; intéressante, documentée, proposant commentaires et analyses détaillés avec, en plus, des illustrations choisies, sa lecture est indispensable.
Dans l'absolu, ce second tome de l'intégrale est moins passionnant que le précédent ; la faute à l'éditeur, sans doute. Il n'en reste que "Surboum sur 4 roues" et - dans une moindre mesure - "Les 3 Taches" - sont de petites perles qui procureront leur dose de plaisir.
Mon verdict : ★★★☆☆
Barbuz
L'artiste a dû adapter son style graphique suite à la pression exercée par l'éditeur : je serais curieux de savoir quel genre d'adaptation il a effectué.
RépondreSupprimerLa préface de José-Louis Bocquet : généralement, je suis très curieux de ces mises en contexte qui proposent de regarder l'œuvre sous un autre angle, ou qui fournissent des éléments d'information qui ne sont plus accessibles des décennies plus atrd.
Si mes souvenirs sont bons, Tillieux avait dû se rapprocher du canon de l'école de Marcinelle.
SupprimerAh, il n'y a pas à dire, il faut vraiment que je reprenne cette série avec un article par album plutôt que par volume d'intégrale.