"Vice et vertu" est un album de quatre-vingt-quatorze pages sorti chez SEMIC en 2003 (collection SEMIC Books). En VO, cette histoire a été publiée sous le titre "JLA/JSA: Virtue and Vice" en février 2003.
Le scénario a été écrit par David Goyer (auteur de comics et surtout scénariste pour le cinéma) et Geoff Johns (sans doute le scénariste le plus en vue chez DC Comics, il a travaillé, entre autres, sur "The Flash", "Green Lantern" ou "Superman"). Les illustrations ont été réalisées par l'Espagnol Carlos Pacheco, encrées par Jesús Merino (Espagnol lui aussi) et mises en couleur par Guy Major. La couverture est signée Pacheco et Merino.
"Vice et vertu" est une aventure croisée entre la Ligue de Justice (JLA) et la Société de Justice (JSA) qui peut se lire comme une histoire indépendante de toute continuité.
Nous sommes à la Tour de guet de la Ligue de Justice. Superman et Sentinel (Alan Scott) sont à l'extérieur ; ils flottent dans l'espace et observent la Terre en discutant. À l'intérieur, quelques membres de la Ligue de Justice (Batman, Wonder Woman, Green Lantern, Atom et Plastic Man) et de la Société de Justice (Mr. Terrific, Wildcat, Jay Garrick, le Dr Fate, Captain Marvel, Power Girl et Hawkman) fêtent Thanksgiving dans une ambiance détendue. Flash (Wally West) accueille une Star-Spangled Kid émerveillée et légèrement en retard.
Alors que Sentinel propose à Superman de rentrer, celui-ci, grâce à sa vision télescopique, est témoin d'affrontements en Tanzanie. Une communication télépathique avec le Limier martien lui confirme que des violences sont en train de se dérouler dans la ville d'Arusha. Superman et Sentinel s'y rendent sans tarder.
C'est à Arusha que se déroule justement une conférence sur la faim dans le monde à laquelle participe le président des États-Unis, qui n'est autre que Lex Luthor. La conférence est prise d'assaut par le docteur Bedlam, un des sbires de Darkseid, et ses troupes. Vixen tente de protéger le président mais ne fait pas le poids, mais Superman intervient et met rapidement Bedlam hors d'état de nuire.
Se retrouvant au siège de la Société de Justice, les super-héros s'interrogent ; pourquoi cette attaque du Dr Bedlam, alors que Luthor a signé un pacte de non-agression avec Apokolips ? Le Limier martien, plus inquiet que les autres, ajoute que "quelque chose" l'empêchait d'utiliser ses pouvoirs télépathiques lors de l'intervention. Étrangement, et sans raison valable, la tension entre membres de la Ligue de Justice et de la Société de Justice monte ; les super-héros se retournent les uns contre les autres et, après quelques joutes verbales, se lancent dans des affrontements physiques...
Goyer et Johns nous content une machination de grande ampleur orchestrée par deux super-vilains en vue de conquérir le Terre et également de se venger, le premier de la Ligue de Justice, le second, de la Société de Justice. L'intrigue est aussi cohérente que possible. Goyer et Johns ont tout le métier qu'il faut pour développer un scénario bien articulé, bien que deux ou trois passages ne soient franchement pas tout à fait limpides. La caractérisation des personnages reste superficielle (un commentaire qui s'applique aussi aux dialogues), ce qui est souvent le cas avec les histoires où l'action prime sur le reste et où les protagonistes sont nombreux (difficile de traiter des personnalités d'une vingtaine de super-héros en moins de cent pages).
Le style de Pacheco, à la fois d'un grand classicisme et moderne, se marie à merveille avec cette histoire à grand spectacle. Bien qu'il y ait de nombreux intervenants, l'artiste prend le soin de donner un visage différent à chacun. Ses fonds de cases ne sont pas toujours très détaillés, mais l'artiste soigne suffisamment les décors lorsque c'est nécessaire.
La traduction de Jérôme Wicky est d'un très bon niveau dans l'ensemble. Le texte comprend une petite faute de frappe.
L'intrigue de "Vice et vertu" n'apporte rien de vraiment nouveau, mais l'histoire vaut surtout pour le plaisir de voir les personnages trop rares que sont Hourman, le Dr Fate, le Dr Mid-Nite et Wildcat travailler de concert avec la Ligue de Justice.
Une histoire que je n'ai pas lue, mais qui est dans ma pile de lecture, dans une réédition de la JSA de Geoff Johns.
RépondreSupprimerL'intrigue n'apporte rien de vraiment nouveau : je pense que ça ne devrait m'empêcher d'y prendre plaisir dans le fil des épisodes de Johns, épaulé par Goyer. J'avais dévoré la série suivante, débutée en 2007, avec Dave Eaglesham, des couvertures d'Alex Ross, et l'arrivée du Superman de Kingdom Come.
Je n'ai pas grand souvenir de cette histoire, à vrai dire, même si mon résumé m'aide à visualiser certaines scènes et à raviver quelques souvenirs. Goyer, Johns, Pacheco : c'est une belle affiche, en tout cas. Je sais que cet album traîne dans un carton ; peut-être le relirai-je un jour...
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