mercredi 19 octobre 2016

Wonder Woman (tome 1) : "Qui est Wonder Woman ?" (Panini Comics ; mars 2008)

"Qui est Wonder Woman ?" est le premier des deux tomes que Panini Comics ont consacrés à la super-héroïne Wonder Woman. Cet album à la couverture flexible de cent vingt-huit planches est sorti en mars 2008, dans la collection DC Heroes de l'éditeur. En VO, cet arc, intitulé "Who Is Wonder Woman?", a été publié en cinq parties, entre juin 2006 et septembre 2007, dans les "Wonder Woman" #1 à 4 et dans le numéro "Annual" #1. Les numéros #1 à 3 de "Wonder Woman" sortent d'abord à un rythme mensuel normal, entre août et octobre 2006. Mais la production de la suite est retardée à cause des autres engagements du scénariste, Allan Heinberg : le #4 est publié quatre mois plus tard, en février 2007, et le numéro "Annual" #1, qui comprend la conclusion de l'arc et un récit de complément, sort enfin, sept mois après le #4.
Le scénario est signé Allan Heinberg. Heinberg a écrit pour DC Comics et pour Marvel, sans être scénariste prolifique ni des premiers, ni des seconds. Il a surtout travaillé à des séries télévisées à succès. Les dessins des numéros #1 à 4 sont de Terry Dodson, qui partage l'épisode "Annual" #1 avec Gary Frank. Le travail de Dodson est encré par son épouse Rachel et mis en couleur par Alex Sinclair, celui de Frank par Jon Sibal et par Dave McCaig.

Lors des événements tragiques survenus dans "Infinite Crisis" (#219, second volume de la série "Wonder Woman"), Diana a dû ôter la vie à Maxwell Lord afin d'empêcher celui-ci de prendre le contrôle de l'esprit de Superman, mais la scène est retransmise sur les écrans du monde entier. Suite à cela, la princesse des Amazones se retire de la vie publique pour prendre du recul et laisse le costume de Wonder Woman à son amie Donna Troy, ex-Wonder Girl.
New York City. Des terroristes se sont retranchés à l'intérieur du Musée d'histoire naturelle. Sarge Steel, le directeur des affaires méta-humaines, est déjà sur place lorsque Wonder Woman (Donna Troy) arrive sur les lieux. Les terroristes n'ont qu'un otage, Steve Trevor, le secrétaire adjoint à la Défense. Steel informe Donna que les preneurs d'otage ne veulent parler qu'à la "vraie" Wonder Woman, Diana. Donna ignore le ton ironique de Steel et entre dans le musée. Avançant avec prudence, elle trouve Trevor dans l'une des salles : il est agenouillé et a les yeux bandés. Elle a à peine le temps de le libérer qu'un guépard fond sur elle. L'animal est l'une des créatures de Barbara Minerva, alias Cheetah, qui exige que Donna lui révèle où se trouve Diana. Minerva n'est pas seule ; le docteur Doris Zeul, alias Giganta, est également présente. Après avoir augmenté sa taille, elle s'empare de Donna Troy et de Steve Trevor, mais la nouvelle Wonder Woman parvient à s'échapper avec l'homme qu'elle protège et se dirige vers Central Park. Donna réalise qu'il s'agit d'un piège mis en place par des super-criminels afin d'attirer Diana pour la tuer...

Heinberg met en valeur les qualités qui caractérisent Wonder Woman (compassion, bravoure) alors que Diana est toujours en proie au doute et aux remords. Devant la trahison d'Hercule (l'incarnation de l'homme) et une version plus expéditive d'elle-même (Circé), Diana redevient Wonder Woman, mais une Wonder Woman plus humaine. Malgré la cohérence de l'intrigue, les rebondissements, l'humour, les invités vedettes et des super-vilains sortis de la naphtaline, cette histoire prévisible manque de suspense et pâtit d'un ton bien léger pour évoquer un vrai problème de société.
Dodson réalise de superbes planches et n'omet pas les fonds de cases. Il a un style graphique assez réaliste, tout en rondeurs. Il n'insiste cependant pas trop sur les attributs féminins, ce qui aurait été en contradiction avec les échos féministes d'une histoire dont la condition de la femme est le thème principal. Par contre, les traits des silhouettes dans les plans d'ensemble ou les plans généraux sont flous et les visages des personnages féminins semblent interchangeables. Frank signe, en partie, le numéro "Annual" ; son style réaliste brillant est en rupture visuelle avec celui de Dodson.

La traduction de Jérémy Manesse est irréprochable ; il n'y a ni faute, ni coquille. Le traducteur vedette de Panini Comics a peaufiné son texte ; c'est très appréciable.

"Qui est Wonder Woman ?" évoque la condition de la femme sous un angle léger et naïf, mais permet au personnage de renouer avec ses valeurs après une tragédie qui a terni son image et clôt le débat sur l'identité de celle qui est la véritable Wonder Woman.

Mon verdict : ★★★☆☆

Barbuz

2 commentaires:

  1. Présence29 novembre

    Quelle époque difficile pour le personnage qui passait d'un auteur à l'autre sans qu'aucun ne réussisse à en faire quelque chose de durable...

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    1. Je dois avouer que j'ai dû me contenter de ce que Panini Comics nous offraient à l'époque, ce qui était mieux que rien. Depuis, Urban Comics semblent vouloir faire plus pour ce personnage ; heureusement.

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