vendredi 16 décembre 2016

"The Avengers" : L'Intégrale 1968 (Panini Comics ; juin 2010)

Le cinquième tome de cette intégrale que Panini Comics consacrent aux Vengeurs comprend les douze numéros de la série régulière "Avengers" de l'année 1968, du #48 de janvier au #59 de décembre, le "X-Men" #45 de juin 1968, ainsi que le second "Avengers Annual". Chaque épisode de la série compte vingt planches, le "X-Men" en compte quinze, et le numéro "Annual", quarante-sept (plus les cinq du numéro humoristique qui narre une tranche de vie chez Marvel, "Avenjerks Assemble!"). Au total, l'épais volume comprend donc pas loin de trois-cent-dix planches.
Les scénarios sont de Roy Thomas. Le numéro de "X-Men" que Panini Comics ont inséré afin de livrer l'arc dans son entièreté a été écrit par Gary Friedrich. John Buscema (1927-2002) dessine la quasi-totalité des numéros (plus "Avenjerks Assemble!"). George Tuska (1916-2009) illustre le #48. Don Heck (1929-1995) et Werner Roth (1921-1973) cosignent le "X-Men" ainsi que le second "Annual". Outre Buscema (John) et Tuska, Vince Colletta (1923-1991), George Klein (1915/1920-1969), Frank Giacoia (1924-1988) et John Tartaglione (1921-2003) participent au travail d'encrage.
C'est, à ce jour, la seule édition de ce tome ; l'intégrale est en cours de réédition, au compte-gouttes. La couverture est adaptée de celle du #51 (dessin de John Buscema, encrage de Joe Sinnott).

À l'issue du tome précédent, Vif-Argent et la Sorcière Rouge tombaient dans le piège de Magnéto. Leurs compagnons tentent ici de les délivrer, mais ils ne sont pas les seuls. Hercule, lui, découvre que le titan Typhon a envoyé les dieux de l'Olympe dans les Limbes. Plus tard, le Collectionneur souhaite agrandir son musée, puis c'est le Moissonneur qui s'en prend à l'équipe. Les Vengeurs affrontent ensuite Ultron et son Collectif des Nouveaux Maîtres du Mal, avant de remonter le temps jusqu'à cette nuit tragique où Bucky Barnes a trouvé la mort. Ultron revient sur le devant de la scène lorsque la Vision rejoint l'équipe. Enfin, Yellowjacket, un nouveau venu, provoque les Vengeurs et parvient à séduire la Guêpe.

Année importante que 1968, et ce pour plusieurs raisons. Les événements les plus marquants sont l'apparition du nouveau Chevalier Noir (le neveu de l'ancien Chevalier Noir, qui a trouvé la mort suite à un combat contre Iron Man), l'enrôlement de la Panthère sur recommandation de Captain America, la naissance d'Ultron (un personnage qui donnera du fil à retordre à l'équipe) et de la Vision (devenu depuis un membre emblématique), le retrait d'Hercule ainsi que la fuite de Vif-Argent et de la Sorcière Rouge. L'affrontement avec les premiers X-Men ne tient pas ses promesses. L'histoire du second "Annual" est indigeste et les affrontements avec les membres fondateurs y sont expédiés. Thomas commence néanmoins à trouver ses marques, surtout à la fin de l'année, et la qualité va croissant ; l'épisode mettant en scène la Vision pour la première fois est une lecture d'ailleurs obligatoire pour tout amateur de comics. Aucune évolution notable du côté de la caractérisation des personnages, ce qui est normal, vu les bouleversements au sein de l'équipe. Les Vengeurs, dans les premiers épisodes, semblent plus que jamais avoir besoin d'un véritable leader, mais ce point perd de son importance lorsque les personnalités de chacun finissent par s'équilibrer.
Dans l'ensemble, les dessins sont d'un niveau plus que solide, bien que le tandem formé par Heck et Roth produise pas un matériel somme toute très classique et sans réelle personnalité. Tuska, lui, réalise un excellent travail, mais Buscema règne sans partage, d'autant que sa patte bénéficie du talent d'un nouvel encreur, Klein ; les résultats sont visibles dès la première page de l'épisode en question (le #55 d'août).

La traduction de Geneviève Coulomb est pleine d'expressions pataudes et d'approximations. La traductrice utilise le nom de Pourpoint Jaune (déjà utilisé en VF dans les publications Lug), alors que "Yellowjacket" fait référence à un type de frelon. Le "Collector" devient ici le "Collecteur", alors que cela aurait dû être traduit par "Collectionneur". Enfin, il y a des onomatopées non traduites et des bulles inversées.

La qualité des histoires remonte légèrement par rapport à l'année 1967. Les affrontements contre les X-Men, puis contre les membres fondateurs sont intéressants, mais expédiés. La super-équipe évolue en accueillant de nouveaux membres intéressants.

Mon verdict : ★★★☆☆

2 commentaires:

  1. Je pense que je n'ai pas lu l'intégralité de ces épisodes, juste quelques uns dans les petits format noir & blanc Arédit/Artima.

    L'apparition du nouveau Chevalier Noir : un épisode que j'ai lu, et j'avais été très surpris de découvrir l'épisode initial de 1955, se déroulant dans un Camelot de pacotille.

    https://marvel.fandom.com/wiki/Black_Knight_Vol_1_1

    La naissance d'Ultron et de la Vision : j'ai également lu cet épisode dont j'avais bien apprécié la dramaturgie à l'époque.

    Yellowjacket, un nouveau venu, provoque les Vengeurs et parvient à séduire la Guêpe : j'en viens à me demander qui avait une dent contre Hank Pym pour qu'il se fasse ainsi rabaisser à chaque changement d'identité secrète... Je fais partie des lecteurs ayant grandi avec le nom de Pourpoint Jaune, sans savoir que c'était un frelon, alors que l'icône sur son costume aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

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    1. J'ai moi aussi grandi avec le surnom de Pourpoint jaune. Je crois qu'on est nombreux à ne pas avoir eu "la puce à l'oreille" (joli jeu de mots). En même temps, c'est surtout chez Lug qu'ils auraient dû faire attention ! Mais c'est vrai que Pym a été malmené par de nombreux scénaristes pendant plusieurs années ; je ne parviens pas à m'expliquer pourquoi.

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