lundi 25 juillet 2016

JSA : "Que justice soit faite" (Panini Comics ; août 2007)

"Que justice soit faite" est un épais album à couverture souple de deux cent soixante-douze pages consacré à la Justice Society of America (JSA), sorti chez Panini Comics en août 2007 dans la collection "Big Books" de l'éditeur. C'est le premier de deux gros volumes consacrés par l'éditeur à la Société de Justice d'Amérique.
Ce recueil comprend le "JSA Secret Files and Origins" #1 d'août 1999 et les numéros 1 à 12 (août 1999 à juillet 2000) de la série "JSA". Les numéros 7 à 9 constituent l'arc intitulé "Darkness Falls".
James Robinson et David S. Goyer ont coécrit le "JSA Secret Files and Origins" #1 ainsi que les cinq premiers numéros de la série régulière. Geoff Johns succède à Robinson au numéro 6 ; il restera sur la série jusqu'à la fin 2005. Le "JSA Secret Files" est dessiné par Scott Benefiel. Stephen Sadowski illustre les numéros 1 à 4 et 7 à 10, Derec Aucoin, le nº5, Marcos Martin, le nº6 et Buzz les nº11 et 12. Michael Bair encre tous les chapitres à l'exception du "JSA Secret Files" (par Marc Propst), du nº6 (Keith Champagne) et du nº12 (Buzz). John Kalisz réalise toutes les mises en couleur.

De nos jours, la nuit, sur le mont Kailash, au Tibet. Wesley Dodds, alias Sandman, est perché sur une saillie rocheuse. Il contemple le paysage, perdu sans ses pensées. À quatre-vingt-six ans, il est au crépuscule de sa vie. Sa compagne, Dian Belmont, est décédée un an plus tôt, et Dodds a l'intention de la rejoindre. En contrebas, son ami Speed Saunders s'impatiente. Dodds lui répond qu'il attend l'Homme gris, un immortel qui renferme l'essence des rêves imaginés par tous les dormeurs. L'Homme gris se matérialise et informe Dodds que l'enfant qu'il recherche n'est pas encore né ; il peut néanmoins lui donner les adresses de trois âmes à naître. L'un d'entre eux sera choisi pour servir de réceptacle aux pouvoirs de Nabu. Dodds charge Saunders de transmettre les informations à Alan Scott (le premier Green Lantern, également connu sous le nom de Sentinel) et à Sanderson Hawkins, le neveu de Dian. Il lui donne ensuite son congé. Resté seul, Dodds attend l'arrivée de son adversaire, le seigneur du chaos Mordru, qui finit par apparaître. Mordru souhaite arracher à Dodds l'adresse de l'enfant à naître, mais le pistolet à gaz de celui-ci lui offre un instant de répit qu'il utilise pour échapper à Mordru, sauter dans le vide avec son secret et rejoindre l'amour de sa vie.
Plus tard. Alan Scott a réuni les membres originels de la Société de Justice et Wildcat, Wonder Woman (Hippolyte) et Flash (Jay Garrick) ont répondu présent. Il leur annonce la mort de Wesley Dodds sans vraiment pouvoir leur en apprendre davantage. Devant leurs mines sombres, il leur demande du temps afin de trouver du renfort. Il part ensuite pour Opal City et se rend à l'observatoire des Knight, l'antre de Starman...

DC Comics, pour relancer sa plus vieille équipe de super-héros, ont attelé certains de leurs meilleurs scénaristes à la tâche. Robinson, Goyer et Johns relèvent le défi avec brio. La Société de Justice va devoir accepter la mort d'un de leurs membres les plus emblématiques, se reformer, faire en sorte que l'alchimie prenne entre vétérans et jeunes recrues, et affronter bien des menaces. Les histoires sont toutes intéressantes, sans temps mort et sans réelle faiblesse. Les dialogues sonnent juste, les caractérisations des personnages sont réussies et les adversaires sont "crédibles".
Les styles des différents artistes sont relativement similaires - l'art de Bair, l'encreur, et celui de Kalisz, le coloriste, y sont certainement pour beaucoup. Cela donne une impression d'homogénéité graphique, une qualité appréciable dans un recueil de cette épaisseur. Sadowski est cependant au-dessus du lot ; son style est le plus fin, le plus réaliste et il soigne vraiment ses personnages malgré quelques imperfections.

La traduction de Géraldine Vignard est trop littérale ; elle comporte des erreurs de compréhension du contexte, des articles là où il n'y a pas lieu d'en utiliser, etc.
Panini Comics, comme à d'habitude, ont regroupé les couvertures originales (format vignette !) en fin de recueil plutôt que de les intercaler entre chaque numéro.

Les épisodes des arcs réunis dans ce volume sont parfois captivants, souvent très bons. Une réédition de la période Robinson - Goyer - Johns (août 1999 à août 2005), avec une traduction améliorée et une maquette digne de ce nom, serait bienvenue.

Mon verdict : ★★★★☆

Barbuz

4 commentaires:

  1. Présence14 août

    Il me semble que DC Comics a réédité ces épisodes au format d'omnibus. J'espère qu'ils bénéficieront d'un format plus pratique à lire dans le métro dans un avenir proche.

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    1. Je pense qu'Urban Comics pourraient publier une intégrale des épisodes de Robinson et Johns dans leur collection Signatures.

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  2. Présence29 août

    Je suppose que cela fait partie du patrimoines dans lequel Urban peut piocher. J'ai vu que ce mois-ci il publier les premiers épisodes de la Justie League International de Giffen & DeMatteis que j'avais bien aimé lors de leur parution initiale, ainsi qu'à la relecture 20 ans après.

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    1. Ces épisodes sont sur ma liste, mais je ne me suis pas encore procuré le recueil.

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