mardi 12 avril 2016

Batman : 1964-1965 (Panini Comics ; novembre 2006)

En novembre 2006, Panini Comics sortaient, dans leur collection DC Archives, le second de deux tomes consacrés au Batman du milieu des années soixante. Ce volume contient les #334 à 339 (de décembre 1964 à mai 1965) de "Detective Comics" et les #168 à 171 (décembre 1964, février, mars et mai 1965) de "Batman".
Ce recueil compte dix numéros complets pour un total de treize histoires, le magazine "Batman" étant encore, à l'époque, un bimestriel comptant deux aventures (le #171 n'en propose qu'une).
Parmi les scénaristes, Bill Finger (1914-1974), Gardner Fox (1911-1986) et  France Herron (1918-1966). Carmine Infantino (1925-2013) et Sheldon Moldoff (1920-2012) se partagent la tâche de dessinateur. Joe Giella encre tous les récits (sauf le second du Batman 169) et toutes les couvertures (sauf celle du Batman #171).

"Le Combat qui secoua Gotham City !" : Monsieur Mammouth, un hercule de foire, est en ville, mais refuse de faire son numéro...
"Solution "à rebours" d'un crime parfait !" : Le Club des Limiers de Gotham City se réunit pour résoudre une nouvelle énigme...
"L'Homme qui dépouilla Batman" : Batman et Robin sont défiés par un audacieux et provocateur criminel déguisé en criquet...
"La Piste du masque parlant !" : Batman et Robin échouent à empêcher le cambriolage d'une bijouterie. Les voleurs s'enfuient...
"Partenaires du crime !" : Le Pingouin vient de sortir de prison. Il veut réaliser un coup sensationnel, à la hauteur de son talent...
"Sale Temps pour Batman !" : Batman, en conférence de presse au commissariat de Gotham City, évoque sa récente malchance...
"La Nuit des sortilèges !" : Une sorcière transforme des souris attelées à un potiron en malfrats prêts à dévaliser une banque...
"Les Champions de la belle !" : Le voleur Roy Reynolds, pisté par Batman et Robin, refuse néanmoins d'essayer de les liquider...
"La gagnante n'en revient pas !" : Madame Tompkins, une amie de Tante Harriet, remporte un prix sans participer au concours...
"Le Péril venu du froid !" : Klag, homme de Cro-Magnon, affronte Brugg le pillard. Klag trébuche et tombe, tombe dans le vide...
"Un uppercut signé Batman !" : Batman et Robin traquent des voleurs jusqu'à un chantier de construction. L'un d'eux tente de les écraser avec une boule de démolition...
"Les Incroyables Ruses du Sphinx !" : Le Sphinx est libéré. Il n'a qu'une envie, prendre sa revanche sur Batman. Mais le justicier a fort à faire avec le gang de Molehill...
"Batman et la bombe animale !" : Une vague de cambriolages sévit à Gotham City. Walter Hewitt, un jeune homme chétif, se livre à la police et demande Batman...

Le scénariste France Herron, sur les conseils de l'éditeur Julius Schwartz (1915-2004), a modernisé Batman, mais les scénaristes retombent malheureusement rapidement dans leurs travers. Ainsi, Batman poursuit le Pingouin en parapluie à réaction, affronte une sorcière juchée sur son balais volant ou lutte contre un homme de Cro-Magnon doté de superpouvoirs. Fox introduit un ennemi prometteur, l'Outsider, mais l'auteur exploite mal son idée, qui finit par sombrer dans le ridicule. Quelques histoires sortent néanmoins du lot, dont la surprenante "Piste du masque parlant".
Le style graphique de Carmine Infantino est plus sérieux, plus varié et plus réaliste que celui de Sheldon Moldoff, mais il y a cependant comme une vague homogénéité entre les dessins des deux artistes, sans doute en partie grâce à l'encrage de Giella.

Les crédits de la traduction ont été oubliés ; il est très probable qu'il s'agisse de Geneviève Coulomb. Le texte comprend quelques onomatopées non traduites. De plus, les noms anglais de certains des gadgets de Batman ont malheureusement été gardés.
Côté mise en page, le sommaire est difficilement lisible. L'effort de documentation, avec une préface de quatre pages signée Michael Uslan (producteur des films de Batman et scénariste) et de courtes biographies des auteurs et artistes, est à noter.

Il n'y a malheureusement pas grand-chose à retenir de ce recueil plus que moyen, qui s'adresse décidément à un public très jeune. Quelques mois plus tard (janvier 1966) était lancée la série télévisé consacrée au personnage. Il allait falloir attendre la fin de l'Âge d'argent et l'arrivée de Dennis O'Neil et Neal Adams sur le titre avant que Batman n'effectue vraiment, de façon durable, un véritable retour aux sources.

Mon verdict : ★★☆☆☆

Barbuz

2 commentaires:

  1. Je n'avais pas relevé dans ton commentaire du tome précédent : c'est la première fois que je croise le nom de France Herron. Une lacune dans ma culture.

    Pingouin en parapluie à réaction, affronte une sorcière juchée sur son balais volant ou lutte contre un homme de Cro-Magnon doté de superpouvoirs : en fait en lisant cette liste, je me rends compte que je ne sais pas différencier cette période de celle de la machine à écrire géante qui est visiblement antérieure.

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    1. J'ai vu que ComicTropes avait publié une vidéo dans laquelle Chris explique que "Batman" avait échappé de peu à l'annulation durant l'âge d'argent. Je pense que ces épisodes s'inscrivent dans ce contexte-là. Il faudra que je la visionne.

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