"Le Mercenaire" est une série de bande dessinée créée et réalisée (scénarisée, illustrée, encrée et mise en couleur) par l'artiste espagnol (catalan) Vicente Segrelles. Elle a d'abord été publiée en Espagne à partir de mars 1981, dans le premier numéro du journal "Cimoc", sous le titre "El Mercenario". En France, elle a été publiée dans le magazine Circus, qui appartenait aux éditions Glénat. C'est chez Glénat que paraîtront les treize tomes de cette série médiévale fantastique (qui peut être, hélas, considérée comme finie), entre 1982 et 2004.
"Año 1000" est le titre VO de ce huitième tome, sorti en VF sous le titre "L'An 1000", chez Glénat, en août 1996. Il n'a connu qu'une seule édition. Cet album compte quarante-six planches.
Le Grand Lama s'entretient avec le Mercenaire. D'après ses calculs, la fin du monde surviendra dans trois ans et deux jours. Devant l'incrédulité du soldat, le Lama lui explique que le premier jour de l'an mil sera celui de la fin du monde. Ils se préparent pour une expédition. Nan-Tay le supplie de ne pas partir. Le chef de la Cité du Cratère a, semble-t-il, rendez-vous avec une personne dont l'identité n'est pas dévoilée, ce qui a pour effet d'agacer le Mercenaire. Lorsque Nan-Tay le prie de veiller à la sécurité du vieil homme, l'homme en armure lui exprime clairement ses pensées et lui reproche un manque de confiance, provoquant la colère de la jeune femme. Le Lama lui explique qu'il va pourtant avoir la chance d'assister à un phénomène auquel bien peu ont pu assister. Sur ce, ils partent.
Leurs lézards ailés volent toute la journée. Le Mercenaire et le Grand Lama s'arrêtent pour établir le campement. Le sage avoue à son compagnon de voyage, sceptique, que la catastrophe, une collision entre deux planètes, aurait pu être évitée. Sans conviction, il ajoute qu'il reste peut-être encore un espoir.
Le lendemain, les deux hommes posent leurs lézards sur les hauteurs d'un sinistre défilé rocheux. Le Lama explique qu'ils vont voir la croûte terrestre d'une autre planète frôler la leur. Cette manifestation se produit tous les trois ans ; c'est elle qui provoquera la fin du monde lors du prochain cycle. Des nuées d'étranges lueurs commencent à couvrir le ciel. Le guerrier veut qu'ils se protègent, mais son maître répond qu'ils ne craignent rien. Ce n'est qu'à l'apparition de la lumière verte qu'il faudra être prudent, car elle désintègre tout ce qu'elle touche. Le ciel est rapidement couvert d'une multitude de traînées lumineuses. Le Lama prie son garde du corps d'être attentif et de le prévenir s'il aperçoit une forme humaine. Le Mercenaire le prévient qu'un nuage de lumière verte s'approche. Le vieil homme ordonne le départ, mais le lézard du Mercenaire panique...
La seconde moitié des années quatre-vingt avait été peu fertile, mais Segrelles, depuis "La Fortesse", est productif. Pour ce troisième numéro en trois ans, l'auteur évoque les croyances et des craintes religieuses de l'an mil et de ses prophéties de fin du monde. Il est probable que "Les Mystères de l'Atlantide", des "Aventures de Blake et Mortimer" d'Edgar P. Jacobs (1957), ait été pour Segrelles une source d'inspiration ; on y retrouve des thèmes communs, tels que l'Atlantide et la confrontation entre une civilisation avancée et une autre qui l'est moins. Hypothèse à confirmer. Le passage de la réserve rappellera certaines ambiances des films "Alien". Finalement, "L'An 1000" est surtout un joyeux mélange de genres, auquel viennent s'ajouter des éléments tirés de la science-fiction post-apocalyptique et des personnages tirés de la mythologie grecque. Segrelles évite de se perdre dans les détails techniques de son intrigue. Son histoire est prenante ; l'humour n'en est pas absent. Il y a des moments vraiment magiques dans ce récit. La fin pourra néanmoins laisser le lecteur perplexe.
L'artiste repousse les horizons de sa série, ce qui lui permet de créer d'autres créatures, constructions, costumes et véhicules. Le résultat est remarquable. La partie consacrée à l'exploration de la ville fantôme est superbe à tous points de vue (couleur, contrastes). La facilité avec laquelle Segrelles passe d'un univers à l'autre (du "merveilleux héroïque" à la science-fiction) avec la même maîtrise est déconcertante.
"L'An 1000" est un fouillis surprenant de multiples influences, mythologiques ou futuristes. Il en ressort une aventure particulièrement originale et captivante, dont le point culminant est assurément la découverte des vestiges de la ville futuriste déserte.
Le Grand Lama s'entretient avec le Mercenaire. D'après ses calculs, la fin du monde surviendra dans trois ans et deux jours. Devant l'incrédulité du soldat, le Lama lui explique que le premier jour de l'an mil sera celui de la fin du monde. Ils se préparent pour une expédition. Nan-Tay le supplie de ne pas partir. Le chef de la Cité du Cratère a, semble-t-il, rendez-vous avec une personne dont l'identité n'est pas dévoilée, ce qui a pour effet d'agacer le Mercenaire. Lorsque Nan-Tay le prie de veiller à la sécurité du vieil homme, l'homme en armure lui exprime clairement ses pensées et lui reproche un manque de confiance, provoquant la colère de la jeune femme. Le Lama lui explique qu'il va pourtant avoir la chance d'assister à un phénomène auquel bien peu ont pu assister. Sur ce, ils partent.
Leurs lézards ailés volent toute la journée. Le Mercenaire et le Grand Lama s'arrêtent pour établir le campement. Le sage avoue à son compagnon de voyage, sceptique, que la catastrophe, une collision entre deux planètes, aurait pu être évitée. Sans conviction, il ajoute qu'il reste peut-être encore un espoir.
Le lendemain, les deux hommes posent leurs lézards sur les hauteurs d'un sinistre défilé rocheux. Le Lama explique qu'ils vont voir la croûte terrestre d'une autre planète frôler la leur. Cette manifestation se produit tous les trois ans ; c'est elle qui provoquera la fin du monde lors du prochain cycle. Des nuées d'étranges lueurs commencent à couvrir le ciel. Le guerrier veut qu'ils se protègent, mais son maître répond qu'ils ne craignent rien. Ce n'est qu'à l'apparition de la lumière verte qu'il faudra être prudent, car elle désintègre tout ce qu'elle touche. Le ciel est rapidement couvert d'une multitude de traînées lumineuses. Le Lama prie son garde du corps d'être attentif et de le prévenir s'il aperçoit une forme humaine. Le Mercenaire le prévient qu'un nuage de lumière verte s'approche. Le vieil homme ordonne le départ, mais le lézard du Mercenaire panique...
La seconde moitié des années quatre-vingt avait été peu fertile, mais Segrelles, depuis "La Fortesse", est productif. Pour ce troisième numéro en trois ans, l'auteur évoque les croyances et des craintes religieuses de l'an mil et de ses prophéties de fin du monde. Il est probable que "Les Mystères de l'Atlantide", des "Aventures de Blake et Mortimer" d'Edgar P. Jacobs (1957), ait été pour Segrelles une source d'inspiration ; on y retrouve des thèmes communs, tels que l'Atlantide et la confrontation entre une civilisation avancée et une autre qui l'est moins. Hypothèse à confirmer. Le passage de la réserve rappellera certaines ambiances des films "Alien". Finalement, "L'An 1000" est surtout un joyeux mélange de genres, auquel viennent s'ajouter des éléments tirés de la science-fiction post-apocalyptique et des personnages tirés de la mythologie grecque. Segrelles évite de se perdre dans les détails techniques de son intrigue. Son histoire est prenante ; l'humour n'en est pas absent. Il y a des moments vraiment magiques dans ce récit. La fin pourra néanmoins laisser le lecteur perplexe.
L'artiste repousse les horizons de sa série, ce qui lui permet de créer d'autres créatures, constructions, costumes et véhicules. Le résultat est remarquable. La partie consacrée à l'exploration de la ville fantôme est superbe à tous points de vue (couleur, contrastes). La facilité avec laquelle Segrelles passe d'un univers à l'autre (du "merveilleux héroïque" à la science-fiction) avec la même maîtrise est déconcertante.
"L'An 1000" est un fouillis surprenant de multiples influences, mythologiques ou futuristes. Il en ressort une aventure particulièrement originale et captivante, dont le point culminant est assurément la découverte des vestiges de la ville futuriste déserte.
Mon verdict : ★★★★☆
Barbuz
Celui-là, je suis certain de ne pas l'avoir lu. C'est donc très enrichissant de pouvoir découvrir l'évolution de cette série, en espérant une éventuelle réédition en intégrale. C'est à la fois frustrant (du fait de ne pas pouvoir les lire) et enrichissant de découvrir au travers de tes résumés, quelles orientations l'auteur donne à sa série.
RépondreSupprimerMerci Présence.
SupprimerUne intégrale ? Ça serait super. Il semblerait que l'éditeur espagnol ait commercialisé un coffret avec les treize tomes, mais il est épuisé. Peut-être que Glénat se réveillera en même temps que l'éditeur espagnol, qui sait ?...