"DC Comics : Anthologie" est un album qui est sorti dans la collection "DC Anthologie" d'Urban Comics en février 2012. C'est une réalisation originale d'Urban Comics, c'est-à-dire un produit unique qui n'est pas qu'une "simple" traduction d'une publication VO. Ce recueil compte près de deux cent quatre-vingt-dix pages.
Au menu de ce pavé particulièrement copieux figurent les "Superman" #1 (1939), "All Star Comics" #8 (1941), "Batman" #47 (1948), "World's Finest Comics" #88 (1957), "The Flash" #123 (1961), "Justice League of America" #9 (1962), "Green Lantern" #40 (1965), "Batman" #232 (1971), "Superman" #400 (1984), "Green Lantern Corps Annual" #2 (1986), "Action Comics" #600 (1988), "JLA Secret Files and Origins" #1 (1997), "Batman Black and White" Vol. 2 (2002), "Green Lantern: Sinestro Corps Special" #1 (2007), "Wonder Woman" #600 (2010), "Justice League" #1 (2011).
Jean-Marc Lainé (anciennement responsable éditorial chez Semic) traduit la quasi-totalité de ces épisodes. Le numéro de la Ligue de Justice des "Nouveaux 52" est traduit par Jérôme Wicky.
L'éditeur français compile ici seize récits, soit des numéros symboliques ("Superman" #400, "Action Comics" #600 ou "Wonder Woman" #600), soit des moments importants de l'univers DC Comics, dont, par exemple, le premier "Superman", la rencontre entre Batman et Ra's Al-Ghul (et Ubu), l'affaire qui allait déboucher sur la création de la Ligue de Justice, les origines de Wonder Woman, ou celles du Joker. Les périodes historiques des comics sont couvertes, en quatre sections : l'Âge d'or (quatre aventures), d'argent (trois), de bronze (trois), moderne (cinq), sans oublier le lien vers les "Nouveaux 52" (une seule). Il y a donc une structure et un fil conducteur, en plus d'un réel souci d'équilibre entre les parties consacrées à ces différentes époques. Ajoutons un véritable travail éditorial qui revient sur certaines anecdotes documentées sur les séries et les personnages, et qui présente les auteurs des récits sélectionnés.
La plupart de ces épisodes sont bons, voire très bons, avec une préférence personnelle pour "Les Plus Grands Ennemis de Superman et Batman", le "World's Finest Comics" #88, par Ed Hamilton (1904-1977) et Dick Sprang (1915-2000), "La Fille du Démon", le "Batman" #232 (Dennis O'Neil et Neal Adams), "Flash de deux mondes", le "Flash" #123 signé par Gardner Fox (1911-1986) et Carmine Infantino (1925-2013), "Tygres", le "Green Lantern Corps Annual" #2, d'Alan Moore et Kevin O'Neill (qui avait déjà été publié par Panini Comics dans "L'Univers des super-héros DC par Alan Moore"), ou le fabuleux "Différents Univers" ("Action Comics" #600), de John Byrne. Mais si le matériau proposé est, globalement, d'un appréciable niveau de qualité, certains choix, par contre, ne sont pas entièrement convaincants. Le "Justice League of America" #9, par exemple, est confondant de naïveté et est franchement infantile.
Désireux de s'adresser au plus grand nombre, l'actuel détenteur des droits DC Comics en France (depuis décembre 2011) favorise ici les personnages les plus célèbres : Batman (sept apparitions sur seize), Superman (sept), Flash (quatre), ou Wonder Woman (cinq). En plus des vedettes habituelles, Urban Comics a également pris soin de choisir des auteurs majeurs, connus du public français pour la plupart : parmi les grands noms réunis dans ce volume figurent ainsi Alan Moore, Neal Adams, Grant Morrison, John Byrne, Mark Millar, George Pérez, Alex Ross, Geoff Johns ou Jim Lee.
Il s'agit d'une première anthologie, mais ce recueil ne donne qu'un aperçu superficiel et commercial de l'écurie DC Comics, hélas. En dehors des icônes et de leurs incontournables adversaires (Luthor, le Joker, Sinestro), rien sur la Société de Justice (malgré l'apparition du Flash Jay Garrick ou un second rôle pour le Green Lantern Alan Scott). Omis aussi, les Swamp Thing, Animal Man, l'Escadron Suicide, Green Arrow (sans compter sa petite place dans le "Justice League of America" #9), Sandman, Shazam, Question, Phantom Stranger, Deadman ou les Jeunes Titans. Ajoutons que l'inclusion du premier numéro de la "Ligue de Justice" des "Nouveaux 52" n'était pas nécessaire, puisque l'on retrouvera ces pages en kiosque, dans le premier fascicule de "Justice League Saga", mais encore en album, dans le premier tome de la série "Ligue de Justice", soit déjà une troisième publication en quelques mois.
Bien qu'il s'agisse d'une initiative louable et que la forme soit réussie, cette anthologie souffre d'une approche trop pensée pour le grand public. Elle frustrera le lecteur assidu de DC Comics, en droit d'espérer un contenu plus original, plus varié.
Mon verdict : ★★★☆☆
Au menu de ce pavé particulièrement copieux figurent les "Superman" #1 (1939), "All Star Comics" #8 (1941), "Batman" #47 (1948), "World's Finest Comics" #88 (1957), "The Flash" #123 (1961), "Justice League of America" #9 (1962), "Green Lantern" #40 (1965), "Batman" #232 (1971), "Superman" #400 (1984), "Green Lantern Corps Annual" #2 (1986), "Action Comics" #600 (1988), "JLA Secret Files and Origins" #1 (1997), "Batman Black and White" Vol. 2 (2002), "Green Lantern: Sinestro Corps Special" #1 (2007), "Wonder Woman" #600 (2010), "Justice League" #1 (2011).
Jean-Marc Lainé (anciennement responsable éditorial chez Semic) traduit la quasi-totalité de ces épisodes. Le numéro de la Ligue de Justice des "Nouveaux 52" est traduit par Jérôme Wicky.
L'éditeur français compile ici seize récits, soit des numéros symboliques ("Superman" #400, "Action Comics" #600 ou "Wonder Woman" #600), soit des moments importants de l'univers DC Comics, dont, par exemple, le premier "Superman", la rencontre entre Batman et Ra's Al-Ghul (et Ubu), l'affaire qui allait déboucher sur la création de la Ligue de Justice, les origines de Wonder Woman, ou celles du Joker. Les périodes historiques des comics sont couvertes, en quatre sections : l'Âge d'or (quatre aventures), d'argent (trois), de bronze (trois), moderne (cinq), sans oublier le lien vers les "Nouveaux 52" (une seule). Il y a donc une structure et un fil conducteur, en plus d'un réel souci d'équilibre entre les parties consacrées à ces différentes époques. Ajoutons un véritable travail éditorial qui revient sur certaines anecdotes documentées sur les séries et les personnages, et qui présente les auteurs des récits sélectionnés.
La plupart de ces épisodes sont bons, voire très bons, avec une préférence personnelle pour "Les Plus Grands Ennemis de Superman et Batman", le "World's Finest Comics" #88, par Ed Hamilton (1904-1977) et Dick Sprang (1915-2000), "La Fille du Démon", le "Batman" #232 (Dennis O'Neil et Neal Adams), "Flash de deux mondes", le "Flash" #123 signé par Gardner Fox (1911-1986) et Carmine Infantino (1925-2013), "Tygres", le "Green Lantern Corps Annual" #2, d'Alan Moore et Kevin O'Neill (qui avait déjà été publié par Panini Comics dans "L'Univers des super-héros DC par Alan Moore"), ou le fabuleux "Différents Univers" ("Action Comics" #600), de John Byrne. Mais si le matériau proposé est, globalement, d'un appréciable niveau de qualité, certains choix, par contre, ne sont pas entièrement convaincants. Le "Justice League of America" #9, par exemple, est confondant de naïveté et est franchement infantile.
Désireux de s'adresser au plus grand nombre, l'actuel détenteur des droits DC Comics en France (depuis décembre 2011) favorise ici les personnages les plus célèbres : Batman (sept apparitions sur seize), Superman (sept), Flash (quatre), ou Wonder Woman (cinq). En plus des vedettes habituelles, Urban Comics a également pris soin de choisir des auteurs majeurs, connus du public français pour la plupart : parmi les grands noms réunis dans ce volume figurent ainsi Alan Moore, Neal Adams, Grant Morrison, John Byrne, Mark Millar, George Pérez, Alex Ross, Geoff Johns ou Jim Lee.
Il s'agit d'une première anthologie, mais ce recueil ne donne qu'un aperçu superficiel et commercial de l'écurie DC Comics, hélas. En dehors des icônes et de leurs incontournables adversaires (Luthor, le Joker, Sinestro), rien sur la Société de Justice (malgré l'apparition du Flash Jay Garrick ou un second rôle pour le Green Lantern Alan Scott). Omis aussi, les Swamp Thing, Animal Man, l'Escadron Suicide, Green Arrow (sans compter sa petite place dans le "Justice League of America" #9), Sandman, Shazam, Question, Phantom Stranger, Deadman ou les Jeunes Titans. Ajoutons que l'inclusion du premier numéro de la "Ligue de Justice" des "Nouveaux 52" n'était pas nécessaire, puisque l'on retrouvera ces pages en kiosque, dans le premier fascicule de "Justice League Saga", mais encore en album, dans le premier tome de la série "Ligue de Justice", soit déjà une troisième publication en quelques mois.
Bien qu'il s'agisse d'une initiative louable et que la forme soit réussie, cette anthologie souffre d'une approche trop pensée pour le grand public. Elle frustrera le lecteur assidu de DC Comics, en droit d'espérer un contenu plus original, plus varié.
Mon verdict : ★★★☆☆
Barbuz
Une présentation très complète du contenu, et une analyse éclairante qui permet de comprendre les choix éditoriaux qui ont présidé à la sélection d'histoires. En 5 ans d'existence, Urban Comics publie beaucoup de nouveautés courantes et a tenté quelques séries plus anciennes. Leur politique éditoriale me donne l'impression qu'il n'y a pas forcément public suffisant pour des séries de superhéros qui ne sont pas de premier plan.
RépondreSupprimerTu as sans doute raison, hélas. Du coup, je crois que la collection "DC Signatures", par exemple, a peu de chances d'accueillir une série antérieure à l'Âge moderne.
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