En 2005, Panini Comics sortaient "Le Clou" ("The Nail" en VO, 1998), une histoire de la Ligue de Justice publiée dans leur collection DC Anthologie. Cet album cartonné compte cent soixante planches.
"Le Clou" est un "Elseworlds", c'est-à-dire un récit qui s'inscrit hors-continuité et propose une version alternative des personnages DC Comics. Il y a une séquelle ("Le Clou 2"), mais cette aventure peut se lire comme un récit complet qui ne nécessite qu'une connaissance de base des conditions de l'arrivée de Superman sur Terre.
L'histoire a été écrite et dessinée par Alan Davis, connu pour son travail sur les X-Men, Excalibur ou Captain Britain. Mark Farmer encre le travail de Davis et Patricia Mulvihill réalise la mise en couleur.
"Le Clou" est un "Elseworlds", c'est-à-dire un récit qui s'inscrit hors-continuité et propose une version alternative des personnages DC Comics. Il y a une séquelle ("Le Clou 2"), mais cette aventure peut se lire comme un récit complet qui ne nécessite qu'une connaissance de base des conditions de l'arrivée de Superman sur Terre.
L'histoire a été écrite et dessinée par Alan Davis, connu pour son travail sur les X-Men, Excalibur ou Captain Britain. Mark Farmer encre le travail de Davis et Patricia Mulvihill réalise la mise en couleur.
Kansas, il y a vingt-quatre ans. Les Kent comptent se rendre à Smallville. Jonathan Kent remarque que le pneu de leur véhicule a été crevé par un clou. La réparation s'annonçant longue, les Kent renoncent à leur balade. Ils rentrent chez eux sans apercevoir, au loin, une navette spatiale qui traverse le ciel pour aller s'écraser.
Metropolis, aujourd'hui. Lex Luthor vient d'être triomphalement réélu au poste de maire, bien que certains l'accusent de faire de la ville un état policier. Metropolis est interdite aux super-héros, mais fait figure d'utopie concrétisée : le taux de chômage est bas, les charges fiscales sont réduites, l'éducation bénéficie d'un budget important et le taux de couverture sociale est élevé. Perry White, présentateur du journal télévisé, commente la soirée électorale ; il reçoit Jimmy Olsen, l'adjoint au maire, puis Oliver Queen, anciennement Green Arrow, aujourd'hui un homme mutilé et cloué dans un fauteuil roulant depuis qu'il a subi les coups de l'androïde Amazo. Lors de l'émission, Olsen remet en question le statut de super-héros des membres de la Ligue de Justice, White s'interroge sur la nature de ces derniers, et un Queen plein de hargne affirme que la Ligue n'est qu'une couverture pour des extraterrestres dont le plan serait de conquérir la Terre.
Les membres de la Ligue (Batman, Wonder Woman, Flash, Atom, le Green Lantern Hal Jordan, Aquaman, le Limier martien et Hawkwoman) regardent l'émission depuis leur quartier général secret. Cela fait quelque temps que l'acharnement médiatique à leur égard a commencé, mais le journal télévisé de White est le paroxysme d'une campagne de dénigrement qui semble organisée. C'est pourquoi Jordan a fait venir la journaliste Lois Lane ; il souhaite lui ouvrir les portes de la Ligue afin qu'elle puisse écrire un article qui devrait rétablir certaines vérités. L'idée est bien reçue ; seul Batman exprime son désaccord. Les justiciers se mettent alors à spéculer sur l'origine de cette poussée de fièvre anti-méta-humaine et donnent libre cours aux théories du complot...
Davis met en scène une Ligue de Justice et un monde dont Superman est absent, la faute au clou qui a crevé un pneu du véhicule des Kent. La Ligue et la communauté de super-héros ne sont pas parvenues à se trouver un champion ; il en résulte un climat de méfiance à leur égard, méfiance qui est nourrie et exploitée par un ennemi qui se tapit dans l'ombre. La narration, linéaire, est efficace. Davis n'hésite pas à brutaliser certaines icônes. Bien que l'ensemble soit cohérent, certaines intrigues secondaires ne sont pas conclues et les dialogues de l'affrontement final pourront décevoir.
Davis illustre son histoire d'un style classique et dynamique, typé années quatre-vingts. Il est dommage que l'artiste n'ait pas accordé un soin maximal à son histoire. Les fonds de cases sont négligés, voire absents, et le manque finition est parfois trop évident.
Jérémy Manesse réalise une traduction très correcte, bien que son texte comporte deux fautes de conjugaison (la même : "après que" n'est jamais suivi du subjonctif).
L'éditeur a regroupé les couvertures des différents chapitres à la fin, ce qui permet d'appréhender l'histoire en un bloc. Une préface d'une page présente l'œuvre et l'auteur et Davis signe une postface illustrée de sept pages dans laquelle il évoque ses influences.
L'éditeur a regroupé les couvertures des différents chapitres à la fin, ce qui permet d'appréhender l'histoire en un bloc. Une préface d'une page présente l'œuvre et l'auteur et Davis signe une postface illustrée de sept pages dans laquelle il évoque ses influences.
L'idée de départ est intéressante ; que serait la Ligue de Justice sans Superman ? Certains regretteront la caractérisation immature et caricaturale de l'adversaire de la Ligue ainsi que des dessins pas toujours finis. "Le Clou" est une curiosité, pas un indispensable.
Mon verdict : ★★★☆☆
J'ai dû lire cette histoire une fois, au moment de sa parution. J'en garde un bon souvenir, sans avoir cherché à la relire ou à lire la suite. Un bel exemple de Elseworlds avec un auteur impliqué pour une histoire conséquente, ce qui avait finit par me faire préférer la gemme Elseworlds à la gamme What if...
RépondreSupprimerLes fonds de cases sont négligés, voire absents, et le manque finition est parfois trop évident : je suis assez d'accord avec toi. Je n'ai jamais compris cette façon de faire d'Alan Davis. Il faut qu'il est un solide coloriste pour nourrir les fonds de case pendant les séquences d'action.
D'autres lecteurs me l'avaient bien vendu, celui-là. Et c'est vrai qu'il y a de bonnes idées. Pourtant, je n'en ai pas de souvenir franchement impérissable. Et puis, je n'ai jamais été un grand amateur du style d'Alan Davis.
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