"Au commencement" est le premier des deux tomes de la maxi-série "DC Legacies". Cet album à couverture flexible d'environ cent cinquante planches est sorti chez Panini Comics en avril 2011, dans la collection DC Heroes. Il reprend les cinq premiers épisodes (de juillet à novembre 2010) du titre VO, "DC Universe: Legacies".
C'est Len Wein (JLA : "Légendes", parmi tant d'autres) qui a écrit tous les scénarios des numéros de cette série. Les deux premiers chapitres sont dessinés par Scott Kolins (l'artiste principal) et Andy Kubert, encrés par Kolins et Joe Kubert (1926-2012) et mis en couleur par Brad Anderson. Les deux suivants sont signés par Kolins et l'Espagnol José Luis García-López, encrés par Kolins et Dave Gibbons et mis en couleur par Patricia Mulvihill. Enfin, le cinquième est illustré par Kolins et George Pérez, encré par Kolins et Scott Koblish et mis en couleur par Allen Passalaqua. Chaque numéro comprend une seconde histoire. Elles sont signées J. G. Jones, J. H. Williams III, Gibbons, Joe Kubert et Walter Simonson.
Metropolis, de nos jours. Paul Lincoln, un homme d'un âge avancé, retraité, s'extasie devant la couverture d'un vieux numéro du magazine Look qui représente la Société de Justice. Lincoln s'adresse au lecteur pour lui conter l'émergence des super-héros, phénomène dont il a été témoin. Il se remémore sa jeunesse, à la fin des années trente. Il n'était lui-même qu'un petit voyou, chargé de collecter les recettes du racket avec son ami Jim Mahoney pour le compte d'un certain Moran, caïd local. Parmi les commerces "protégés", l'épicerie des Gold. Abe Gold demande un énième report, ce qui lui vaut d'être renversé par une voiture le lendemain. La même nuit, Paul et Jim vont remettre leur recette à Moran. Ils vont être témoin de l'intervention vengeresse du Crimson Avenger, qui, dans une nuée de vapeur pourpre, désarme et rosse les sbires de Moran. Tandis que Jim persiste dans la voie du crime, cette apparition change la vie de Paul, qui collectionne, dès lors, les coupures de presse évoquant des nouveaux héros : Sandman, Zatara, Hourman, Flash, Hawkman, le Spectre et Atom.
Quelques semaines plus tard, Jim propose une affaire à Paul. Un certain Gorilla Gus a besoin de main d'œuvre pour charger des camions d'alcool de contrebande le soir même. Paul accepte à contrecœur afin de gagner quelques billets. L'opération est interrompue par l'intervention de Sandman et Atom. Les malfaiteurs passent un mauvais quart d'heure. Lorsque l'un d'eux pointe son revolver automatique dans le dos d'Atom en pleine action, Paul prévient le héros, qui neutralise le malfrat. Le chef et toute sa bande sont battus. Jim et Paul ne demandent par leur reste, mais leur tentative de fuite est stoppée par Atom. Celui-ci remercie Paul de lui avoir sauvé la vie. Sandman explique aux garçons qu'ils sont à un carrefour important de leurs vies...
Wein revient sur les grandes pages des Âges d'or et d'argent de DC Comics et les évoque sous l'œil nostalgique d'un homme âgé, qui se souvient du jeune garçon qu'il a été, rentré dans le droit chemin après avoir rencontré ses idoles et qui devient agent de police. L'auteur établit un parallèle entre la carrière du policier et les chroniques super-héroïques. Il résume des décennies de publications en quelques planches et revient sur le Crimson Avenger, la Société de Justice d'Amérique, les Sept Soldats de la Victoire, les Challengers de l'Inconnu, les Petits Rapporteurs ou les Metal Men. L'interprétation est purement iconique, d'une morale trop naïve. Le héros est ici une figure exemplaire et sans zone d'ombre qui évolue dans un univers manichéen.
Parmi les dessins, retenons le travail de Pérez, de Jones (le Dr Fate dans l'Amérique des années 1940) et celui, détaillé et soigné, de J. H. Williams III (Sept Soldats). Les planches de Kubert sont caricaturales, et les expressions des personnages, exagérées.
La traduction a été réalisée par Jérôme Wicky. Dans l'ensemble, elle est de qualité, mais le texte comporte quand même quelques fautes. Dommage que l'éditeur n'ait pas voulu utiliser les couvertures des numéros VO pour séparer les différents chapitres.
Ces histoires s'adressant à tous les publics ne présentent aucun réel intérêt scénaristique, aucune nouvelle approche dans les caractérisations des personnages. Il ne reste que le plaisir que l'on ressentira à la vision de ces héros oubliés sortis de la naphtaline.
Mon verdict : ★★☆☆☆
C'est Len Wein (JLA : "Légendes", parmi tant d'autres) qui a écrit tous les scénarios des numéros de cette série. Les deux premiers chapitres sont dessinés par Scott Kolins (l'artiste principal) et Andy Kubert, encrés par Kolins et Joe Kubert (1926-2012) et mis en couleur par Brad Anderson. Les deux suivants sont signés par Kolins et l'Espagnol José Luis García-López, encrés par Kolins et Dave Gibbons et mis en couleur par Patricia Mulvihill. Enfin, le cinquième est illustré par Kolins et George Pérez, encré par Kolins et Scott Koblish et mis en couleur par Allen Passalaqua. Chaque numéro comprend une seconde histoire. Elles sont signées J. G. Jones, J. H. Williams III, Gibbons, Joe Kubert et Walter Simonson.
Metropolis, de nos jours. Paul Lincoln, un homme d'un âge avancé, retraité, s'extasie devant la couverture d'un vieux numéro du magazine Look qui représente la Société de Justice. Lincoln s'adresse au lecteur pour lui conter l'émergence des super-héros, phénomène dont il a été témoin. Il se remémore sa jeunesse, à la fin des années trente. Il n'était lui-même qu'un petit voyou, chargé de collecter les recettes du racket avec son ami Jim Mahoney pour le compte d'un certain Moran, caïd local. Parmi les commerces "protégés", l'épicerie des Gold. Abe Gold demande un énième report, ce qui lui vaut d'être renversé par une voiture le lendemain. La même nuit, Paul et Jim vont remettre leur recette à Moran. Ils vont être témoin de l'intervention vengeresse du Crimson Avenger, qui, dans une nuée de vapeur pourpre, désarme et rosse les sbires de Moran. Tandis que Jim persiste dans la voie du crime, cette apparition change la vie de Paul, qui collectionne, dès lors, les coupures de presse évoquant des nouveaux héros : Sandman, Zatara, Hourman, Flash, Hawkman, le Spectre et Atom.
Quelques semaines plus tard, Jim propose une affaire à Paul. Un certain Gorilla Gus a besoin de main d'œuvre pour charger des camions d'alcool de contrebande le soir même. Paul accepte à contrecœur afin de gagner quelques billets. L'opération est interrompue par l'intervention de Sandman et Atom. Les malfaiteurs passent un mauvais quart d'heure. Lorsque l'un d'eux pointe son revolver automatique dans le dos d'Atom en pleine action, Paul prévient le héros, qui neutralise le malfrat. Le chef et toute sa bande sont battus. Jim et Paul ne demandent par leur reste, mais leur tentative de fuite est stoppée par Atom. Celui-ci remercie Paul de lui avoir sauvé la vie. Sandman explique aux garçons qu'ils sont à un carrefour important de leurs vies...
Wein revient sur les grandes pages des Âges d'or et d'argent de DC Comics et les évoque sous l'œil nostalgique d'un homme âgé, qui se souvient du jeune garçon qu'il a été, rentré dans le droit chemin après avoir rencontré ses idoles et qui devient agent de police. L'auteur établit un parallèle entre la carrière du policier et les chroniques super-héroïques. Il résume des décennies de publications en quelques planches et revient sur le Crimson Avenger, la Société de Justice d'Amérique, les Sept Soldats de la Victoire, les Challengers de l'Inconnu, les Petits Rapporteurs ou les Metal Men. L'interprétation est purement iconique, d'une morale trop naïve. Le héros est ici une figure exemplaire et sans zone d'ombre qui évolue dans un univers manichéen.
Parmi les dessins, retenons le travail de Pérez, de Jones (le Dr Fate dans l'Amérique des années 1940) et celui, détaillé et soigné, de J. H. Williams III (Sept Soldats). Les planches de Kubert sont caricaturales, et les expressions des personnages, exagérées.
La traduction a été réalisée par Jérôme Wicky. Dans l'ensemble, elle est de qualité, mais le texte comporte quand même quelques fautes. Dommage que l'éditeur n'ait pas voulu utiliser les couvertures des numéros VO pour séparer les différents chapitres.
Ces histoires s'adressant à tous les publics ne présentent aucun réel intérêt scénaristique, aucune nouvelle approche dans les caractérisations des personnages. Il ne reste que le plaisir que l'on ressentira à la vision de ces héros oubliés sortis de la naphtaline.
Mon verdict : ★★☆☆☆
Barbuz
Len Wein fait partie de ses scénaristes qui ne semblent pas avoir pu ou avoir voulu faire évoluer leur récit avec les années qui passent, en incluant une dimension plus mature, plus réflexive, et moins manichéenne comme tu le fais observer.
RépondreSupprimerJe dois avouer que savoir que des histoires de ce niveau-là étaient encore écrites en 2011 m'a paru... étrange.
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