"Meurtres dans un jardin français" est le second tome des "Nouvelles Enquêtes de Ric Hochet", une relance de la série franco-belge fleuve et culte "Ric Hochet". Sorti aux éditions Le Lombard en novembre 2016, "Meurtres dans un jardin français" est un album cartonné de cinquante-quatre planches.
L'équipe artistique est composée du scénariste belge Zidrou (Benoît Drousie) et du dessinateur français Simon Van Liemt. Zidrou est un vétéran de la bande dessinée (surtout humoristique) et compte plusieurs publications à son actif. Il est connu, entre autres, pour "Natures mortes", "L'Élève Ducobu" ou encore "L'Adoption". Van Liemt, lui, a travaillé sur deux titres, "Incantations" (série terminée), et "Poker" (à ce jour, en cours).
Dans le tome précédent, "R.I.P., Ric !", le Caméléon, suite à une opération de chirurgie esthétique, parvient à prendre l'identité de Ric Hochet, tandis qu'il retient celui-ci prisonnier. Le plan du Caméléon est d'assassiner le commissaire Bourdon et de faire porter le chapeau au reporter afin de se venger. Il a l'intention de profiter du mariage de Bourdon pour mettre son projet à exécution. La fiancée de Bourdon périt dans l'attentat préparé par le malfrat, mais Ric et le commissaire réussissent à s'en tirer. Le Caméléon meurt de son propre piège.
1968. Paris, la nuit, sur un chantier désert. Ric Hochet se trouve au quatrième et avant-dernier étage d'un immeuble en construction. Il médite sur l'aspect déprimant du Paris nocturne. Pestant contre le froid, il se demande si son rendez-vous finira par se pointer, lorsqu'on l'interpelle. Le reporter reconnaît la voix du Nyctalope. L'homme n'émerge pas de l'obscurité et se montre à la fois menaçant et railleur à l'égard de Ric, lui reprochant de marcher sur ses plates-bandes. Le Nyctalope est un maître-chanteur qui s'intéresse aux secrets honteux de la république et des hauts-fonctionnaires, et il considère le journaliste comme un concurrent. Sans se départir de son flegme ni de son humour, Ric saisit sa lampe de poche et la jette au hasard pour tenter de localiser son mystérieux interlocuteur, mais il rate son coup. L'autre en profite pour se ruer vers le détective, toujours aveugle, et le pousse violemment. Ric Hochet tombe du quatrième étage, droit vers un camion malaxeur.
Le lendemain, au jardin du Luxembourg. Deux jardiniers municipaux observent un homme âgé qui attend au pied de la statue de Valentine de Milan, duchesse d'Orléans, un bouquet à la main. Cela fait une heure qu'il est là. Tout en discutant de la prochaine course hippique de Vincennes, les larrons, dans leur langage fleuri, essaient de deviner, en lorgnant les femmes, laquelle est celle que l'inconnu attend...
1968. Paris, la nuit, sur un chantier désert. Ric Hochet se trouve au quatrième et avant-dernier étage d'un immeuble en construction. Il médite sur l'aspect déprimant du Paris nocturne. Pestant contre le froid, il se demande si son rendez-vous finira par se pointer, lorsqu'on l'interpelle. Le reporter reconnaît la voix du Nyctalope. L'homme n'émerge pas de l'obscurité et se montre à la fois menaçant et railleur à l'égard de Ric, lui reprochant de marcher sur ses plates-bandes. Le Nyctalope est un maître-chanteur qui s'intéresse aux secrets honteux de la république et des hauts-fonctionnaires, et il considère le journaliste comme un concurrent. Sans se départir de son flegme ni de son humour, Ric saisit sa lampe de poche et la jette au hasard pour tenter de localiser son mystérieux interlocuteur, mais il rate son coup. L'autre en profite pour se ruer vers le détective, toujours aveugle, et le pousse violemment. Ric Hochet tombe du quatrième étage, droit vers un camion malaxeur.
Le lendemain, au jardin du Luxembourg. Deux jardiniers municipaux observent un homme âgé qui attend au pied de la statue de Valentine de Milan, duchesse d'Orléans, un bouquet à la main. Cela fait une heure qu'il est là. Tout en discutant de la prochaine course hippique de Vincennes, les larrons, dans leur langage fleuri, essaient de deviner, en lorgnant les femmes, laquelle est celle que l'inconnu attend...
Zidrou propose une intrigue où il est question de deux affaires des premières années de la Cinquième République. L'une relève de la fiction (corruption sur fond d'exploitation minière au Madagascar), la seconde est réelle (essais nucléaires dans le Sahara algérien en 1960). L'auteur souhaite peut-être montrer une autre facette des années de Gaulle. Pendant son enquête, Ric Hochet est confronté à un groupuscule de journalistes d'extrême gauche, des idéalistes arrogants, finalement peu sympathiques, sans compassion et qui s'arrogent le droit de rendre justice. Bien qu'il soit difficile de déceler une référence précise, il semblerait que le scénariste, avec le personnage de Mortimer Pullman et les œuvres de celui-ci, souhaite tordre le cou à l'art des années soixante. Enfin, alors que la romance entre Ric et Nadine était bousculée avec humour, l'auteur tombe ici dans des clichés éculés : la vaisselle sale qui s'entasse, ou encore la relation entre les femmes et les voitures de sport. Malgré le scénario solidement articulé, l'intrigue est moyenne et ne passionne pas.
Van Liemt réalise une bonne partie graphique, bien qu'elle souffre de défauts déjà relevés dans le tome précédent. Si les plans rapprochés sont soignés, les plans plus éloignés manquent de détails et ne bénéficient pas du même niveau de méticulosité. Notons, par contre, l'effort de l'artiste sur les fonds de cases. Quant aux scènes qui ont lieu au jardin du Luxembourg, elles charmeront tous les amoureux de Paris.
Bien que "Meurtres dans un jardin français" soit un album cohérent, équilibré, avec une bonne partie graphique, il emprunte trop au contexte social et politique de l'époque. Cette aventure est nettement moins captivante que celle de "R.I.P., Ric !".
Mon verdict : ★★★☆☆
Barbuz
Si ce deuxième tome est moins bon que le premier, je croise les doigts pour qu'il n'en soit pas de même pour le deuxième tome de Clifton écrit par le même Zidrou. En plus le titre annonce un mariage, y sera-t-il question de vaisselle sale ? :)
RépondreSupprimerOui, j'ai vu ça ; ce numéro sort début septembre.
SupprimerUne série que je n'ai jamais lue. Vingt-trois tomes, quand même...