"Le Mercenaire" est une série de bande dessinée créée et réalisée (scénarisée, illustrée, encrée et mise en couleur) par l'artiste espagnol (catalan) Vicente Segrelles. Elle a d'abord été publiée en Espagne à partir de mars 1981, dans le premier numéro du journal "Cimoc", sous le titre "El Mercenario". En France, elle a été publiée dans le magazine Circus, qui appartenait aux éditions Glénat. C'est chez Glénat que paraîtront les treize tomes de cette série médiévale fantastique (que l'on peut, hélas, considérer comme finie), entre 1982 et 2004.
"El sacrificio" est le titre VO de ce quatrième tome, sorti en VF sous le titre "Le Sacrifice", chez Glénat, en janvier 1988. Il a connu trois éditions. C'est un album de quarante-cinq planches.
"El sacrificio" est le titre VO de ce quatrième tome, sorti en VF sous le titre "Le Sacrifice", chez Glénat, en janvier 1988. Il a connu trois éditions. C'est un album de quarante-cinq planches.
C'est à l'issue du tome précédent que l'on apprend que Claust, cet alchimiste vil et retors, ennemi juré du Mercenaire et du Lama, a survécu à l'explosion de sa tour. Diminué, il a néanmoins lancé une escadrille de lézards ailés à l'assaut de la Cité du cratère. Devant la menace, Nan-Tay et le Lama décident de mettre en œuvre un plan dangereux, mais qui leur permet d'anéantir les soldats de Claust. Le Mercenaire sauve la vie de Nan-Tay, qui lui révèle enfin que c'est sous hypnose qu'il a réussi les épreuves ; celles-ci n'ont donc pas réellement eu lieu et Nan-Tay ne lui a remis aucun miroir. Les secours arrivent tandis que le Mercenaire panse les plaies de l'intrépide jeune femme.
Lorsque cet album commence, le Mercenaire décapite un saurien sur un rivage rocheux. Il l'attache au sol afin de laisser le sang couler dans l'eau. Le soldat de fortune semble pressé. Un monstre marin, attiré par le goût du sang, nage rapidement vers le rivage. Lorsque l'animal ouvre la gueule pour s'emparer de l'appât qui a été placé là pour lui, le Mercenaire saute dans sa gorge et, une fois à l'intérieur, retient sa chute en fixant un grappin dans la chair. Il attend que la bête se saisisse de sa proie, reparte et finisse par regagner son repaire. Lorsqu'il sent que le moment est venu, il se sert de son épée pour trancher la chair entourant l'un des deux globes oculaires du monstre et s'extrait par la cavité dans un hurlement assourdissant. Avant que le mastodonte ne retrouve ses esprits, le Mercenaire se hisse vers une porte juchée en hauteur en s'aidant du grappin. À l'intérieur, le sol étant en pente, le Mercenaire s'arc-boute contre les murs pour ne pas glisser. Après un instant, un gong sonne. C'est le signal ; le Mercenaire se tient prêt...
Lorsque cet album commence, le Mercenaire décapite un saurien sur un rivage rocheux. Il l'attache au sol afin de laisser le sang couler dans l'eau. Le soldat de fortune semble pressé. Un monstre marin, attiré par le goût du sang, nage rapidement vers le rivage. Lorsque l'animal ouvre la gueule pour s'emparer de l'appât qui a été placé là pour lui, le Mercenaire saute dans sa gorge et, une fois à l'intérieur, retient sa chute en fixant un grappin dans la chair. Il attend que la bête se saisisse de sa proie, reparte et finisse par regagner son repaire. Lorsqu'il sent que le moment est venu, il se sert de son épée pour trancher la chair entourant l'un des deux globes oculaires du monstre et s'extrait par la cavité dans un hurlement assourdissant. Avant que le mastodonte ne retrouve ses esprits, le Mercenaire se hisse vers une porte juchée en hauteur en s'aidant du grappin. À l'intérieur, le sol étant en pente, le Mercenaire s'arc-boute contre les murs pour ne pas glisser. Après un instant, un gong sonne. C'est le signal ; le Mercenaire se tient prêt...
"Le Sacrifice" commence comme une opération de sauvetage désespéré avant de tourner à la course contre la montre. L'introduction et le développement de cette intrigue sont réussis. La conclusion, abrupte, a un goût d'inachevé, d'expédié. Segrelles a-t-il manqué de temps pour soigner la fin ? A-t-il été limité par le format imposé des quarante et quelques planches ? Ou a-t-il préféré ne pas s'attarder sur la tragédie finale ? Toujours est-il que la narration la conclusion est particulièrement condensée, ce qui est à l'extrême opposé du style habituel de l'auteur. Du coup, l'aspect tragique perd tout son impact et l'émotion semble tronquée. On en apprend davantage au sujet du Mercenaire ; on sait maintenant qu'il est âgé de trente-cinq à quarante ans et que sa balafre au visage a été causée lorsqu'il a échappé au sacrifice organisé par la Secte de la lumière, alors qu'il n'était encore qu'un enfant.
Graphiquement, c'est tout simplement splendide. La couleur directe fait ici des merveilles. Les cinq premières planches, avec le monstre marin, sont renversantes ; le découpage de l'action, les couleurs... tout y est. Les deux autres grandes scènes sont l'affrontement avec les soldats de Claust (que l'artiste, symboliquement, a affublés du casque allemand de 1939-1945) et la traversée du sous-sol de la grande plaine.
La traductrice est créditée ; il s'agit d'Anne-Marie Meunier. Elle travaillera sur d'autres tomes de la série. Il n'y a pas grand-chose à dire sur la qualité de son texte, malgré une phrase au français franchement bancal. Notons l'irrégularité du lettrage.
Malgré un début prometteur, des dessins superbes et une action qui s'accélère progressivement, la conclusion de ce volume tombe comme un soufflé à cause d'une fin trop compressée, abrupte, et dans laquelle les émotions ne parviennent pas à éclore.
Graphiquement, c'est tout simplement splendide. La couleur directe fait ici des merveilles. Les cinq premières planches, avec le monstre marin, sont renversantes ; le découpage de l'action, les couleurs... tout y est. Les deux autres grandes scènes sont l'affrontement avec les soldats de Claust (que l'artiste, symboliquement, a affublés du casque allemand de 1939-1945) et la traversée du sous-sol de la grande plaine.
La traductrice est créditée ; il s'agit d'Anne-Marie Meunier. Elle travaillera sur d'autres tomes de la série. Il n'y a pas grand-chose à dire sur la qualité de son texte, malgré une phrase au français franchement bancal. Notons l'irrégularité du lettrage.
Malgré un début prometteur, des dessins superbes et une action qui s'accélère progressivement, la conclusion de ce volume tombe comme un soufflé à cause d'une fin trop compressée, abrupte, et dans laquelle les émotions ne parviennent pas à éclore.
Mon verdict : ★★★☆☆
Barbuz
Hé ben ! La scène introductive que tu décris est des plus alléchantes : voyager à l'intérieur de la gueule d'un monstre marin.
RépondreSupprimerOui !
SupprimerDommage que la conclusion soit si abrupte.