Le treizième volume de l'intégrale Panini Comics consacrée aux Vengeurs, sorti en mai 2017, compile les douze numéros de la série régulière "Avengers" de 1976, du #143 de janvier au #154 de décembre et les "Avengers Annual" #6 (novembre 1976) et "Super-Villain Team-Up" #9 (décembre 1976). Chaque épisode compte dix-huit planches (trente-cinq chacun pour les "spéciaux"). Cet épais album comprend environ deux cent soixante planches.
Steve Englehart écrit les #143, 144, 147 à 149 et le #150 avec Stan Lee. Tony Isabella scénarise les #145 (avec Scott Edelman) et 146. Gerry Conway prend les quatre derniers et le chapitre "Annual" (complément d'Edelman). Conway est aidé par Jim Shooter et Englehart pour le #151, puis par Englehart pour le #152. Le "Super-Villain" est de Bill Mantlo. George Pérez est l'illustrateur principal. Don Heck se charge des #145 et 146 (avec Ron Wilson), John Buscema, des #152 et 153, et Jim Shooter, du "Super-Villain". Le complément du "Annual" est de Herb Trimpe. Enfin, Sam Grainger, Mike Esposito, John Tartaglione, Vince Colletta, Duffy Vohland, Dick Ayers, Joe Sinnott, Pablo Marcos et Sal Trapani se partagent l'encrage, et George Roussos, Petra Goldberg, Don Warfield, Hugh Paley et Irene Vartanoff, la mise en couleurs.
À l'issue du tome précédent, les Vengeurs affrontent l'Escadron suprême lors de leur enquête sur la Brand Corporation. Œil-de-Faucon est piégé dans le temps par Kang le Conquérant, en 1873.
Thor et Dragon-Lune remontent le temps pour porter secours à leur camarade Vengeur et ses compagnons d'armes, Kid Colt et les autres. Les retrouvailles sont électriques. Après avoir fait parler l'un des sbires de Kang, ils décident d'investir sa citadelle à Tombstone. Pendant ce temps, au siège social de la Brand Corporation, Captain America, Iron Man, le Fauve, la Sorcière rouge, la Vision et Patsy Walker sont prisonniers d'une cage spécialement conçue pour les retenir. Captain America trouve néanmoins le moyen de les faire évader. À Tombstone, Kang lâche ses monstres...
1976 est une année qui souffre de retards de production, dont les conséquences génèrent de l'instabilité au niveau des équipes artistiques. Le numéro de janvier, par exemple, n'obtient sa suite qu'en mai. En mars, Jim Shooter devient éditeur en chef chez Marvel ; d'emblée, les relations entre Shooter et Englehart sont compliquées. Le second reproche au premier une certaine forme d'autoritarisme, tandis que Shooter voit un auteur qui est systématiquement en retard et qui coûte de l'argent à l'entreprise. Shooter lui ayant repris les séries sur lesquelles il travaillait, Englehart claque alors la porte et part pour DC Comics, qui lui confie le titre "Justice League of America". Difficultés relationnelles ou pas, les épisodes de cette année-là sont de toute façon sans réel intérêt. L'intrigue de la Couronne du Serpent n'en finit plus de rebondir et traîne en longueur. Rien de novateur, puisque la super-équipe change encore de personnel ; le (quasi-)recrutement de Hellcat est sans doute le plus expédié jamais expérimenté par un membre. Quant au retour de Wonder Man, il se concrétise enfin. Les psychés des héros sont sous-exploitées ; seule Wanda montre une certaine tendance à s'emporter. Pour le reste, le lecteur évolue en terrain connu, trop connu : Kang le Conquérant, le Laser vivant... Soit caricature manichéenne après caricature manichéenne. Tout en étant dans la même veine, le très bon arc avec l'Assassin a au moins le mérite de jouer la carte de l'ennemi mystérieux qui dissimule son visage. Finalement, à côté de "X-Men", par exemple, "Avengers" mouline à vide, brasse du convenu, et adopte un ton général juvénile (c'est flagrant dans les premiers épisodes). Les intrigues sont aussi pauvres que les dialogues, et le lecteur assidu se dit que la période bénie de Roy Thomas est décidément bien loin. Graphiquement, ce n'est pas exceptionnel. Certes, c'est du Pérez, mais du Pérez des débuts (il a à peine vingt-trois ans) ; la maturité de son style, de son trait, n'est pas encore réalité. Buscema sort aisément du lot, mais n'illustre que deux numéros.
Laurence Belingard réalise la traduction ; elle avait déjà officié, en partie, sur quelques épisodes de l'année précédente. Rien de particulier à signaler, si ce n'est une faute de conjugaison et, côté maquette, les couvertures, toujours en fin de recueil.
Steve Englehart écrit les #143, 144, 147 à 149 et le #150 avec Stan Lee. Tony Isabella scénarise les #145 (avec Scott Edelman) et 146. Gerry Conway prend les quatre derniers et le chapitre "Annual" (complément d'Edelman). Conway est aidé par Jim Shooter et Englehart pour le #151, puis par Englehart pour le #152. Le "Super-Villain" est de Bill Mantlo. George Pérez est l'illustrateur principal. Don Heck se charge des #145 et 146 (avec Ron Wilson), John Buscema, des #152 et 153, et Jim Shooter, du "Super-Villain". Le complément du "Annual" est de Herb Trimpe. Enfin, Sam Grainger, Mike Esposito, John Tartaglione, Vince Colletta, Duffy Vohland, Dick Ayers, Joe Sinnott, Pablo Marcos et Sal Trapani se partagent l'encrage, et George Roussos, Petra Goldberg, Don Warfield, Hugh Paley et Irene Vartanoff, la mise en couleurs.
À l'issue du tome précédent, les Vengeurs affrontent l'Escadron suprême lors de leur enquête sur la Brand Corporation. Œil-de-Faucon est piégé dans le temps par Kang le Conquérant, en 1873.
Thor et Dragon-Lune remontent le temps pour porter secours à leur camarade Vengeur et ses compagnons d'armes, Kid Colt et les autres. Les retrouvailles sont électriques. Après avoir fait parler l'un des sbires de Kang, ils décident d'investir sa citadelle à Tombstone. Pendant ce temps, au siège social de la Brand Corporation, Captain America, Iron Man, le Fauve, la Sorcière rouge, la Vision et Patsy Walker sont prisonniers d'une cage spécialement conçue pour les retenir. Captain America trouve néanmoins le moyen de les faire évader. À Tombstone, Kang lâche ses monstres...
1976 est une année qui souffre de retards de production, dont les conséquences génèrent de l'instabilité au niveau des équipes artistiques. Le numéro de janvier, par exemple, n'obtient sa suite qu'en mai. En mars, Jim Shooter devient éditeur en chef chez Marvel ; d'emblée, les relations entre Shooter et Englehart sont compliquées. Le second reproche au premier une certaine forme d'autoritarisme, tandis que Shooter voit un auteur qui est systématiquement en retard et qui coûte de l'argent à l'entreprise. Shooter lui ayant repris les séries sur lesquelles il travaillait, Englehart claque alors la porte et part pour DC Comics, qui lui confie le titre "Justice League of America". Difficultés relationnelles ou pas, les épisodes de cette année-là sont de toute façon sans réel intérêt. L'intrigue de la Couronne du Serpent n'en finit plus de rebondir et traîne en longueur. Rien de novateur, puisque la super-équipe change encore de personnel ; le (quasi-)recrutement de Hellcat est sans doute le plus expédié jamais expérimenté par un membre. Quant au retour de Wonder Man, il se concrétise enfin. Les psychés des héros sont sous-exploitées ; seule Wanda montre une certaine tendance à s'emporter. Pour le reste, le lecteur évolue en terrain connu, trop connu : Kang le Conquérant, le Laser vivant... Soit caricature manichéenne après caricature manichéenne. Tout en étant dans la même veine, le très bon arc avec l'Assassin a au moins le mérite de jouer la carte de l'ennemi mystérieux qui dissimule son visage. Finalement, à côté de "X-Men", par exemple, "Avengers" mouline à vide, brasse du convenu, et adopte un ton général juvénile (c'est flagrant dans les premiers épisodes). Les intrigues sont aussi pauvres que les dialogues, et le lecteur assidu se dit que la période bénie de Roy Thomas est décidément bien loin. Graphiquement, ce n'est pas exceptionnel. Certes, c'est du Pérez, mais du Pérez des débuts (il a à peine vingt-trois ans) ; la maturité de son style, de son trait, n'est pas encore réalité. Buscema sort aisément du lot, mais n'illustre que deux numéros.
Laurence Belingard réalise la traduction ; elle avait déjà officié, en partie, sur quelques épisodes de l'année précédente. Rien de particulier à signaler, si ce n'est une faute de conjugaison et, côté maquette, les couvertures, toujours en fin de recueil.
1976 n'est pas un bon cru. Les scénarios sont indigents, malgré quelques sursauts. Graphiquement, la série ne retrouve pas les sommets atteints avec Neal Adams. L'instabilité permanente de l'équipe fatigue, mais celle des équipes artistiques aussi.
Mon verdict : ★★☆☆☆
Barbuz
J'avais relu les épisodes 141 à 144 et 147 à 149, il y a quelques années, et je partage entièrement ton avis, à la fois sur le scénario poussif, et sur la jeunesse de George Perez dont les traits sont complètement écrasés par l'encrage de Vince Coletta.
RépondreSupprimerJ'avais lu que Colletta ne faisait pas l'unanimité en tant qu'encreur et que beaucoup de dessinateurs s'étaient plaints qu'il rognait certains détails de leurs illustrations pour gagner en productivité.
SupprimerJ'ai commencé à prendre en grippe le travail de Vince Coletta quand j'ai pris conscience de la façon dont il encrait indifféremment les dessinateurs, en détaillant des planches de Jack Kirby (pour le Quatrième Monde) encrées par lui. Coletta n'était pas au service des particularités graphiques des artistes, mais il appliquait un rendu final identique quel que soit le dessinateur. Cette caractéristique en faisait peut-être un encreur recherché par Marvel, afin d'avoir un rendu maison générique, indépendant des artistes...
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