"Trinité" est un album à la couverture cartonnée de deux cent huit planches, sorti chez Panini Comics dans leur collection DC Anthologie en octobre 2006. En VO, cette histoire a d'abord été publiée sous la forme d'une mini-série entre août et septembre 2003, sous le titre "Batman/Superman/Wonder Woman: Trinity".
"Trinité" a été entièrement conçu par Matt Wagner ; il en a écrit le scénario, en a réalisé les dessins, l'encrage et en a illustré les couvertures. Les lecteurs francophones de DC Comics connaissent Wagner pour son travail sur deux mini-séries consacrées à Batman publiées par Panini Comics : "Batman et les monstres" ("Batman and the Monster Men", 2006) et "Batman et le moine fou" ("Batman and the Mad Monk", 2006-2007). Pour la mise en couleur, Wagner a eu la chance de pouvoir s'associer à un artiste de choix, Dave Stewart, qui a remporté neuf prix Eisner depuis 2003.
Metropolis. À la gare, Clark Kent court vers le quai de façon volontairement maladroite ; afin de préserver son identité secrète, il s'applique à rater son train trois fois par semaine. Il reste sur le quai lorsqu'un tireur embusqué abat le conducteur du train qui vient de partir. Le train prend de la vitesse et la catastrophe menace. Superman intervient juste à temps pour empêcher le pire en retenant le train. Les passagers s'en sortent sains et saufs. Plus loin, dans une fourgonnette, les complices masqués du tireur d'élite ont attentivement mesuré et enregistré l'intervention de l'Homme d'acier, à l'insu de celui-ci. Superman ne découvre aucun indice lorsqu'il découvre l'endroit d'où a été tiré le coup de feu.
Metropolis, la nuit. Un commando de cinq hommes tente de s'introduire par effraction dans les laboratoires STAR afin d'y dérober des technologies. Ils sont piégés par Batman, qui les neutralise.
L'Antarctique. Une escouade de quelques hommes, menée par Ra's Al-Ghul, localise la prison de glace de Bizarro grâce à des informations dérobées à la LexCorp. Ra's fait libérer le monstre.
Metropolis. Clark Kent est au Daily Planet lorsqu'il reçoit un appel téléphonique de Bruce Wayne, qui se trouve en ville. Wayne l'invite à le rejoindre pour parler. Il informe Kent de l'existence de la Purge, une organisation criminelle qui fournit tous types d'armes. Il lui révèle que Batman a récemment empêché les hommes de la Purge de cambrioler les laboratoires STAR, où ils voulaient voler de la kryptonite...
"Trinité" est une véritable course contre la montre - entre Batman, Superman et Wonder Woman d'un côté et Ra's Al-Ghul de l'autre - qui va déboucher sur une bataille rangée d'ampleur mythologique. Mais "Trinité" conte aussi la première aventure commune des trois icônes de DC Comics. Batman et Superman se connaissent déjà, mais chacun va rencontrer Wonder Woman pour la première fois. Bien évidemment, cette rencontre va se passer de façon très différente pour l'un et l'autre, Wagner n'oubliant pas de saupoudrer la relation Batman - Wonder Woman d'un zeste d'humour plutôt piquant. La caractérisation des personnages est une indéniable réussite et la qualité des dialogues est à noter, bien que Wagner ait tendance à abuser un peu de l'ellipse.
Le style graphique de Wagner s'inspire, dans une certaine mesure, de l'univers du dessin animé, avec une pointe de réalisme en plus. Dans l'ensemble, son travail est remarquable. Chacun des trois lieux (Metropolis, Gotham City et Themyscira) a sa propre personnalité. Le découpage, plutôt classique, est limpide, parfois cinématographique lorsque Wagner s'offre le luxe de décompresser la narration. Sa Wonder Woman n'est par contre pas entièrement convaincante ; son visage n'est pas toujours régulier et le short cycliste dont l'a affublée l'artiste n'est pas du meilleur goût.
La traduction de Geneviève Coulomb, souvent littérale, est perfectible, d'autant que le texte comprend plusieurs fautes. Parmi les bonus, une préface de Brad Meltzer, les couvertures des numéros VO, quelques croquis et une courte biographie de Wagner.
"Trinité" est une excellente histoire pleine de suspense, dont l'action monte crescendo et qui va voir naître une amitié quasi indéfectible entre les trois icônes de DC Comics. Dix ans plus tard, une réédition avec une nouvelle traduction serait bienvenue.
"Trinité" a été entièrement conçu par Matt Wagner ; il en a écrit le scénario, en a réalisé les dessins, l'encrage et en a illustré les couvertures. Les lecteurs francophones de DC Comics connaissent Wagner pour son travail sur deux mini-séries consacrées à Batman publiées par Panini Comics : "Batman et les monstres" ("Batman and the Monster Men", 2006) et "Batman et le moine fou" ("Batman and the Mad Monk", 2006-2007). Pour la mise en couleur, Wagner a eu la chance de pouvoir s'associer à un artiste de choix, Dave Stewart, qui a remporté neuf prix Eisner depuis 2003.
Metropolis. À la gare, Clark Kent court vers le quai de façon volontairement maladroite ; afin de préserver son identité secrète, il s'applique à rater son train trois fois par semaine. Il reste sur le quai lorsqu'un tireur embusqué abat le conducteur du train qui vient de partir. Le train prend de la vitesse et la catastrophe menace. Superman intervient juste à temps pour empêcher le pire en retenant le train. Les passagers s'en sortent sains et saufs. Plus loin, dans une fourgonnette, les complices masqués du tireur d'élite ont attentivement mesuré et enregistré l'intervention de l'Homme d'acier, à l'insu de celui-ci. Superman ne découvre aucun indice lorsqu'il découvre l'endroit d'où a été tiré le coup de feu.
Metropolis, la nuit. Un commando de cinq hommes tente de s'introduire par effraction dans les laboratoires STAR afin d'y dérober des technologies. Ils sont piégés par Batman, qui les neutralise.
L'Antarctique. Une escouade de quelques hommes, menée par Ra's Al-Ghul, localise la prison de glace de Bizarro grâce à des informations dérobées à la LexCorp. Ra's fait libérer le monstre.
Metropolis. Clark Kent est au Daily Planet lorsqu'il reçoit un appel téléphonique de Bruce Wayne, qui se trouve en ville. Wayne l'invite à le rejoindre pour parler. Il informe Kent de l'existence de la Purge, une organisation criminelle qui fournit tous types d'armes. Il lui révèle que Batman a récemment empêché les hommes de la Purge de cambrioler les laboratoires STAR, où ils voulaient voler de la kryptonite...
"Trinité" est une véritable course contre la montre - entre Batman, Superman et Wonder Woman d'un côté et Ra's Al-Ghul de l'autre - qui va déboucher sur une bataille rangée d'ampleur mythologique. Mais "Trinité" conte aussi la première aventure commune des trois icônes de DC Comics. Batman et Superman se connaissent déjà, mais chacun va rencontrer Wonder Woman pour la première fois. Bien évidemment, cette rencontre va se passer de façon très différente pour l'un et l'autre, Wagner n'oubliant pas de saupoudrer la relation Batman - Wonder Woman d'un zeste d'humour plutôt piquant. La caractérisation des personnages est une indéniable réussite et la qualité des dialogues est à noter, bien que Wagner ait tendance à abuser un peu de l'ellipse.
Le style graphique de Wagner s'inspire, dans une certaine mesure, de l'univers du dessin animé, avec une pointe de réalisme en plus. Dans l'ensemble, son travail est remarquable. Chacun des trois lieux (Metropolis, Gotham City et Themyscira) a sa propre personnalité. Le découpage, plutôt classique, est limpide, parfois cinématographique lorsque Wagner s'offre le luxe de décompresser la narration. Sa Wonder Woman n'est par contre pas entièrement convaincante ; son visage n'est pas toujours régulier et le short cycliste dont l'a affublée l'artiste n'est pas du meilleur goût.
La traduction de Geneviève Coulomb, souvent littérale, est perfectible, d'autant que le texte comprend plusieurs fautes. Parmi les bonus, une préface de Brad Meltzer, les couvertures des numéros VO, quelques croquis et une courte biographie de Wagner.
"Trinité" est une excellente histoire pleine de suspense, dont l'action monte crescendo et qui va voir naître une amitié quasi indéfectible entre les trois icônes de DC Comics. Dix ans plus tard, une réédition avec une nouvelle traduction serait bienvenue.
Mon verdict : ★★★★☆
Barbuz
Je l'ai lu parce que c'est Matt Wagner, un auteur que j'aime beaucoup pour ses deux séries indépendantes : Grendel, Mage. Je n'ai pas été surpris qu'il choisisse de situer l'action au début de la carrière des superhéros, car c'est un exercice qu'il affectionne : ces 2 récits de Batman au début de sa carrière, la première année de The Shadow, la première année de Green Hornet, es premières aventures de Zorro. J'avais beaucoup aimé sa façon de montrer les réactions des uns et des autres qui font admirablement ressortir leurs différences et ce qui les unit.
RépondreSupprimerPareil, pour moi c'est une valeur sûre et un indémodable que j'ai lu plusieurs fois à quelques années d'intervalle.
SupprimerJ'ai vu qu'Urban Comics avait édité "Grendel" ; j'ai visionné la vidéo que ComicTropes lui consacre. Mais ça ne m'a pas suffisamment interpellé pour que je fasse l'investissement.