La série, actuellement en pause depuis quelques années, compte cinq tomes, publiés chez Dargaud entre 2002 et 2008. Dans un entretien de 2013 accordé au site Actua BD, Bonhomme a néanmoins déclaré qu'il avait réalisé quelques croquis préparatoires pour le sixième tome.
À ce jour, ce quatrième tome a connu deux rééditions (donc trois éditions en tout), à chaque fois avec une couverture différente : la première en octobre 2006 (couverture aspect cuir, versions couleur et noir et blanc, avec des croquis en bonus et signée par Bonhomme et Vehlmann) et la seconde en juin 2008.
L'action se passe en France, sous le règne de Louis XV. Le tome précédent, "La Providence", se déroulant vraisemblablement en 1723, il est probable que l'histoire de "La Bête" se situe en 1724 ou 1725.
Jean-Baptiste Poulain accompagne un détachement de dragons du Roi en Isère, à la frontière avec la Savoie (celle-ci est toujours un duché indépendant et n'est pas encore rattachée à la France). Les dragons, sur ordre du Roi, y traquent une bête qui sévit dans la région, laissant plusieurs cadavres derrière elle et causant d'importants dégâts. Suivant une piste, ils arrivent au village de Pont-de-Beauvoisin qui, désert et survolé par des corneilles, semble abandonné. Le capitaine ordonne à ses hommes de mettre pied à terre, de retrouver la piste de la bête et de découvrir où sont passés les villageois. La porte de l'église s'ouvre soudainement ; ce sont les villageois, qui s'y étaient réfugiés.
Rassurés par la présence des soldats, soulagés, les villageois vont conter les récents événements au capitaine des dragons. Ils dépeignent la bête comme un monstre fantastique, immense. Pour eux, nul doute qu'il s'agit d'un loup-garou. Ils s'enquièrent des plans du capitaine pour capturer la bête, mais celui-ci est circonspect ; la piste indique que le monstre n'est plus en France, mais qu'il a passé la frontière avec la Savoie. Entrer en territoire savoyard pourrait donc être considéré comme acte de guerre. Aussi le capitaine décide-t-il, afin de continuer à traquer la bête, de faire endosser à ses hommes des habits civils. Après une échauffourée sanglante avec des contrebandiers, la troupe fait halte près d'un lac afin que les blessés puissent être soignés. Soudain, alors que Poulain et le capitaine discutent, un cri terrible retentit derrière les roseaux. Les chevaux, affolés, filent au galop. Poulain et le capitaine accourent mais arrivent trop tard ; l'un des soldats vient d'être violemment massacré par la bête, qui a déjà rejoint l'autre rive du lac...
Jean-Baptiste Poulain accompagne un détachement de dragons du Roi en Isère, à la frontière avec la Savoie (celle-ci est toujours un duché indépendant et n'est pas encore rattachée à la France). Les dragons, sur ordre du Roi, y traquent une bête qui sévit dans la région, laissant plusieurs cadavres derrière elle et causant d'importants dégâts. Suivant une piste, ils arrivent au village de Pont-de-Beauvoisin qui, désert et survolé par des corneilles, semble abandonné. Le capitaine ordonne à ses hommes de mettre pied à terre, de retrouver la piste de la bête et de découvrir où sont passés les villageois. La porte de l'église s'ouvre soudainement ; ce sont les villageois, qui s'y étaient réfugiés.
Rassurés par la présence des soldats, soulagés, les villageois vont conter les récents événements au capitaine des dragons. Ils dépeignent la bête comme un monstre fantastique, immense. Pour eux, nul doute qu'il s'agit d'un loup-garou. Ils s'enquièrent des plans du capitaine pour capturer la bête, mais celui-ci est circonspect ; la piste indique que le monstre n'est plus en France, mais qu'il a passé la frontière avec la Savoie. Entrer en territoire savoyard pourrait donc être considéré comme acte de guerre. Aussi le capitaine décide-t-il, afin de continuer à traquer la bête, de faire endosser à ses hommes des habits civils. Après une échauffourée sanglante avec des contrebandiers, la troupe fait halte près d'un lac afin que les blessés puissent être soignés. Soudain, alors que Poulain et le capitaine discutent, un cri terrible retentit derrière les roseaux. Les chevaux, affolés, filent au galop. Poulain et le capitaine accourent mais arrivent trop tard ; l'un des soldats vient d'être violemment massacré par la bête, qui a déjà rejoint l'autre rive du lac...
Après la lande bretonne, les collines d'Auvergne et la haute mer, Vehlmann envoie son personnage dans les Alpes, en haute montagne, dans une histoire vaguement inspirée de la tragédie de la Bête du Gévaudan (1764-1767). Poulain piste une créature que les montagnards superstitieux parent d'une aura de fantastique ; le jeune homme devra aller jusqu'au bout de ses forces et se plonger dans la solitude des montagnes pour affronter la bête. L'intrigue est captivante, le scénario solide, clair et cohérent, et l'humour, présent. Le marquis est de plus en plus attachant, d'autant que c'est dans "La Bête" que le lecteur en apprend le plus au sujet du personnage - bien que de nombreuses questions subsistent. Il est dommage - hélas, c'est vraiment un problème récurrent de cette série - que les termes et tournures que Vehlmann fait employer à ses personnages sonnent parfois faux (surtout les insultes et jurons).
Bonhomme livre encore une fois des cases à la lisibilité limpide et des personnages aux visages très expressifs. Certaines planches sont épatantes (voir la fusillade avec les contrebandiers, la course-poursuite dans les roseaux du lac ou les scènes de haute montagne). Les couleurs de Delf enrichissent les illustrations et apportent avec une incroyable justesse les tons nécessaires aux diverses ambiances de l'histoire.
Ce quatrième tome est une réussite : l'Aventure avec un "A" majuscule. "La Bête" est sans aucun doute le meilleur de la série. Le lecteur en apprend davantage au sujet de Poulain que dans les tomes précédents, ce qui renforce l'attachement au personnage.
Après la lande bretonne, les collines d'Auvergne et la haute mer : je vois que le scénariste promène son personnage, une alternance qui peut être assez agréable dans une série, même si ça peut faire un peu formule à la longue.
RépondreSupprimerL'intrigue est captivante, le scénario solide, clair et cohérent, et l'humour, présent. Le marquis est de plus en plus attachant. = Une belle liste de critères pour une grille d'analyse d'une histoire.
Certaines planches sont épatantes : je vois que la qualité de la narration visuelle ne faiblit pas. Du coup, je suis allé consulter la fiche wikipedia de Matthieu Bonhomme. Je ne vois pas de séries qui me tenteraient a priori. J'aime également la manière dont tu relèves la complémentarité avec les couleurs.
J'ai déjà fait l'expérience d'une série avec un personnage un peu superficiel, et le plaisir d'en découvrir plus sur lui, avec ce renforcement de l'attachement.
"La Bête" est mon tome préféré. Tes commentaires me donnent envie de relire cette série et d'améliorer mes articles, mais je ne sais pas si je prendrai le temps de le faire un jour.
SupprimerIl y a tellement d'œuvres à lire et si peu de temps que je ne relis plus rien, à de très, très rares exceptions. Bon évidemment, à peine ai-je écrit cette phrase que je pense à la série Capricorne dont je suis en train de relire les premiers tomes, les ayant complètement oubliés, dans l'idée de lire toute la série en entier.
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