Le deuxième et dernier tome de "L'Odyssée" est un album cartonné d'environ cent cinquante pages, sorti dans la collection "DC Classiques" d'Urban Comics en avril 2012. Il comprend les numéros VO #608 à 614 (avril à octobre 2011), les derniers de la série régulière avant les débuts des "Nouveaux 52", en novembre 2011.
Les scénarios sont coécrits par J. Michael Straczynski et Phil Hester. Eduardo Pansica dessine le premier et le troisième chapitre, Don Kramer le second et le cinquième. Kramer est aidé de Jay Leisten pour le quatrième et de Travis Moore pour le sixième. Outre Leisten, Marlo Alquiza, Wayne Faucher, Eber Ferreira, Sean Parsons, Walden Wong et Drew Geraci participent à l'encrage. La mise en couleur est réalisée par Alex Sinclair ou Pete Pantazis.
À l'issue du tome précédent, Artémis, Giganta et Cheetah donnent l'assaut au refuge des Amazones. C'est la curée. Ailleurs, le Minotaure avoue à Diana qu'il travaille pour la Morrigane. Par compassion, la guerrière l'épargne, mais le monstre se suicide. De l'autre côté, Galinthias fuit, mais Cheetah se lance à ses trousses.
Diana et ses sœurs arrivent au refuge des Amazones. Partout, des traces de lutte, de destruction et de désordre. Elles fouillent les décombres afin de trouver les corps des leurs ; rien. Diana met cependant la main sur un bouclier, celui de sa mère. Ses camarades y voient un heureux présage, mais ne remarquent pas les trois silhouettes qui s'avancent derrière elles. Artémis, Giganta et Cheetah frappent dans le dos, en silence, sans pitié et sans hésitation. Artémis, menaçante et railleuse, conseille à Diana de fuir, mais celle-ci refuse, fait volte-face et se précipite sur la chasseresse, qu'elle plaque au mur d'un coup de bouclier. Artémis se défend bec et ongles. C'est ensuite Cheetah qui attaque la princesse des Amazones, par-derrière, l'expulsant du bâtiment d'un seul coup. Diana a à peine le temps de recouvrer ses esprits lorsque Giganta fonce sur elle en brandissant sa hache à double tranchant. Mais Diana esquive et prend son envol...
Diana et ses sœurs arrivent au refuge des Amazones. Partout, des traces de lutte, de destruction et de désordre. Elles fouillent les décombres afin de trouver les corps des leurs ; rien. Diana met cependant la main sur un bouclier, celui de sa mère. Ses camarades y voient un heureux présage, mais ne remarquent pas les trois silhouettes qui s'avancent derrière elles. Artémis, Giganta et Cheetah frappent dans le dos, en silence, sans pitié et sans hésitation. Artémis, menaçante et railleuse, conseille à Diana de fuir, mais celle-ci refuse, fait volte-face et se précipite sur la chasseresse, qu'elle plaque au mur d'un coup de bouclier. Artémis se défend bec et ongles. C'est ensuite Cheetah qui attaque la princesse des Amazones, par-derrière, l'expulsant du bâtiment d'un seul coup. Diana a à peine le temps de recouvrer ses esprits lorsque Giganta fonce sur elle en brandissant sa hache à double tranchant. Mais Diana esquive et prend son envol...
Straczynski et Hester continuent à mettre leur superhéroïne face aux plus grandes difficultés. Celle-ci perd ses sœurs, est traquée, blessée, et poussée au bout de ses ressources. Un allié inattendu lui porte secours et lui fait comprendre sa véritable nature en lui proposant un voyage initiatique. Ainsi, Wonder Woman devient un personnage ayant connu maintes incarnations, à différentes époques, mais arborant toujours fièrement les couleurs de la sagesse, de la justice et de la force des femmes. Au fond, cette histoire bâtie sur l'existence d'une figure héroïque aux nombreux visages à travers les âges et les lieux est assez convenue. Dans leur volonté de connecter les éléments de la mythologie de la super-héroïne, les scénaristes multiplient les clins d'œil (l'infirmière et Etta Candy). Celle qui n'est pas encore Wonder Woman va de révélation en révélation, entre deux combats - ce qui confère à l'intrigue une certaine lourdeur linéaire sans véritable surprise - jusqu'aux affrontements finaux. La conclusion est attendue, mais son accouchement est difficile et le treizième chapitre pâtit de longueurs. La caractérisation des personnages est sans humour et sans saveur. Le manque d'homogénéité - et de qualité - des
illustrations est regrettable et frustrant, d'autant que les couvertures, réalisées par Alex Garner, sont magnifiques. Comment est-il possible qu'un arc soit visuellement uniforme lorsque l'on compte quatre illustrateurs, sept encreurs et
deux coloristes ? Malgré le - ou plutôt, à cause du - nombre d'artistes,
l'ensemble a un goût de travail peu soigné, voire bâclé. Finalement, bien que "L'Odyssée" contienne de bonnes idées, c'est un échec des scénaristes, sans grande imagination, des dessinateurs, peu inspirés, et de l'éditeur, qui, en plus d'avoir manqué d'efficacité dans la gestion du projet, le rendra caduc un mois plus tard avec le lancement des "Nouveaux 52".
Nick Meylaender produit une traduction satisfaisante et un texte de qualité, malgré une vilaine faute de conjugaison. Le travail éditorial d'Urban est inexistant, à l'exception de la frise chronologique des grands événements de l'univers DC Comics.
Il n'y a pas grand-chose à retenir de cette "L'Odyssée", si ce n'est que c'est une occasion sabotée de DC
Comics de publier un récit majeur consacré à Wonder Woman. La faute à l'éditeur
américain et à la façon dont il a ici géré ses équipes artistiques.
Mon verdict : ★★☆☆☆
Barbuz
À nouveau 100% d'accord. En repensant à cette histoire par le biais de ton commentaire, je me dis que les responsables éditoriaux étaient occupés à préparer la remise à zéro générale de New 52. On peut supposer que quand Straczynski a appris que tout serait effacé après son dernier épisode, il est parti faire autre chose en cours de route, s'investir dans quelque chose de moins futile (en l'occurrence Superman Earth One). En outre, même si j'aime bien Phil Hester comme scénariste, je crains qu'il n'ait pas réussi à écrire à la manière de JMS, avec ses idiosyncrasies (narration décompressée pour favoriser les ressentis des personnages).
RépondreSupprimerComment est-il possible qu'un arc soit visuellement uniforme lorsque l'on compte quatre illustrateurs, sept encreurs et deux coloristes ? - Je m'étais fait exactement la même remarque.