Robert Venditti écrit les scénarios. Clay et Seth Mann, Diego Bernard, Alisson Rodrigues, Rafa Sandoval, Robert Gill, Joe Bennett, Marcio Loerzer, Belardino Brabo, Clayton Henry et Bryan Hitch produisent les dessins, avec le concours de nombreux encreurs et coloristes. Plusieurs autres encore ont réalisé les récits hors série.
À l'issue du tome précédent, Aric, Gilad, et Livewire participent à une conférence de presse, une opération de communication du Pentagone, visant à officialiser Unity et à rassurer les Terriens.
Thrace, en l'an 391. Aric déambule dans les bois, l'épée au poing. Il se met à quatre pattes pour vomir. Plus loin, Gafti l'appelle à l'aide ; ils ne sont pas censés se reposer avant d'avoir fini leur tâche. Aric s'excuse ; peut-être que la viande qu'il a avalée au petit-déjeuner était avariée. Gafti suppose que c'est son jour de chance : ces porcs de Romains sont plus faciles à digérer morts que vivants. Sur ces mots, il retire son épée de l'abdomen d'un légionnaire au sol. Autour d'eux, non loin de leur campement, de jeunes Thraces achèvent les blessés de l'Empire sur le champ de bataille. Gafti en abandonne un, mal en point, à son ami ; après tout, il ne voudrait pas s'amuser tout seul... Le militaire se plaint d'une douleur aux jambes ; il a été amputé au-dessus de la cheville durant le combat. Aric soulève son épée et le tue. Gafti continue sans sourciller, et émet l'idée qu'il faudrait laisser souffrir ceux parmi les ennemis qui ont été mortellement blessés...
Thrace, en l'an 391. Aric déambule dans les bois, l'épée au poing. Il se met à quatre pattes pour vomir. Plus loin, Gafti l'appelle à l'aide ; ils ne sont pas censés se reposer avant d'avoir fini leur tâche. Aric s'excuse ; peut-être que la viande qu'il a avalée au petit-déjeuner était avariée. Gafti suppose que c'est son jour de chance : ces porcs de Romains sont plus faciles à digérer morts que vivants. Sur ces mots, il retire son épée de l'abdomen d'un légionnaire au sol. Autour d'eux, non loin de leur campement, de jeunes Thraces achèvent les blessés de l'Empire sur le champ de bataille. Gafti en abandonne un, mal en point, à son ami ; après tout, il ne voudrait pas s'amuser tout seul... Le militaire se plaint d'une douleur aux jambes ; il a été amputé au-dessus de la cheville durant le combat. Aric soulève son épée et le tue. Gafti continue sans sourciller, et émet l'idée qu'il faudrait laisser souffrir ceux parmi les ennemis qui ont été mortellement blessés...
Cette série d'épisodes représente assurément la meilleure fournée de "X-O Manowar" depuis la relance du titre. Venditti produit ici un ensemble d'arcs captivants qui se suivent chronologiquement. Ces récits sont sans faiblesse réelle, son incohérence ou invraisemblance majeure. Ils sont gorgés d'action et de spectacle, justement dosés en humour, moments plus familiaux ou intimistes, avec parfois une petite pointe de morale en guise de conclusion dans la plus pure tradition super-héroïque. Aric rencontre d'abord un nouvel adversaire en la personne de Phillip Zahn, un industriel génial, mais arrogant, cynique et narcissique, c'est-à-dire l'exact opposé du Thrace. La saga des Chasseurs d’Armures trouve ensuite son épilogue ; certains clins d'œil sont évidents, notamment à "Green Lantern" (une influence récurrente du titre) et à "Star Wars". Avant de revenir sur l'intrigue des Vignes, Venditti dévoile les origines de Shanhara et du culte des Vignes. Le lien avec l'arc "Exode" est alors explicite, et la pause qu'offre le mariage d'Aric est plutôt bienvenue, car les hostilités ne tardent pas à recommencer dans un affrontement qui s'ouvre sur un round d'observation particulièrement tendu ; celui qui portera sur ses épaules les efforts et espoirs de cohabitation, d'entente et de paix sera pris pour cible, et le baril de poudre aura son étincelle. Dans '"La Liste noire", l'extrémisme nihiliste de la faction adverse est représenté de façon crue, mais intelligente ; le duo formé par X-O Manowar et Ninjak y fonctionne à merveille, puis vient le final, avec une menace encore plus universelle, avant une conclusion pleine d'optimisme. La partie visuelle contribue totalement à la réussite de ces épisodes. À part la poignée de pages humoristiques, tous les artistes évoluent dans un style réaliste, moderne, dynamique, avec des variations dans les traits qui offrent aux planches plus ou moins de personnalité selon le coup de crayon. Par exemple, les frères Mann, Sandoval, Cafu sont plus inspirés que Bernard, mais le travail de celui-ci est d'une saisissante efficacité.
La traduction est effectuée par Florent Degletagne. Bien que la Bérézina du volume précédent ait été évitée, son texte comporte plusieurs fautes. C'est dommage. La maquette est parfaite, et les couvertures originales insérées entre chaque chapitre.
Après la cacophonie du second tome, le troisième et dernier volet de l'intégrale représente son sommet. Venditti achève la métamorphose morale d'un personnage qui mène à bien l'osmose avec Shanhara et qui évolue ainsi en un véritable super-héros.
Mon verdict : ★★★★★
Barbuz
Je suis très impressionné par la pagination de certains recueils édités par Bliss Comics, et je me demandais si la reliure tient le choc, sans parler du poignet quand il faut tenir un tel ouvrage. Je suis également impressionné par la capacité de Florent Degletagne à tenir autant de postes dans son entreprise, même si la qualité de la traduction en souffre.
RépondreSupprimerJe me rends compte que j'ai raté quelque chose en ne tentant pas cette série, au moins à partir de l'épisode 30.
Au départ, je trouvais que c'était une bonne idée ; les difficultés à manier facilement ce type d'ouvrage sans être assis confortablement ont fini par me dissuader. Toi qui aimes lire dans les transports en commun, je crois que tu aurais trouvé l'exercice difficile.
SupprimerJe comprends la logique économique derrière ce type de volume ; je pense aussi que c'était temporaire, et que Bliss revient maintenant à des formats plus standard.
Je te confirme qu'étant debout dans les transports en commun, je ne me vois pas porter un ouvrage aussi pesant ouvert devant moi pendant plusieurs dizaines de minutes. C'est la raison pour laquelle je n'achète pas d'omnibus VO (à une seule exception que je n'ai pas encore lu) même s'ils contiennent des suites d'épisodes qui me manquent.
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