"World's Finest" est un album à couverture flexible d'une petite centaine de planches, sorti dans la collection DC Heroes de Panini Comics en août 2011. Cette histoire complète reprend les quatre premiers numéros (décembre 2009 à mars 2010) de la série VO "World's Finest". Ce contenu s'inscrit dans la continuité et comprend, entre autres, des références à "La Nouvelle Krypton". Cette histoire est aisément comprise sans connaissance de la continuité.
"World's Finest" est une série qui, entre 1941 et 1986, met en scène des aventures de Superman, Batman et parfois Robin. L'éditeur réutilisera le nom du titre plusieurs fois sans vraiment le relancer.
Les quatre chapitres sont écrits par Sterling Gates, qui, à l'époque, participe aux scénarios du cycle de "La Nouvelle Krypton". Pour les dessins, chaque partie est confiée à un artiste différent. Julian Lopez se charge de la première, Ramon Bachs de la seconde, Jamal Igle de la troisième et Phil Noto de la quatrième et dernière. Outre Noto pour son propre travail, BIT, Rodney Ramos, Jon Sibal et Jack Purcell se partagent le travail d'encrage.
Red Robin (Tim Drake) affronte un gang de motards à Amsterdam. Les malfrats ont beau être en surnombre, c'est la débandade, surtout lorsque l'une des motos est disloquée d'un seul coup de pouvoir. Pensant d'abord à Superboy, Red Robin réalise que celui qui vient d'intervenir n'est pas Conner Kent, mais un certain Nightwing (qui n'est pas le Nightwing de Richard Grayson). Surpris que l'homme l'appelle par son prénom, Red Robin est sur la défensive. L'inconnu ôte son casque et se présente sous le nom de Chris Kent, le fils adoptif de Superman et fils biologique du général Zod.
Au même moment, à l'Iceberg Lounge, son repaire à Gotham City, le Pingouin, escorté par Bossworth, son garde du corps, est au téléphone avec un partenaire en affaires. Commençant par s'emporter, il est ensuite séduit par l'idée de son interlocuteur ; une vente aux enchères. Il descend les derniers escaliers, qui débouchent sur une salle où trône un caisson vert transparent dans lequel une jeune femme est enfermée sous la garde diligente de l'Homme-Kryptonite.
À Amsterdam, Kent explique à Red Robin que lui et Thara (Flamebird) sont à la recherche des agents dormants placés par le général Zod sur Terre afin d'y semer le chaos le moment venu. Ils tentaient justement de démasquer l'un de ces espions, mais l'opération a mal tourné. Ils sont tombés sur l'Homme-Kryptonite, puis une explosion a eu lieu. Lorsque Nightwing a repris connaissance, sa compagne et coéquipière, Thara, avait été emmenée. Batman étant considéré comme mort, et les Kryptoniens étant personæ non gratæ sur Terre, Kent a décidé de se tourner vers Tim...
Gates produit un scénario intéressant, fondé sur une histoire de sauvetage. L'intrigue est solide, cohérente et bien articulée autour de l'idée de départ, d'autant que l'auteur doit composer avec le cadre rigide de la continuité et des événements des séries majeures. La réussite de cette histoire repose en partie sur les caractérisations. Red Robin joue en solitaire et surprend en refusant l'aide demandée. Robin, toujours aussi impétueux, arrogant et irrespectueux, forme avec le Gardien un tandem improbable, mais qui fonctionne. Mention spéciale au Parasite, à Toyman et Toyboy.
Les dessins sont moins convaincants. Les artistes officient tous dans un style réaliste. Lopez soigne ses visages, mais pas ses scènes d'action. Son style sans personnalité ne se démarque pas. Bachs fait déjà mieux, mais loupe son Gardien, dont il force l'expressivité du regard malgré le casque. Quant à Igle, sa Supergirl n'est pas la plus jolie. Noto relève aisément le niveau général avec des illustrations fines et soignées.
Nicole Duclos réalise ici un bon travail de traduction, avec un texte sans faute de français. Malheureusement, l'éditeur a, comme d'habitude, regroupé les couvertures originales en fin de recueil plutôt que de les intercaler entre les différents chapitres.
"World's Finest" est une mini-série de facture moyenne qui aurait pu être nettement plus réussie si elle n'avait malheureusement pâti d'une telle hétérogénéité en matière de talent graphique. Il est dommage que Noto n'en ait pas illustré la totalité.
Mon verdict : ★★★☆☆
"World's Finest" est une série qui, entre 1941 et 1986, met en scène des aventures de Superman, Batman et parfois Robin. L'éditeur réutilisera le nom du titre plusieurs fois sans vraiment le relancer.
Les quatre chapitres sont écrits par Sterling Gates, qui, à l'époque, participe aux scénarios du cycle de "La Nouvelle Krypton". Pour les dessins, chaque partie est confiée à un artiste différent. Julian Lopez se charge de la première, Ramon Bachs de la seconde, Jamal Igle de la troisième et Phil Noto de la quatrième et dernière. Outre Noto pour son propre travail, BIT, Rodney Ramos, Jon Sibal et Jack Purcell se partagent le travail d'encrage.
Red Robin (Tim Drake) affronte un gang de motards à Amsterdam. Les malfrats ont beau être en surnombre, c'est la débandade, surtout lorsque l'une des motos est disloquée d'un seul coup de pouvoir. Pensant d'abord à Superboy, Red Robin réalise que celui qui vient d'intervenir n'est pas Conner Kent, mais un certain Nightwing (qui n'est pas le Nightwing de Richard Grayson). Surpris que l'homme l'appelle par son prénom, Red Robin est sur la défensive. L'inconnu ôte son casque et se présente sous le nom de Chris Kent, le fils adoptif de Superman et fils biologique du général Zod.
Au même moment, à l'Iceberg Lounge, son repaire à Gotham City, le Pingouin, escorté par Bossworth, son garde du corps, est au téléphone avec un partenaire en affaires. Commençant par s'emporter, il est ensuite séduit par l'idée de son interlocuteur ; une vente aux enchères. Il descend les derniers escaliers, qui débouchent sur une salle où trône un caisson vert transparent dans lequel une jeune femme est enfermée sous la garde diligente de l'Homme-Kryptonite.
À Amsterdam, Kent explique à Red Robin que lui et Thara (Flamebird) sont à la recherche des agents dormants placés par le général Zod sur Terre afin d'y semer le chaos le moment venu. Ils tentaient justement de démasquer l'un de ces espions, mais l'opération a mal tourné. Ils sont tombés sur l'Homme-Kryptonite, puis une explosion a eu lieu. Lorsque Nightwing a repris connaissance, sa compagne et coéquipière, Thara, avait été emmenée. Batman étant considéré comme mort, et les Kryptoniens étant personæ non gratæ sur Terre, Kent a décidé de se tourner vers Tim...
Gates produit un scénario intéressant, fondé sur une histoire de sauvetage. L'intrigue est solide, cohérente et bien articulée autour de l'idée de départ, d'autant que l'auteur doit composer avec le cadre rigide de la continuité et des événements des séries majeures. La réussite de cette histoire repose en partie sur les caractérisations. Red Robin joue en solitaire et surprend en refusant l'aide demandée. Robin, toujours aussi impétueux, arrogant et irrespectueux, forme avec le Gardien un tandem improbable, mais qui fonctionne. Mention spéciale au Parasite, à Toyman et Toyboy.
Les dessins sont moins convaincants. Les artistes officient tous dans un style réaliste. Lopez soigne ses visages, mais pas ses scènes d'action. Son style sans personnalité ne se démarque pas. Bachs fait déjà mieux, mais loupe son Gardien, dont il force l'expressivité du regard malgré le casque. Quant à Igle, sa Supergirl n'est pas la plus jolie. Noto relève aisément le niveau général avec des illustrations fines et soignées.
Nicole Duclos réalise ici un bon travail de traduction, avec un texte sans faute de français. Malheureusement, l'éditeur a, comme d'habitude, regroupé les couvertures originales en fin de recueil plutôt que de les intercaler entre les différents chapitres.
"World's Finest" est une mini-série de facture moyenne qui aurait pu être nettement plus réussie si elle n'avait malheureusement pâti d'une telle hétérogénéité en matière de talent graphique. Il est dommage que Noto n'en ait pas illustré la totalité.
Mon verdict : ★★★☆☆
Barbuz
Une autre histoire que je n'ai pas lue. Merci pour la présentation. C'est vrai qu'avec le recul, il est surprenant que les responsables éditoriaux n'aient pas réussi à faire autrement que d'avoir un dessinateur par épisode, sans parler du nombre d'encreurs.
RépondreSupprimerSûr que cet album aurait eu plus d'impact s'il avait été entièrement dessiné par Noto, un artiste dont j'adore le style.
RépondreSupprimer