"Le Mercenaire" est une série de bande dessinée créée et réalisée (scénarisée, dessinée, encrée et mise en couleur) par l'artiste espagnol (catalan) Vicente Segrelles. Elle a d'abord été publiée en Espagne à partir de mars 1981, dans le premier numéro du journal "Cimoc", sous le titre "El Mercenario". En France, elle a été publiée dans le magazine Circus, qui appartenait aux éditions Glénat. C'est chez Glénat que paraîtront les treize tomes de cette série médiévale fantastique (que l'on peut hélas considérer comme achevée), entre 1982 et 2004.
"Las pruebas" est le titre VO de ce troisième tome, sorti en VF sous le titre "Les Épreuves", chez Glénat, en juillet 1984, et qui a connu trois éditions. C'est un album de quarante-six planches.
À l'issue du tome précédent, le Mercenaire et Nan-Tay sont enfermés dans les geôles de Claust, alchimiste plus ambitieux et retors que talentueux, qui tombe dans le piège tendu par le grand Lama de la Cité du cratère. La forteresse de Claust explose au moment où le Mercenaire et Nan-Tay s'enfuient à tire-d'aile.
Lorsque ce tome commence, le Mercenaire se trouve à la Cité du cratère, dans le bureau du grand Lama. Celui-ci lui explique que s'il veut être accepté dans leur ordre, il va lui falloir affronter des épreuves particulièrement difficiles, lors desquels sa vie sera en danger. Quatre qualités seront mises à l'épreuve : l'ardeur au combat, le courage, la volonté et l'intégrité. Le grand Lama ajoute que le Mercenaire ne devra en aucun cas révéler l'existence de la Cité du cratère, puis lui ordonne de se retirer ; Nan-Tay va lui montrer ses appartements. Celle-ci invite le Mercenaire au repos et précise que les épreuves, réellement dangereuses, commenceront à minuit. Lorsque le Mercenaire lui demande si elle croit en ses chances de réussite, elle répond évasivement et lui tend un petit paquet ficelé, dont elle lui chuchote que son contenu sera utile dans la dernière épreuve. Elle insiste : cela devra rester leur secret.
L'heure est arrivée. Une procession solennelle et silencieuse accompagne le Mercenaire jusqu'au toit d'un temple, où l'attend un lézard volant sellé. Le soldat de fortune voit que le chemin des épreuves est illuminé. Il jauge sa monture, semble satisfait, et prend son envol. Il distingue, à l'horizon, une lumière rougeâtre et comprend qu'il s'agit du lieu de sa première épreuve. Plus il s'en approche, plus son trajet devient dangereux ; il doit guider son lézard ailé à travers un labyrinthe de stalagmites géantes. La lumière provient d'une plate-forme au centre de laquelle trône un gigantesque crâne encadré de braséros et dont la gueule grande ouverte mène vers une entrée monumentale. Le Mercenaire pose sa monture, allume une torche, et entre...
Segrelles met son héros face à trois épreuves. Dans la première, le Mercenaire doit combattre un colosse en armure, c'est-à-dire la force brute. Dans la seconde, il va devoir affronter la ruse, le mensonge et la duplicité. Enfin, c'est à son instinct qu'il devra faire confiance pour espérer réussir la dernière. Le lecteur tombe ensuite dans le piège narratif tendu par l'auteur, avant de renouer avec l'urgence du péril que court la Cité du cratère. Les quelques dialogues sonnent juste et l'humour n'est pas absent de cette intrigue, notamment dans la relation entre le Mercenaire et Nan-Tay.
Malgré cette sensation d'immobilisme et de manque de mouvement due, en partie, à l'utilisation de la technique de la couleur directe, nombreuses sont les planches époustouflantes. Retenons, entre autres, la procession qui accompagne le Mercenaire lorsqu'il se rend aux épreuves (quelle magnifique pleine page !) ou encore le découpage de l'action de la scène du combat contre le géant, frappant de limpidité.
Comme le premier tome, il n'y a aucun crédit pour la traduction, en tout cas pas dans mon édition (il s'agit de la troisième). Une recherche sur la Toile n'a pas permis de retrouver le nom du traducteur. Quoi qu'il en soit, il n'y a rien à redire sur le texte.
L'heure est arrivée. Une procession solennelle et silencieuse accompagne le Mercenaire jusqu'au toit d'un temple, où l'attend un lézard volant sellé. Le soldat de fortune voit que le chemin des épreuves est illuminé. Il jauge sa monture, semble satisfait, et prend son envol. Il distingue, à l'horizon, une lumière rougeâtre et comprend qu'il s'agit du lieu de sa première épreuve. Plus il s'en approche, plus son trajet devient dangereux ; il doit guider son lézard ailé à travers un labyrinthe de stalagmites géantes. La lumière provient d'une plate-forme au centre de laquelle trône un gigantesque crâne encadré de braséros et dont la gueule grande ouverte mène vers une entrée monumentale. Le Mercenaire pose sa monture, allume une torche, et entre...
Segrelles met son héros face à trois épreuves. Dans la première, le Mercenaire doit combattre un colosse en armure, c'est-à-dire la force brute. Dans la seconde, il va devoir affronter la ruse, le mensonge et la duplicité. Enfin, c'est à son instinct qu'il devra faire confiance pour espérer réussir la dernière. Le lecteur tombe ensuite dans le piège narratif tendu par l'auteur, avant de renouer avec l'urgence du péril que court la Cité du cratère. Les quelques dialogues sonnent juste et l'humour n'est pas absent de cette intrigue, notamment dans la relation entre le Mercenaire et Nan-Tay.
Malgré cette sensation d'immobilisme et de manque de mouvement due, en partie, à l'utilisation de la technique de la couleur directe, nombreuses sont les planches époustouflantes. Retenons, entre autres, la procession qui accompagne le Mercenaire lorsqu'il se rend aux épreuves (quelle magnifique pleine page !) ou encore le découpage de l'action de la scène du combat contre le géant, frappant de limpidité.
Comme le premier tome, il n'y a aucun crédit pour la traduction, en tout cas pas dans mon édition (il s'agit de la troisième). Une recherche sur la Toile n'a pas permis de retrouver le nom du traducteur. Quoi qu'il en soit, il n'y a rien à redire sur le texte.
L'intrigue est captivante, bien que moins équilibrée que dans le second tome. Visuellement, c'est toujours splendide. Alors que le rythme de parution de Segrelles était, jusqu'ici, soutenu, il faudra attendre quatre ans avant le volume suivant, "Sacrifice".
Mon verdict : ★★★★☆
Barbuz
Je ne saurais même plus dire si j'avais lu ce tome ou non. Ton article est très agréable à lire et me pousse à vérifier si ma médiathèque ne l'aurait pas en stock.
RépondreSupprimerMerci Présence.
SupprimerLes tomes cinq et six, ce sera pour janvier !
À bientôt.