jeudi 18 juin 2015

JLA : "Justice et liberté" (SEMIC ; avril 2004)

"Justice et liberté" est un album d'un peu plus de cent vingt pages, sorti chez SEMIC en avril 2004. En VO, ce "graphic novel" est paru sous le titre "Liberty and Justice" (2003).
Cette histoire fait partie d'une collection consacrée aux plus grands super-héros de l'univers de DC Comics, réalisée par le scénariste Paul Dini et le dessinateur Alex Ross, chaque volume proposant une histoire indépendante.
L'introduction de ce volume comprend "Les Origines" ("Secret Origins" en VO, 2002), une quinzaine de pages signées Dini et Ross qui content les origines des membres les plus importants de la Ligue de Justice.

J'onn J'onzz, le Limier martien, vole au secours des quelque deux cents passagers d'un avion de ligne dont l'un des moteurs a pris feu. Il aide l'avion à atterrir sur la piste de l'aéroport. Les passagers sont tous sains et saufs ! Les secours prenant la relève, J'onn s'apprête à quitter les lieux, lorsque Wonder Woman arrive et l'informe qu'elle a été contactée par le Pentagone pour une alerte de niveau un. Les responsables du Pentagone n'ont pas tenu à divulguer toutes les informations, mais ont exprimé à Diana leur désir de rencontrer les membres de la Ligue de Justice dans les plus brefs délais. Wonder Woman charge donc le Limier martien de contacter les autres membres par télépathie.
Superman et Aquaman sont occupés, mais Flash et Green Lantern répondent présents et retrouvent le Limier martien et Wonder Woman sur place. La crise pour laquelle le Pentagone les a convoqués est une épidémie en Afrique centrale. Un virus d'origine inconnue y a fait de nombreuses victimes et s'y propage rapidement. Le Pentagone craint que la panique ne gagne et que la situation ne dégénère en conflit armé. Wonder Woman pense avant tout aux survivants et dépêche Flash, Green Lantern et le Limier martien sur place, Superman et Aquaman restant en état d'alerte.
Flash, revêtu d'une combinaison de protection bactériologique, est déjà sur les lieux de l'épidémie, un village dont les rues sont jonchées de corps. Il a commencé à examiner les victimes. Il est rejoint par le Limier martien, à qui il explique que les victimes ne sont pas mortes ; elles sont conscientes et respirent, mais sont complètement paralysées. Green Lantern, de son côté, confirme à ses compagnons d'armes que toutes les habitations dans un rayon de plusieurs kilomètres ont été contaminées. Grâce à son anneau, il parvient à localiser l'épicentre viral, qui se situe à une trentaine de kilomètres. Lorsque les héros se rendent sur place, ils sont surpris de ne trouver qu'un cratère avec, en son centre, une toute petite météorite...

La Ligue de Justice affronte ici une menace qui diffère de ses adversaires habituels. Ses membres font passer les préoccupations des nations au second plan, font fi de la problématique d'ingérence et volent au secours des populations contaminées sans se poser de question. Travaillant seuls, ils oublient politique et diplomatie, omettent de communiquer et de rendre des comptes, donnent l'impression de se placer au-dessus des lois et créent un vent de panique qu'ils auront du mal à contenir, avant de reconnaître leurs erreurs et de faire amende honorable devant l'ONU.
Le scénario de Dini est cohérent, bien écrit, la caractérisation des personnages principaux est réussie et leur côté iconique mis en évidence. La seconde partie (dans laquelle la Ligue rétablit l'ordre) est moins intéressante, plus dispersée, et traîne en longueur.
Les illustrations de Ross ont été réalisées en couleur directe, dans ce style hyperréaliste qui le caractérise. Le soin que l'artiste apporte à chaque personnage, son sens du détail et l'expressivité des visages (et des yeux !) qu'il dessine est absolument épatant.

La traduction d'Edmond Tourriol est globalement satisfaisante, bien que les unités de mesure n'aient pas été converties et qu'il ait retenu "Martian Manhunter" plutôt que "Limier martien". Le texte comporte une faute de conjugaison.

"Justice et liberté" est une bonne histoire consacrée aux icônes de DC Comics, au finale émouvant, superbement illustrée et accessible à tous. Dommage qu'elle n'ait pas été publiée par Soleil en album grand format, comme les autres volumes de cette collection.

Mon verdict : ★★★★☆

Barbuz
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2 commentaires:

  1. Oups ! Fausse manipulation. Je recommence.

    J'avais lu toutes ces histoires de Dini & Ross dans un unique recueil, peut-être à la queue-leu-leu. Je ne garde aucun souvenir de celle-ci. Même ton article précis ne m'a rien rappelé.

    Puis-je déduire de ton article qu'une partie significative des 4 étoiles est à mettre au crédit d'Alex Ross ? :)

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  2. Les étoiles au crédit de Ross ? Sans doute, oui ; cela refermait le cycle que j'avais lu avec les albums grand format. Je ne me souviens que des très grandes lignes de l'intrigue (j'ai dû relire mon résumé), mais en revanche, j'ai des images assez vivaces de l'album, dont la convocation au Pentagone et la découverte du virus en Afrique.

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