Le dixième tome de cette intégrale que Panini Comics consacrent aux Vengeurs comprend les douze numéros de la série régulière "Avengers" de l'année 1973, du #107 de janvier au #118 de décembre, ainsi que - événement oblige - les #9-11 du titre "Defenders" (octobre à décembre 1973). Chaque épisode du volume est composé, en moyenne, une vingtaine de planches. Au total, cet épais volume compte donc approximativement trois cents planches.
Tous les scénarios, "Avengers" et "Defenders", ont été conçus par Steve Englehart. Jim Starlin et George Tuska dessinent le #107 des "Avengers", Don Heck (1929-1995), les #108 à 112 et Bob Brown (1915-1977), les #113 à 118. Sal Buscema réalise les trois numéros de "Defenders". Dave Cockrum (1943-2006), Joe Sinnott, Frank McLaughlin, Frank Giacoia (1924-1988), Mike Esposito (1927-2010), et Frank Bolle ont participé au travail d'encrage.
C'est, à ce jour, la seule édition de ce tome ; l'intégrale est en cours de réédition, au compte-gouttes. La couverture est adaptée de celle du #118 (décembre) ; elle est signée John Romita Sr.
À l'issue du tome précédent, plusieurs Vengeurs (la Panthère noire, la Sorcière rouge, Iron Man et Œil-de-Faucon) tombent aux mains du tandem formé par le Fantôme de l'espace et le Moissonneur, tandis que Captain America, de son côté, est toujours victime d'hallucinations. Cette affaire réglée, Œil-de-Faucon est recruté comme entraîneur personnel par un certain Champion, aventure à la suite de laquelle il décide de quitter le groupe. Plus tard, des Vengeurs impuissants assistent, depuis leur écran et en direct, à une agression commise sur la personne du professeur Charles Xavier. Ils sont amenés à affronter Magnéto. Ils pourchassent ensuite le Dieu Lion, qui a capturé la Panthère noire. Après cela, ils luttent contre des humains extrémistes qui ont pour projet de détruire la Vision. Enfin, ils rencontrent les Troglodytes sur les terres du Chevalier noir, où ils apprennent que leur compagnon d'armes aurait été enlevé par le docteur Strange...
En découvrant les premières pages de ce recueil, le lecteur se dit qu'Englehart, suite au passage de flambeau de Thomas, peine toujours à trouver ses marques et qu'il continue sur sa lancée et le ton des épisodes de 1972, c'est-à-dire des histoires peu inspirées. Le scénariste fait pourtant des efforts : il crée le personnage de Mantis, jeune femme singulière aux origines inconnues, véritable adepte du combat au corps-à-corps qui parle d'elle à la troisième personne. Il fait revenir le Spadassin, un ex-malfrat qui s'est amendé, qui retrouve le droit chemin et finit par rejoindre la super-équipe. Il fait d'Œil-de-Faucon et Daredevil des rivaux en amour, avec pour enjeu le cœur de la Veuve noire. Malgré ça, rien de passionnant ; la mixture ne prend pas, bien que l'épisode avec les attentats suicides soit intéressant et nous renvoie à une triste réalité. Et puis, c'est l'étincelle : l'événement qui oppose Vengeurs et Défenseurs, manipulés par Dormammu et Loki. Soudainement, la magie opère. Tout y est : un conflit d'ampleur cosmique, de terrifiantes répercussions potentielles, des super-méchants d'envergure, un Vengeur entre la vie et la mort, une lutte fratricide et une course contre la montre. Ce long événement tient toutes ses promesses, ou presque.
Presque, car c'est Brown qui illustre ces numéros "Avengers". À près de soixante ans, Brown est un dessinateur solide, qui a du métier, mais qui n'a pas le talent d'un artiste de première catégorie, et, surtout, son style graphique manque de personnalité. Force est de se demander l'ampleur qu'aurait prise cette saga sous le trait d'un Neal Adams ou d'un John Buscema. Brown n'illustre pas tout ; les numéros des "Defenders" sont signés Sal Buscema, ce qui fait remonter la moyenne. Quant aux épisodes confiés à Heck (curieux "retour en grâce"), il ne s'agit pas là de son meilleur travail.
La traduction a été réalisée par Lila Dissa et par Nick Meylaender, des studios Makma. Dans l'ensemble, elle est d'un bon niveau (je n'ai pas noté d'éventuelles fautes). Hélas, Panini Comics n'ont pas intercalé les couvertures d'origine entre les chapitres.
La première moitié du volume est composée d'un chapelet de numéros dispensables et sans grand intérêt, mais la seconde partie est captivante. Espérons que le succès de cet événement Vengeurs-Défenseurs nourrisse l'inspiration des équipes artistiques.
Tous les scénarios, "Avengers" et "Defenders", ont été conçus par Steve Englehart. Jim Starlin et George Tuska dessinent le #107 des "Avengers", Don Heck (1929-1995), les #108 à 112 et Bob Brown (1915-1977), les #113 à 118. Sal Buscema réalise les trois numéros de "Defenders". Dave Cockrum (1943-2006), Joe Sinnott, Frank McLaughlin, Frank Giacoia (1924-1988), Mike Esposito (1927-2010), et Frank Bolle ont participé au travail d'encrage.
C'est, à ce jour, la seule édition de ce tome ; l'intégrale est en cours de réédition, au compte-gouttes. La couverture est adaptée de celle du #118 (décembre) ; elle est signée John Romita Sr.
À l'issue du tome précédent, plusieurs Vengeurs (la Panthère noire, la Sorcière rouge, Iron Man et Œil-de-Faucon) tombent aux mains du tandem formé par le Fantôme de l'espace et le Moissonneur, tandis que Captain America, de son côté, est toujours victime d'hallucinations. Cette affaire réglée, Œil-de-Faucon est recruté comme entraîneur personnel par un certain Champion, aventure à la suite de laquelle il décide de quitter le groupe. Plus tard, des Vengeurs impuissants assistent, depuis leur écran et en direct, à une agression commise sur la personne du professeur Charles Xavier. Ils sont amenés à affronter Magnéto. Ils pourchassent ensuite le Dieu Lion, qui a capturé la Panthère noire. Après cela, ils luttent contre des humains extrémistes qui ont pour projet de détruire la Vision. Enfin, ils rencontrent les Troglodytes sur les terres du Chevalier noir, où ils apprennent que leur compagnon d'armes aurait été enlevé par le docteur Strange...
En découvrant les premières pages de ce recueil, le lecteur se dit qu'Englehart, suite au passage de flambeau de Thomas, peine toujours à trouver ses marques et qu'il continue sur sa lancée et le ton des épisodes de 1972, c'est-à-dire des histoires peu inspirées. Le scénariste fait pourtant des efforts : il crée le personnage de Mantis, jeune femme singulière aux origines inconnues, véritable adepte du combat au corps-à-corps qui parle d'elle à la troisième personne. Il fait revenir le Spadassin, un ex-malfrat qui s'est amendé, qui retrouve le droit chemin et finit par rejoindre la super-équipe. Il fait d'Œil-de-Faucon et Daredevil des rivaux en amour, avec pour enjeu le cœur de la Veuve noire. Malgré ça, rien de passionnant ; la mixture ne prend pas, bien que l'épisode avec les attentats suicides soit intéressant et nous renvoie à une triste réalité. Et puis, c'est l'étincelle : l'événement qui oppose Vengeurs et Défenseurs, manipulés par Dormammu et Loki. Soudainement, la magie opère. Tout y est : un conflit d'ampleur cosmique, de terrifiantes répercussions potentielles, des super-méchants d'envergure, un Vengeur entre la vie et la mort, une lutte fratricide et une course contre la montre. Ce long événement tient toutes ses promesses, ou presque.
Presque, car c'est Brown qui illustre ces numéros "Avengers". À près de soixante ans, Brown est un dessinateur solide, qui a du métier, mais qui n'a pas le talent d'un artiste de première catégorie, et, surtout, son style graphique manque de personnalité. Force est de se demander l'ampleur qu'aurait prise cette saga sous le trait d'un Neal Adams ou d'un John Buscema. Brown n'illustre pas tout ; les numéros des "Defenders" sont signés Sal Buscema, ce qui fait remonter la moyenne. Quant aux épisodes confiés à Heck (curieux "retour en grâce"), il ne s'agit pas là de son meilleur travail.
La traduction a été réalisée par Lila Dissa et par Nick Meylaender, des studios Makma. Dans l'ensemble, elle est d'un bon niveau (je n'ai pas noté d'éventuelles fautes). Hélas, Panini Comics n'ont pas intercalé les couvertures d'origine entre les chapitres.
La première moitié du volume est composée d'un chapelet de numéros dispensables et sans grand intérêt, mais la seconde partie est captivante. Espérons que le succès de cet événement Vengeurs-Défenseurs nourrisse l'inspiration des équipes artistiques.
Mon verdict : ★★★☆☆
Barbuz
Autant je n'ai gardé aucun souvenir de cet affrontement entre Avengers et Defenders, autant je me souviens du personnage de Mantis et don son étrange mariage (sûrement dans un tome ultérieur) ainsi que du destin du Spadassin.
RépondreSupprimerCurieux que tu ne te souviennes pas de ces épisodes.
SupprimerQuoi qu'il en soit, les "Avengers" ont fini par me lasser, et j'ai décidé d'arrêter la série après la lecture des épisodes de 1975.