dimanche 18 décembre 2016

"The Avengers" : L'Intégrale 1969 (Panini Comics ; septembre 2011)

Le sixième tome de cette intégrale que Panini Comics consacrent aux Vengeurs comprend les douze numéros de la série régulière "Avengers" de l'année 1969, du #60 de janvier au #71 de décembre. Panini Comics ont ajouté le "Marvel Super-Heroes" #17 de novembre 1968. Ce numéro d'une autre série datant de l'année précédente permet d'en savoir un peu plus sur l'un des nouveaux membres de l'équipe. Chaque épisode de la série compte vingt planches, le "Marvel Super-Heroes", vingt-deux. En tout, cet épais recueil comprend donc deux cent soixante-deux planches.
Roy Thomas écrit les scénarios. John Buscema (1927-2002) dessine les trois premiers, Gene Colan (1926-2011), les trois suivants, Barry Windsor-Smith, les deux d’après et Sal Buscema, les derniers. Le "Marvel Super-Heroes" est signé Howard Purcell (1918-1981). George Klein (1915/1920-1969), Sam Grainger (1930-1990), Syd Shores (1913-1973), Mike Esposito alias Demeo (1927-2010) et Dan Adkins (1937-2013) se partagent le travail d'encrage.
À ce jour, ce volume n'a pas encore été réédité. La couverture (Sal Buscema) est adaptée de celle du #71 (décembre). Dommage que la tour Eiffel de la couverture d'origine n'ait pas été conservée.

À l'issue du tome précédent, la Vision rejoint le groupe, Ultron déclare la guerre aux Vengeurs et Pourpoint Jaune parvient à séduire la Guêpe, qui accepte de l'épouser. L'année 1969 commence par un mariage, mais le Maître de manège et son Cirque du crime s'en mêlent. Plus tard, le docteur Strange appelle les Vengeurs à l'aide. Rentré au Wakanda, la Panthère Noire est victime d'un complot politique. C'est ensuite Nick Fury qui demande aux Vengeurs de secourir la Veuve Noire. Puis, Crâne d'Œuf offre à Swordsman l'opportunité de se venger d'Œil-de-Faucon. La menace éloignée, les Vengeurs tentent de résoudre l'énigme du cylindre d'adamantium, que la Vision dérobe. Enfin, Kang le Conquérant, désirant ramener la princesse Ravonna à la vie, fait un pari avec le Grand Maître, une entité cosmique passionnée de jeu.

Malgré l'épisode farfelu du mariage entre "Pourpoint Jaune" (entre guillemets, car "Yellowjacket" fait référence à un type de frelon) et la Guêpe et des super-vilains de seconde division, certes dangereux, mais pas toujours dignes de la grande équipe, 1969 est un bon millésime. L'épisode contant la lutte de pouvoir au Wakanda est une perle et l'année finit en beauté avec un arc passionnant dans lequel les Vengeurs, réduits à l'état de pions sur un échiquier cosmique, doivent affronter d'autres super-équipes, dont les Captain America, Torche Humaine et Namor de l'Âge d'or. L'équipe continue à évoluer, mais la stabilité finit par gagner. En 1969, aucun membre ne quitte le groupe ; c'est déjà beaucoup ! La formule semble être une "adhésion flexible", qui permet à chacun de vaquer à ses affaires lorsqu'il le souhaite ; c'est notamment le cas de Captain America, Thor, Iron Man, la Panthère Noire ou encore le Chevalier Noir, qui rejoint - enfin - l'équipe dans le dernier numéro de l'année, qui est d'ailleurs captivant. La Vision, malgré les nombreux dilemmes auxquels le "synthézoïde" doit faire face, se comporte comme un véritable vétéran de l'équipe. Le personnage de Henry "Hank" Pym connaît une nouvelle évolution, amorcée à l'issue du tome précédent. Celui de Clint Barton (Œil-de-Faucon) aussi, mais de façon plus spectaculaire ; Thomas en profite pour dévoiler une partie du passé de ce dernier.
L'année 1969 voit défiler quatre dessinateurs de talent. La personnalité du style graphique de John Buscema est remarquable. Colan présente un style moins classique, moins précis, moins fini, mais au découpage plus original. Windsor-Smith (ça a déjà été dit) s'inspire beaucoup de Kirby, mais est déjà très créatif, notamment dans le découpage. Sal Buscema clôt le recueil de son superbe style classique et minutieux.

La traduction de Geneviève Coulomb est plus supportable que précédemment ; Jérôme Wicky lui succède au prochain album. La mise en page de l'éditeur relève de l'amateurisme ; un intercalaire malvenu a été inséré avant une double planche finale.

Les épisodes de 1969 sont une réussite ; la qualité des scénarios s'améliore et l'année finit en beauté avec un très bon arc. La série retrouve ses beaux jours et la transition difficile entre Lee et Thomas semble être un mauvais souvenir. À confirmer.

Mon verdict : ★★★★☆

2 commentaires:

  1. Cette suite d'articles sur la série Avengers me fait prendre conscience d'à quel point j'ai des trous dans mes lectures : je crois que je n'ai pas lu l'épisode du mariage.

    Je suis allé jeter un coup d’œil à la couverture de l'épisode 178 de Docteur Strange : c'était l'époque où il portait un masque pour faire plus superhéros.

    Le changement de taille d'Hank Pym qui provoque sa schizophrénie : ça y est, il a été diagnostiqué à vie, malgré plusieurs tentatives de réhabilitation dont certaines très bien faites.

    Kang le Conquérant, désirant ramener la princesse Ravonna à la vie : j'ai lu la minisérie réalisée par Kelly, Danzig et Magno que j'ai trouvé très bien.

    https://www.excalibur-comics.fr/100-marvel/8098-kang-le-conquerant-9791039106658.html

    Adhésion flexible : je n'avais pas eu l'idée de l'exprimer en ces termes, c'est exactement ça et ça fonctionne très bien.

    Barry Windsor Smith : encore jeune et encore sous influence Kirby comme tu le fais observer.

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  2. Hank Pym : j'ai lu une bonne partie de l'article que lui consacre Wikipedia. Ce que les auteurs ont fait subir à ce pauvre personnage de papier au fils des ans est terrible.

    Cette année-là inaugure une belle série d'épisodes ; pour moi, c'est là la première grande période des Avengers.

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