Le sixième tome de l'intégrale Panini Comics consacrée à Captain America comprend les douze numéros de la série régulière "Captain America" de 1972, du #145 de janvier au #156 de décembre. Chaque épisode comptant entre vingt et vingt et une planches, ce volume approche les deux cent cinquante planches.
Les quatre premiers numéros sont écrits par Gary Friedrich, les quatre suivants par Gerry Conway et les quatre derniers par Steve Englehart. Gil Kane (1926-2000) dessine le premier épisode avec l'aide de John Romita, puis passe le flambeau à Sal Buscema. Outre Romita, John Verpoorten (1940-1977), Jim Mooney (1919-2008), Tony Mortellaro, Vince Colletta (1923-1991), Frank Giacoia (1924-1988) et Frank McLaughlin participent à l'encrage.
Il s'agit ici de la première édition de ce recueil ; de cette intégrale, seul le premier a été réédité pour l'instant. La couverture, signée Sal Buscema, est adaptée de celle du #154 (octobre 1972).
Cette année-là, Captain America et le SHIELD retrouvent l'Hydra en travers de leur route ; l'organisation criminelle a un nouveau guide à sa tête, mais est-ce bien lui qui tire les ficelles ? Après cette aventure, qui amène le Vengeur à affronter un cinquième Dormeur, Fury lui propose de rejoindre le SHIELD de façon permanente. Captain America, souhaitant continuer à faire équipe avec le Faucon, décline l'offre, ce qui provoque l'ire du colonel ; les deux hommes finissent par se brouiller, et leur relation tombe au plus bas, envenimée par les quiproquos qui résultent de leurs vies sentimentales. Tandis que colère et frustration règnent toujours à Harlem, Captain America et le Faucon enquêtent, chacun de leur côté, sur la même étrange affaire qui les amène à affronter Batroc le Sauteur et sa brigade, embauchés par un homme qui prétend être l'Étranger. Plus tard, le Scorpion (qui veut se venger du SHIELD) et Hyde s'en prennent à Captain America et Sharon Carter. Enfin, lors d'une patrouille, le Faucon surprend Captain America en train de rosser un habitant d'Harlem...
Cette année-là, trois scénaristes aux styles différents travaillent sur le titre. Friedrich persiste avec sa Force féminine ("Femme Force" en VO) et l'attribution de codes infantiles aux manœuvres de combat, mais son arc, ancré dans le passé, est plein d'action et de surprises. Conway apporte un véritable contraste. Son premier récit (avec l'Étranger) est tiré par les cheveux, mais il inscrit à nouveau le héros dans un univers urbain, sombre, voire nocturne. La qualité des récitatifs dans les cartouches apporte un indéniable plus aux intrigues, dont le ton gagne en maturité. Englehart met progressivement fin à cette ambiance et revient à un contenu politisé sans innovation sur la forme, dans un arc qui explore les années "d'hibernation" du héros.
La traduction a été confiée à Thomas Davier, qui officie cette fois-ci sans le concours de Laurence Belingard. Et c'est tant mieux, car le texte est impeccable. Les couvertures d'origines sont, comme d'habitude, regroupées en vrac en fin de recueil.
Il s'agit ici de la première édition de ce recueil ; de cette intégrale, seul le premier a été réédité pour l'instant. La couverture, signée Sal Buscema, est adaptée de celle du #154 (octobre 1972).
Cette année-là, Captain America et le SHIELD retrouvent l'Hydra en travers de leur route ; l'organisation criminelle a un nouveau guide à sa tête, mais est-ce bien lui qui tire les ficelles ? Après cette aventure, qui amène le Vengeur à affronter un cinquième Dormeur, Fury lui propose de rejoindre le SHIELD de façon permanente. Captain America, souhaitant continuer à faire équipe avec le Faucon, décline l'offre, ce qui provoque l'ire du colonel ; les deux hommes finissent par se brouiller, et leur relation tombe au plus bas, envenimée par les quiproquos qui résultent de leurs vies sentimentales. Tandis que colère et frustration règnent toujours à Harlem, Captain America et le Faucon enquêtent, chacun de leur côté, sur la même étrange affaire qui les amène à affronter Batroc le Sauteur et sa brigade, embauchés par un homme qui prétend être l'Étranger. Plus tard, le Scorpion (qui veut se venger du SHIELD) et Hyde s'en prennent à Captain America et Sharon Carter. Enfin, lors d'une patrouille, le Faucon surprend Captain America en train de rosser un habitant d'Harlem...
Cette année-là, trois scénaristes aux styles différents travaillent sur le titre. Friedrich persiste avec sa Force féminine ("Femme Force" en VO) et l'attribution de codes infantiles aux manœuvres de combat, mais son arc, ancré dans le passé, est plein d'action et de surprises. Conway apporte un véritable contraste. Son premier récit (avec l'Étranger) est tiré par les cheveux, mais il inscrit à nouveau le héros dans un univers urbain, sombre, voire nocturne. La qualité des récitatifs dans les cartouches apporte un indéniable plus aux intrigues, dont le ton gagne en maturité. Englehart met progressivement fin à cette ambiance et revient à un contenu politisé sans innovation sur la forme, dans un arc qui explore les années "d'hibernation" du héros.
Graphiquement, la série subit une perte avec le départ de Romita, mais gagne en stabilité avec l'arrivée de Sal Buscema. Si Romita représente le style Marvel par excellence, Buscema a pour lui d'être un artiste qui travaille rapidement et dont le style est évolutif. L'influence de Jack Kirby (1917-1994) est encore détectable en quelques endroits. Ses deux premiers numéros ne sont pas mémorables ; le trait est trop léger, les contours, les ombres sont comme timides et les fonds de cases sont rares. Mais au fil des numéros, le style du dessinateur s'affirme (il est probable que cela soit dû, en partie, à l'encrage) ; les visages sont plus soignés, bien que pas forcément plus expressifs. Les compositions se font progressivement plus sombres, avec des contrastes plus importants entre ombre et lumière. Mais surtout, Buscema soigne ses scènes de combat et les rend spectaculaires en représentant, peut-être plus que d'autres artistes, l'impact des coups portés par des gerbes de teintes claires et vives, souvent agrémentées d'onomatopées colorées en caractères de grande taille.
La traduction a été confiée à Thomas Davier, qui officie cette fois-ci sans le concours de Laurence Belingard. Et c'est tant mieux, car le texte est impeccable. Les couvertures d'origines sont, comme d'habitude, regroupées en vrac en fin de recueil.
En 1972, le titre éveille à nouveau l'intérêt, mais visuellement surtout, grâce à un Sal Buscema en forme et dont le style évolue. Côté scénario, il est dommage que le style narratif de la série et l'intérêt des histoires oscillent tant au gré des scénaristes.
Mon verdict : ★★★☆☆
Mon verdict : ★★★☆☆
Barbuz
Je me souviens vaguement de ces Dormeurs, des résurgences très inquiétantes d'un 3ème Reich pas complètement éteint. Englehart revient à un contenu politisé : 1 an plus atrd il écrit Secret Empire avec l'aide de Mike Friedrich, effectivement politisé. C'est très enrichissant de voir ainsi, au travers de tes articles, se dessiner les thèmes récurrents de certains scénaristes.
RépondreSupprimerLa représentation de l'impact des coups portés par des gerbes de teinte claire, et par des onomatopées est également empruntée à Jack Kirby, solution graphique pour rendre compte de l'impact sans dessiner la chair tuméfiée. C'est peut-être Sal Buscema qui a fini par ajouter des petits morceaux en train de voler alentours, comme une molaire par exemple.