"La Piste des Sioux" est le neuvième tome de la série "Blueberry". Cet album cartonné de quarante-six planches est sorti chez Dargaud en janvier 1971. C'est le troisième des quatre volumes de ce que l'éditeur a appelé "Le Cycle du cheval de fer" ; le cycle s'étend sur deux années de publication (jusqu'à fin 1971).
"Blueberry" (anciennement "Lieutenant Blueberry") est une série franco-belge créée par le scénariste Jean-Michel Charlier (1924-1989) et par Gir, le dessinateur Jean Giraud (1938-2012).
Dans "L'Homme au poing d'acier", des ouvriers de l'Union Pacific cèdent à la panique et quittent le chantier. Dodge confie à Blueberry la mission d'atteindre Julesburg et d'y organiser le départ d'un train de ravitaillement. Blueberry part avec Mac Clure et Red Neck. Il rattrape Guffie Palmer, lui remet un message à destination de l'ingénieur du dépôt de Julesburg, puis rejoint ses comparses. Plus tard, Guffie croise la route de Steelfingers ; pensant bien faire, elle lui confie le message. Le renégat envoie un espion en ville, puis part négocier l'attaque du train avec les Sioux, leur promettant armes et munitions grâce à l'argent du convoi. Blueberry, après avoir échappé à ses poursuivants indiens, arrive à Julesburg. Il supervise l'organisation du train, qui part de nuit. Mais les Cheyennes lancent l'attaque. C'est la curée. Blueberry et ses compagnons parviennent à filer. Ils enterrent l'argent afin de voyager léger. Blueberry ordonne à Mac Clure et Red Neck de retourner à Julesburg en draisine ; lui, de son côté, compte entraîner les Cheyennes sur ses traces.
Revenus à Julesburg, Mac Clure et Red Neck font leur rapport. L'ingénieur accuse Blueberry d'avoir volé l'argent. Outrés, Mac Clure et Red Neck retournent le bureau et secouent le personnel.
Le lieutenant, de son côté, continue son chemin, sans remarquer qu'il est repéré par un guetteur indien. La chasse, menée par Jethro, est soudainement donnée. Le militaire se défend, mais est mis à terre par un guerrier embusqué. Les Sioux attachent le captif à des poteaux fixés dans le sol, déposent de la poudre sur son abdomen et menacent d'y mettre le feu afin de le contraindre à avouer où il a dissimulé l'argent. À la déception des Indiens, Blueberry passe rapidement aux aveux, non sans se livrer à quelques calculs dans le but d'offrir du temps, et donc du répit, au camp de l'Union Pacific. Estimant pouvoir gagner trois jours, il lâche donc le nom du lieu, mais pas la localisation exacte de la cachette, et propose à Jethro de l'y conduire. Persuadés que les hommes du camp sont sans vivres et au bord de l'épuisement et qu'il y a là une occasion à saisir, c'est à contrecœur que les Sioux accompagnent Jethro récupérer le magot. Blueberry tente de semer la discorde entre le tueur et les Sioux...
Revenus à Julesburg, Mac Clure et Red Neck font leur rapport. L'ingénieur accuse Blueberry d'avoir volé l'argent. Outrés, Mac Clure et Red Neck retournent le bureau et secouent le personnel.
Le lieutenant, de son côté, continue son chemin, sans remarquer qu'il est repéré par un guetteur indien. La chasse, menée par Jethro, est soudainement donnée. Le militaire se défend, mais est mis à terre par un guerrier embusqué. Les Sioux attachent le captif à des poteaux fixés dans le sol, déposent de la poudre sur son abdomen et menacent d'y mettre le feu afin de le contraindre à avouer où il a dissimulé l'argent. À la déception des Indiens, Blueberry passe rapidement aux aveux, non sans se livrer à quelques calculs dans le but d'offrir du temps, et donc du répit, au camp de l'Union Pacific. Estimant pouvoir gagner trois jours, il lâche donc le nom du lieu, mais pas la localisation exacte de la cachette, et propose à Jethro de l'y conduire. Persuadés que les hommes du camp sont sans vivres et au bord de l'épuisement et qu'il y a là une occasion à saisir, c'est à contrecœur que les Sioux accompagnent Jethro récupérer le magot. Blueberry tente de semer la discorde entre le tueur et les Sioux...
"La Piste des Sioux" est un récit excellent, sans temps mort, riche en action et en rebondissements. C'est aussi, pour Blueberry, l'album de tous les risques. Il vient à peine de réchapper du massacre du convoi de Julesburg qu'il tombe aux mains de ses ennemis, avec, au programme, une séance de torture, qui n'en reste qu'à l'état de menace, heureusement. Il évite, plusieurs fois, l'exécution sommaire et la lame de Jethro et réussit à garder son scalp. Les accusations de Sharp et les étranges circonstances lui valent de finir derrière les barreaux ; il rate le lynchage, de peu. Enfin, il se frotte à la discipline d'acier exigée par le général Allister. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Charlier, dans cette histoire, ne ménage pas le personnage.
Quatre mois après "L'Homme au poing d'acier", le trait et l'encrage de Giraud continuent, progressivement, à s'affiner. Les vignettes et gros plans sont moins soignés, non pas parce que les visages sont moins détaillés, mais parce que les fonds de cases sont négligés - probablement une technique pour focaliser l'attention du lecteur sur le sujet (ce n'est d'ailleurs pas systématique). Graphiquement, le seul véritable défaut de ce tome est peut-être la couleur. En de maints endroits, les couleurs des peaux sont ternes (Diamond, Red Neck, même Blueberry) et la richesse des parures des chefs indiens n'est pas toujours mise en valeur. Mais le travail sur la variété des physionomies est exemplaire, et nombreuses sont les belles cases parmi ces planches.
"La Piste des Sioux" est une histoire captivante et passionnante. Cet excellent album, malgré une mise en couleur parfois défaillante, représente peut-être le sommet du "Cycle du cheval de fer". La suite et fin du cycle est contée dans "Général Tête jaune".
Voilà qui a tout l'air d'être une aventure haletante, et au vu de ton résumé, sans aucun temps mort comme tu l'écris.
RépondreSupprimerLes fonds de case sont négligés : probablement une technique pour focaliser l'attention du lecteur sur le sujet. - Oui, c'est ce que je me disais également à un moment pour l'absence de fond de case, et une tête en train de parler. Cette technique a fini par m'exaspérer quand John Cassaday dessinait une tête dans en plein milieu d'une case de la largeur de la page, et rien d'autre.
Oui, ce cycle-là est véritablement excellent.
SupprimerHeureusement, Charlier n'abuse pas des fonds de cases négligés. Pendant un moment, la bichromie avait commencé à m'agacer, mais finalement je m'y suis fait. D'ailleurs, je me suis dit que l'artiste avait bien le droit d'user de tels artifices, vu la cadence des sorties à l'époque : deux albums par an entre 1969 et 1974, rien que ça.