"Hyronimus" est le quatrième des sept tomes de la série des "Sept Vies de l'Épervier", créée et réalisée par le scénariste Patrick Cothias et le dessinateur André Juillard. "Les Sept Vies de l'Épervier" est la première série d'un cycle bien plus vaste dont elle porte également le nom.
Cothias a écrit la totalité du cycle, qui, outre "Les Sept Vies de l'Épervier", comprend aussi les séries "Masquerouge", "Cœur Brûlé", "Le Masque de fer", "Ninon secrète", "Le Fou du roy", "Plume aux vents", "Le Chevalier, la Mort et le Diable" et "Les Tentations de Navarre". De toutes les séries du cycle, Juillard a illustré "Les Sept Vies de l'Épervier", les trois premiers tomes de "Masquerouge" et "Plume aux vents".
Royaume de France, 2 mai 1610. En Auvergne, le comte de Bruantfou traque toujours le justicier masqué que l'on surnomme l'Épervier, sans succès ; il commence à perdre patience et se permet même de poursuivre sa cible sur les terres d'Yvon de Troïl. Surpris par Ariane, lui et ses hommes tentent de l'attraper, mais tombent dans un piège de l'Épervier et assistent, impuissants, à la fuite de la jeune fille. Ils rentrent au château et le curé panse leurs blessures. Bruantfou, enragé, veut faire armer tous les valets de ferme de la région et organiser une battue. Tous devisent des pouvoirs surnaturels du justicier, lorsque le curé affirme connaître celui qui pourrait bien venir à bout du démoniaque hors-la-loi : Frère Jérôme de la Résolution, un ancien jésuite, et le chasseur de démons le plus redoutable du monde chrétien. Frère Jérôme est justement à Paris, et Bruantfou envoie Taillefer l'y chercher sur-le-champ.
À Paris, Henri et Germain Grandpin visitent un couvent dont leur a parlé Sully et où sont détenues de jeunes femmes accusées de sorcellerie. Un moine leur montre les prisonnières, qui sont entièrement dévêtues et se livrent à des attouchements. Il explique au roi qu'elles ont avoué leurs crimes : relations charnelles avec Satan et, semble-t-il, nécrophagie. Incrédule et furieux, Henri exige que ces jeunes femmes ne soient plus importunées et qu'elles soient immédiatement libérées. Après leur départ, un moine grassouillet demande pourtant à ce que les jeunes femmes continuent à être soumises à la question, faisant ainsi fi des ordres du roi. Cet homme n'est autre qu'Hyronimus ("Jérôme" en latin), qui prétend être "le grand persécuteur" et n'avoir de comptes à rendre qu'à Dieu.
À l'extérieur, Henri rencontre à nouveau Dame Fortuna, l'étrange aveugle, accompagnée par Baragouine. Elle informe Henri que le père de cette dernière, Langue-Agile, a été emprisonné par Torchepot, le prévôt de police de Paris, et reproche au roi sa promesse non tenue...
Cothias met en scène les derniers instants d'Henri IV, entre réflexions politiques ou sur la nature de ses sujets, intrigues de cour et considérations politiques. Le scénariste dépeint ici Henri IV comme un roi qui semble fatigué du climat général et qui a peur, notamment du spectre de la guerre, qui annonce une fin de règne crépusculaire. Cette sensation est renforcée par les prédictions sinistres et la quasi-omniprésence de Dame Fortuna.
Alors qu'une tragédie historique va se jouer à Paris, l'Auvergne est également le théâtre d'un drame. Yvon de Troïl, hanté par la mort de sa femme, se renferme progressivement sur lui-même. Il va cependant devoir sortir de sa réserve pour défendre les siens. Quant à Ariane, elle passe la plupart de son temps avec le justicier masqué, bravant ainsi l'autorité paternelle.
Les dialogues sont toujours aussi fouillés et le scénariste continue à utiliser un vocabulaire particulièrement truculent qui décuple le plaisir de lecture (le lecteur notera néanmoins une faute de grammaire).
Juillard semble avoir soigné ses fonds de case un peu moins qu'à l'accoutumée. Paysages et villes restent néanmoins généralement détaillés et son travail sur les physionomies reste exemplaire, tout comme la lisibilité et la limpidité de l'action.
Ce quatrième tome est l'un des meilleurs de la série. L'intrigue avance, Yvon de Troïl montre que le vieux lion est capable de se déchaîner, l'Épervier, que l'on croyait invincible, est ici terriblement mis à mal, et une page de l'histoire de France se tourne.
Royaume de France, 2 mai 1610. En Auvergne, le comte de Bruantfou traque toujours le justicier masqué que l'on surnomme l'Épervier, sans succès ; il commence à perdre patience et se permet même de poursuivre sa cible sur les terres d'Yvon de Troïl. Surpris par Ariane, lui et ses hommes tentent de l'attraper, mais tombent dans un piège de l'Épervier et assistent, impuissants, à la fuite de la jeune fille. Ils rentrent au château et le curé panse leurs blessures. Bruantfou, enragé, veut faire armer tous les valets de ferme de la région et organiser une battue. Tous devisent des pouvoirs surnaturels du justicier, lorsque le curé affirme connaître celui qui pourrait bien venir à bout du démoniaque hors-la-loi : Frère Jérôme de la Résolution, un ancien jésuite, et le chasseur de démons le plus redoutable du monde chrétien. Frère Jérôme est justement à Paris, et Bruantfou envoie Taillefer l'y chercher sur-le-champ.
À Paris, Henri et Germain Grandpin visitent un couvent dont leur a parlé Sully et où sont détenues de jeunes femmes accusées de sorcellerie. Un moine leur montre les prisonnières, qui sont entièrement dévêtues et se livrent à des attouchements. Il explique au roi qu'elles ont avoué leurs crimes : relations charnelles avec Satan et, semble-t-il, nécrophagie. Incrédule et furieux, Henri exige que ces jeunes femmes ne soient plus importunées et qu'elles soient immédiatement libérées. Après leur départ, un moine grassouillet demande pourtant à ce que les jeunes femmes continuent à être soumises à la question, faisant ainsi fi des ordres du roi. Cet homme n'est autre qu'Hyronimus ("Jérôme" en latin), qui prétend être "le grand persécuteur" et n'avoir de comptes à rendre qu'à Dieu.
À l'extérieur, Henri rencontre à nouveau Dame Fortuna, l'étrange aveugle, accompagnée par Baragouine. Elle informe Henri que le père de cette dernière, Langue-Agile, a été emprisonné par Torchepot, le prévôt de police de Paris, et reproche au roi sa promesse non tenue...
Cothias met en scène les derniers instants d'Henri IV, entre réflexions politiques ou sur la nature de ses sujets, intrigues de cour et considérations politiques. Le scénariste dépeint ici Henri IV comme un roi qui semble fatigué du climat général et qui a peur, notamment du spectre de la guerre, qui annonce une fin de règne crépusculaire. Cette sensation est renforcée par les prédictions sinistres et la quasi-omniprésence de Dame Fortuna.
Alors qu'une tragédie historique va se jouer à Paris, l'Auvergne est également le théâtre d'un drame. Yvon de Troïl, hanté par la mort de sa femme, se renferme progressivement sur lui-même. Il va cependant devoir sortir de sa réserve pour défendre les siens. Quant à Ariane, elle passe la plupart de son temps avec le justicier masqué, bravant ainsi l'autorité paternelle.
Les dialogues sont toujours aussi fouillés et le scénariste continue à utiliser un vocabulaire particulièrement truculent qui décuple le plaisir de lecture (le lecteur notera néanmoins une faute de grammaire).
Juillard semble avoir soigné ses fonds de case un peu moins qu'à l'accoutumée. Paysages et villes restent néanmoins généralement détaillés et son travail sur les physionomies reste exemplaire, tout comme la lisibilité et la limpidité de l'action.
Ce quatrième tome est l'un des meilleurs de la série. L'intrigue avance, Yvon de Troïl montre que le vieux lion est capable de se déchaîner, l'Épervier, que l'on croyait invincible, est ici terriblement mis à mal, et une page de l'histoire de France se tourne.
En Auvergne… Je me souviens qu'à la lecture des déplacements des différents personnages, je m'interrogeais sur le temps que prenait tel ou tel trajet à cheval.
RépondreSupprimerLe lecteur notera néanmoins une faute de grammaire : oups… là, le scénariste ne peut pas se défausser sur le traducteur. :)
Juillard semble avoir soigné ses fonds de case un peu moins qu'à l'accoutumée : je vois que tu as introduit une nuance dans ton jugement de valeur en utilisant le verbe Semble. Je me rends compte que je fais de plus en plus de même, n'étant pas si sûr de moi.
"Trajet à cheval" : Une recherche rapide m'informe qu'un cheval peut parcourir 50 kilomètres par jour, plusieurs jours de suite.
Supprimer"Une faute de grammaire" : Avec le temps, j'ai cessé de noter les fautes de français dans les BD franco-belges. J'avais été étonné d'en relever bien plus que je ne l'aurais pensé, même dans des séries comme "Blake et Mortimer" (les albums de la reprise). Je crois que le pompon c'était "Harry Dickson". Avec le temps, j'ai jugé plus informatif de me concentrer sur les comics.
Merci pour le kilométrage d'une journée de cheval : j'avais été trop fainéant pour chercher moi-même.
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