vendredi 14 octobre 2016

JSA : "Qu'injustice soit faite" (Panini Comics ; mars 2008)

"Qu'injustice soit faite" est un épais album à couverture souple de deux cent quatre-vingt-six planches, consacré à la Justice Society of America (JSA), sorti chez Panini Comics en mars 2008 dans leur collection "Big Books". C'est le second et dernier des deux tomes consacrés par Panini Comics à la Société de Justice.
Ce recueil commence avec la suite directe du dernier épisode du tome précédent. Il comprend l'intégralité des numéros 13 à 25 de la série régulière "JSA" (publiés, en VO, d'août 2000 à août 2001). Les numéros 13 à 15 constituent l'arc intitulé "À la recherche d'Extant", les 16 à 20 forment celui qui donne son titre au volume, "Qu'injustice soit faite", et les 23 à 25 composent l'arc du "Retour de Hawkman" (les numéros 21 et 22 en sont le prélude).
David S. Goyer et Geoff Johns ont coécrit les onze premiers numéros (13 à 23). Johns a scénarisé, seul, les numéros 24 et 25. Stephen Sadowski a illustré les numéros 13 à 20 et 23 à 25, le 18 ayant été réalisé avec Steve Yeowell. Buzz a dessiné le 21, et le 22 avec Rags Morales. Michael Bair a encré la plupart des numéros, dont le 19 avec Keith Champagne. Buzz a encré ses propres illustrations. John Kalisz a effectué toutes les mises en couleur.

À l'issue du tome précédent, le DEO, le Département des Opérations hors-normes, demande à la Société de Justice de tirer un méta-humain des griffes de Kobra. Au même moment, Hourman sent les lignes temporelles converger ; c'est là l'œuvre d'Extant. Sandman, Wildcat, Black Canary, Starman, Docteur Mid-Nite, Mister Terrific et Atom Smasher affronteront Kobra, tandis que Hourman, Flash (Jay Garrick), Hippolyte et Star-Spangled Kid I et II prendront la ligne du temps dans le bateau de Hourman afin de mettre fin aux agissements d'Extant. Peu après le retour de la première équipe, le vaisseau de Hourman s'écrase sur le toit de l'immeuble du DEO. Le seul passager à en sortir est Metron, qui informe Sandman et les autres que leurs coéquipiers sont morts et qu'il leur reste moins de treize secondes pour sauver leur monde.
Dans ce tome-ci, ce qu'il reste de la Société de Justice affronte donc Extant sur son propre terrain. Pour que la Société puisse le vaincre, le docteur Fate demande de l'aide à l'un de ses pires ennemis. Les membres de la Société de Justice font ensuite face à Johnny Sorrow, au Roi des Larmes et à la Société d'Injustice, composée, entre autres, du Penseur, du comte Vertigo et de Blackbriar Thorn. Plus tard, la Société de Justice se porte au secours de Hawkgirl, enlevée à distance par des prêtres thanagariens, qui veulent renverser le tyran qui a réduit leur peuple en esclavage...

Ces épisodes sont décevants. Les histoires sont touffues, surtout le premier arc ; le signe d'un manque d'inspiration ? Les dialogues sont banals. Les relations entre les membres de la Société sont inintéressantes ; les caractérisations des personnages, peu convaincantes, sont un échec. Michael Holt, alias Mister Terrific, est ennuyeux au possible et pédant à en perdre toute crédibilité. Ni émotion, ni sincérité ne naissent de la romance entre le docteur Mid-Nite et Black Canary. Le personnage de Hawkgirl n'est pas attachant et les retrouvailles avec son âme sœur n'ont pas l'effet attendu. Wildcat est sous-utilisé. La présence de J. J. Thunder, adolescent alternant crises de rébellion et larmes, et de son génie Thunderbolt n'est pas une bonne idée.
Les dessins sont moins soignés que dans les premiers numéros, bien que l'équipe de dessinateurs soit la même. Peut-être est-ce dû à un manque de temps ? Il n'y a rien à dire sur les proportions, le découpage de l'action ou la perspective, mais les visages sont souvent inexpressifs, voire ratés. Le style graphique procure une sensation de froideur, augmentée par des fonds de cases généralement sommaires ou inexistants.

Comme dans le volume précédent, la traduction est signée Géraldine Vignard, traduction hélas trop littérale. Notons également une forme négative trop souvent omise.

Ce second volume ne parvient malheureusement pas à confirmer la qualité du premier. La faute à des personnages fades et à la caractérisation sans saveur (aucun n'est attachant), à des intrigues plates, sans surprise ni passion et à des dessins parfois peu soignés. Les épisodes suivants n'ayant pas été publiés en VF, difficile de savoir s'il s'agit d'une baisse temporaire de régime ou d'un effondrement durable de la qualité.

Mon verdict : ★★☆☆☆

Barbuz

2 commentaires:

  1. Je n'ai lu que les premiers épisodes de ce tome, mais les suivants sont dans ma pile de lecture.

    Seulement 2 étoiles : tu détailles les raisons de ta déception, histoires touffues, dialogues banals, relations entre les membres de la Société inintéressantes, caractérisations des personnages, peu convaincantes, dessins moins soignés. Pour les dialogues et la caractérisation, je me demande toujours si cela peut être pour partie imputable à la traduction qui, ici, est trop littérale. Il est vrai aussi qu'il s'agit encore des débuts de carrière de Johns en tant que scénariste.

    Les épisodes suivants n'ayant pas été publiés en VF : l'ont-ils été depuis ?

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    1. Je n'y suis pas allé avec le dos de la cuillère. Mon article est à la hauteur de ma déception, surtout après un premier tome prometteur. Ta remarque me fait soudainement réaliser que si j'apprécie parfois Johns le scénariste, je n'aime pas Johns le dialoguiste.

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