Le second tome de l'intégrale Panini Comics des aventures du Docteur Strange reprend les "Strange Tales" du #142 de mars 1966 au #163 de décembre 1967. L'épais volume compte environ deux cent vingt planches, "Strange Tales" n'excédant pas vingt pages (l'autre moitié du magazine est consacrée à la série "Nick Fury").
Stan Lee écrit les #142, 151 à 157, Roy Thomas, les #143, 144, 150, 158 et 159, Dennis O'Neil, les #145 à 149 (dont le #147 avec Lee), Raymond Marais, les #160 et 161, et enfin, Jim Lawrence, les #162 et 163. Steve Ditko dessine et encre les #142 à 146. Souffrant d'un manque de reconnaissance, Ditko quitte Marvel pour Charlton. Il est remplacé sur le titre par Bill Everett (1917-1973), du #147 au 152. C'est ensuite, Marie Severin, qui produit les #153 à 160, Herb Trimpe (1939-2015) encrant une partie de son travail. Dan Adkins (1937-2013) illustre les derniers numéros.
Nicole Duclos réalise la traduction, comme dans le précédent volume. Elle fournit un texte soigné et une prestation de qualité.
À l'issue du premier tome, Strange est poursuivi par Mordo et ses hordes à travers le monde entier, guidés en sous-main par Dormammu. Mordo commet une maladresse, qui lui vaut d'être expédié dans une autre dimension par son irascible allié. Le docteur vainc Dormammu, mais ce dernier, de rage, enlève Clea.
Le docteur Strange continue à lutter contre les sbires de Mordo, avant d'affronter Monsieur Raspoutine, un sorcier dévoyé qui s'approprie des secrets d'État. Plus tard, Dormammu perd son combat contre Éternité, ce qui permet à Strange de libérer Clea. L'Ancien informe ensuite Strange que son ex-mentor, le terrible Kaluu, véritable incarnation du mal, est de retour. Après avoir expédié ce dernier dans les limbes, Strange doit faire face à une nouvelle menace en la personne d'Umar, sœur de Dormammu, afin d'être mis en présence du Tribunal vivant, qui lui demande des comptes sous peine de détruire la Terre. Mais Mordo et Nébulos, le Seigneur des Planètes périlleuses, viennent s'en mêler...
Après le départ de Ditko, la série souffre d'une instabilité chronique de l'équipe artistique : cinq auteurs sur une période dont la durée est inférieure à deux ans. Côté scénario, cette absence de vision à long terme se ressent. Certaines idées, et pas des meilleures, sont évoquées pour finalement être rapidement écartées. Ainsi, Strange se trouve-t-il confronté, de façon assez maladroite, à des ennuis pécuniaires - une astuce scénaristique dont l'objectif est certainement de rapprocher le Maître des Arts mystiques du commun des mortels en le faisant partager ses soucis quotidiens. Une piste que les auteurs auront la bonne idée de ne pas développer. Les caractérisations n'évoluent guère, bien que le côté studieux et introverti du Strange de Ditko soit légèrement gommé. Les adversaires du brave docteur sont souvent soumis au même traitement manichéen et apparaissent systématiquement comme des entités cosmiques cabotines animées par l'ego d'un enfant gâté. Les personnages se font plus bavards, et les dialogues sont donc plus denses ; pas toujours pour le meilleur, hélas. La puérilité des échanges devient lassante. Les intrigues, dont passion et émotions sont exclues, se répètent et finissent par provoquer un ennui progressif au gré des histoires ; Dormammu a été exilé dans une autre dimension ? Qu'importe ! L'auteur (Thomas) invente une sœur et remet le couvert ! "Doctor Strange" souffre d'une valse des scénaristes qui empêche à la série de prendre une direction durable en se développant à partir d'un fil conducteur solide.
Stan Lee écrit les #142, 151 à 157, Roy Thomas, les #143, 144, 150, 158 et 159, Dennis O'Neil, les #145 à 149 (dont le #147 avec Lee), Raymond Marais, les #160 et 161, et enfin, Jim Lawrence, les #162 et 163. Steve Ditko dessine et encre les #142 à 146. Souffrant d'un manque de reconnaissance, Ditko quitte Marvel pour Charlton. Il est remplacé sur le titre par Bill Everett (1917-1973), du #147 au 152. C'est ensuite, Marie Severin, qui produit les #153 à 160, Herb Trimpe (1939-2015) encrant une partie de son travail. Dan Adkins (1937-2013) illustre les derniers numéros.
Nicole Duclos réalise la traduction, comme dans le précédent volume. Elle fournit un texte soigné et une prestation de qualité.
À l'issue du premier tome, Strange est poursuivi par Mordo et ses hordes à travers le monde entier, guidés en sous-main par Dormammu. Mordo commet une maladresse, qui lui vaut d'être expédié dans une autre dimension par son irascible allié. Le docteur vainc Dormammu, mais ce dernier, de rage, enlève Clea.
Le docteur Strange continue à lutter contre les sbires de Mordo, avant d'affronter Monsieur Raspoutine, un sorcier dévoyé qui s'approprie des secrets d'État. Plus tard, Dormammu perd son combat contre Éternité, ce qui permet à Strange de libérer Clea. L'Ancien informe ensuite Strange que son ex-mentor, le terrible Kaluu, véritable incarnation du mal, est de retour. Après avoir expédié ce dernier dans les limbes, Strange doit faire face à une nouvelle menace en la personne d'Umar, sœur de Dormammu, afin d'être mis en présence du Tribunal vivant, qui lui demande des comptes sous peine de détruire la Terre. Mais Mordo et Nébulos, le Seigneur des Planètes périlleuses, viennent s'en mêler...
Après le départ de Ditko, la série souffre d'une instabilité chronique de l'équipe artistique : cinq auteurs sur une période dont la durée est inférieure à deux ans. Côté scénario, cette absence de vision à long terme se ressent. Certaines idées, et pas des meilleures, sont évoquées pour finalement être rapidement écartées. Ainsi, Strange se trouve-t-il confronté, de façon assez maladroite, à des ennuis pécuniaires - une astuce scénaristique dont l'objectif est certainement de rapprocher le Maître des Arts mystiques du commun des mortels en le faisant partager ses soucis quotidiens. Une piste que les auteurs auront la bonne idée de ne pas développer. Les caractérisations n'évoluent guère, bien que le côté studieux et introverti du Strange de Ditko soit légèrement gommé. Les adversaires du brave docteur sont souvent soumis au même traitement manichéen et apparaissent systématiquement comme des entités cosmiques cabotines animées par l'ego d'un enfant gâté. Les personnages se font plus bavards, et les dialogues sont donc plus denses ; pas toujours pour le meilleur, hélas. La puérilité des échanges devient lassante. Les intrigues, dont passion et émotions sont exclues, se répètent et finissent par provoquer un ennui progressif au gré des histoires ; Dormammu a été exilé dans une autre dimension ? Qu'importe ! L'auteur (Thomas) invente une sœur et remet le couvert ! "Doctor Strange" souffre d'une valse des scénaristes qui empêche à la série de prendre une direction durable en se développant à partir d'un fil conducteur solide.
Le départ de Ditko avec ses trouvailles visuelles "daliniennes" laisse un vide, même si cela n'ôte rien au talent des artistes qui lui succèdent. Everett, qui a travaillé sur les premiers épisodes de "Daredevil", a du métier et suffisamment d'imagination, mais son trait, bien que soigné, est parfois caricatural. Severin propose un dessin détaillé à l'encrage plus prononcé, dans lequel le mouvement est plus important, sans que cela convienne tout à fait à cet univers. Les expressions des visages de ses personnages sont souvent exagérées et l'inspiration lui fait défaut lorsqu'il s'agit de créer de nouvelles créatures ou paysages. Adkins revient à un style graphique plus classique, relativement proche de celui du créateur, mais sans la même inventivité.
En 1966-1967, "Doctor Strange" pâtit lourdement du départ de Ditko et de l'instabilité de l'équipe artistique. Le talent d'Everett, Severin ou Adkins ne peut rivaliser avec l'imagination de Ditko et la série sombre dans la répétitivité. Très dispensable.
Mon verdict : ★★☆☆☆
Barbuz
Je n'ai pas lu ces épisodes, et ton article m'a convaincu de ne pas m'y intéresser. L'historique de publication du personnage montre qu'il n'a pas réussi à s'imposer comme une création de premier plan, sûrement du fait de cette alternance de scénaristes n'arrivant pas à trouver la bonne direction pour développer et installer le personnage de manière pérenne. Peut-être qu'aucun auteur n'a réussi à saisir les idiosyncrasies de la personnalité de Steve Ditko et à construire sur ces fondations trop particulières...
RépondreSupprimerPourtant il a réussi à donner lieu à 2 films, le dernier de 2016 avec Benedict Cumberbatch, et le téléfilm plus kitch de 1978.
https://en.wikipedia.org/wiki/Dr._Strange_%281978_film%29
Ces épisodes-là auront été très décevants et ennuyeux.
SupprimerMerci pour le lien, car je ne connaissais pas la téléfilm de 1978 ! Bien que je ne sois pas vraiment amateur de films de super-héros, j'ai regardé le film de 2016 et il ne m'a pas déplu.