mercredi 24 mars 2021

Wonder Woman : Anthologie (Urban Comics ; mars 2016)

"Wonder Woman : Anthologie" est un album sorti en mars 2016 dans la collection "DC Anthologie" d'Urban Comics. Après les héros de DC Comics, puis Superman, Batman et Flash, voici le personnage de Wonder Woman, la princesse des Amazones, qui se voit ici offrir une anthologie pour les soixante-quinze ans de sa création. Cet épais ouvrage cartonné format 19,0 × 28,5 cm compte trois cent quatre-vingt-cinq pages, à peu près (en incluant les éditos). 
À la table des matières : une préface de Lynda Carter ; des extraits des "Wonder Woman" volume 1 #1 (juin 1942) et 7 (décembre 1943), le #28 (avril 1948), un extrait du #99 (juillet 1958), les #107 (juillet 1959), 179 (décembre 1968), 204 (février 1973) et 288 (février 1982) ; les "Wonder Woman" volume 2 #1 (de février 1987), 93 (de janvier 1995), 113 (septembre 1996), 142 (mars 1999), 177 (février 2002), 195 (octobre 2003), le "Justice League: The New Frontier Special" (mai 2008) ; et le "Wonder Woman" volume 4 #0 (de novembre 2012 ; déjà publié dans la série "Wonder Woman" dans la collection "DC Renaissance") et les "Sensation Comics featuring Wonder Woman" #1 (d'octobre 2014) et 7 (d'avril 2015). 

Le colonel Darnell, des services secrets, inscrit le nom de Steve Trevor sur la liste des disparus au combat. Or, quelques semaines plus tard, une étrange jeune femme amène le capitaine Trevor à l'équipe médicale, le portant dans ses bras. L'officier est vivant, mais gravement blessé ; des bandages autour de son crâne et sa mâchoire indiquent qu'il a été soigné. En partant, la mystérieuse visiteuse laisse tomber un vieux parchemin écrit en grec ancien. Le médecin prend l'initiative d'apporter le document au docteur Hellas, de la Smithsonian Institution. L'archéologue n'en croit pas ses yeux ; le fragment conte l'histoire des fameuses Amazones ! Le texte commence par la rivalité entre Arès, le dieu de la Guerre - pour qui les hommes dirigeront avec l'épée - et Aphrodite, la déesse de l'Amour - pour qui les femmes conquerront par l'amour... 

Voici dix-huit histoires complètes, qui offrent l'opportunité de (re)découvrir Wonder Woman, la princesse des Amazones, sous toutes ses facettes, ou presque. Parmi les scénaristes ou dessinateurs auteurs des épisodes sélectionnés pour cette anthologie, citons, entre autres, William Moulton Marston (1893-1947), le créateur de Wonder Woman ; Ross Andru (1927-1993) ; Denny O'Neil (1939-2020) ; Roy Thomas ; Gene Colan (1926-2011) ; George Pérez ; Mike Deodato ; John Byrne ; Yanick Paquette ; Phil Jimenez ; Greg Rucka ; Darwyn Cooke (1962-2016) ; Gail Simone ; ou encore Ethan Van Sciver, par exemple. L'ouvrage est divisé en quatre parties ; la première d'entre elles, intitulée "L'Amazone" (1942-1948), s'étale sur près de soixante-dix pages, et propose trois récits de l'âge d'or, dans une veine parfois comique, voire caricaturale. Les fondamentaux du personnage sont définis dès le départ et les lecteurs constateront que d'un point de vue physique ou mythologique, le concept de Wonder Woman n'aura finalement pas tant évolué que ça. "La Princesse" (1958-1982) court sur une centaine de pages. Ce second chapitre inclut à la fois des numéros des âges d'argent et de bronze. Avec cent soixante pages et sept histoires, l'âge moderne se taille la part du lion, sans compter la "Renaissance DC" ("The New 52"), qui s'octroie le reste, il n'est donc pas vraiment question d'équilibre ici. En revanche, s'il y a un fil conducteur à ces récits, c'est bien celui du féminisme, et de la place de la femme dans les sociétés patriarcales. Le lecteur est témoin de l'évolution souvent surfacique de l'héroïne au cours des décennies ; néanmoins, Diana a subi les mêmes traitements que Batman et Superman dans les années quatre-vingt-dix. Cette anthologie présente trois carences principales : les super-vilains de cet univers sont trop peu présents ; la vie sentimentale de Diana est évoquée en dents de scie ; et enfin le volume 3 a été zappé alors qu'il comptait la participation d'artistes tels que les époux Dodson. Ces récits sont moyens, mais il y a quelques perles, "Top secret" (#99) et "La Dernière Bataille de Wonder Woman" (179), volume 1 ; "La Princesse et le pouvoir" (#1) et "La Mission" (195), volume 2 ; "La Mère du mouvement" et "Ange gardien", autres titres. 
La traduction, partagée entre Jean-Marc LainéJérôme WickyEdmond TourriolThomas Davier, et Nick Meylaender, est très honorable : une seule faute d'accord a été relevée plus une autre ("pallier à") et un anglicisme ("en charge de") dans les éditos

Signe des temps ou pas, cet ouvrage revient principalement sur la facette féministe de la super-héroïne princesse amazone ; voilà un florilège de numéros qui mettent en scène toutes les évolutions du personnage. Le contenu, globalement, est moyen. 

Mon verdict : ★★★☆☆

Barbüz 
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3 commentaires:

  1. Pour tes autres lecteurs, je ne sais pas, mais pour moi le travail d'inclusion de liens pour chaque épisode est un bonheur. J'ai ainsi pu me faire une idée exhaustive de chaque épisode, et de ceux que j'ai pu lire. Merci beaucoup.

    Dans ta liste de créateurs remarquables, j'aurais inclus Robert Kanigher car il a écrit Wonder Woman de 1947 à 1968.

    Le contenu est moyen : pas si facile que ça de trouver une bonne suite d'épisodes pour ce personnage. J'ai commencé la relecture des épisodes de John Byrne : j'aime toujours autant. Il me reste encore deux tomes pour finir les épisodes George Pérez : je les apprécie mieux avec les années passées. J'enchaînerai avec la période William Messner Loebs et MiKe Deodato junior. L'époque sans pouvoir de 179 à 203 était sympathique bien que très inégale. Gail Simone a réussi deux ou trois chapitres vraiment excellents.

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    1. Merci, d'autant qu'ajouter ces liens me prend du temps et que ça déconne dès que tu changes la mise en forme.

      Figure-toi que j'avais mentionné Kanigher dans mon brouillon. Je l'ai enlevé parce que : 1) Je voulais gagner de la place, 2) Je l'avais déjà mentionné dans le premier tome de "Flash, la légende", une lecture récente 3) Son nom, très lié à l'âge d'argent, est peut-être moins connu du grand public.

      Je dois reconnaître que les anthologies me déçoivent régulièrement, à part celles consacrées à Batman et à Superman. J'en attends quand même une consacrée à Green Lantern, le parent pauvre de cette collection.

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    2. Je comprends mieux pour Kanigher. Du fait de mon attachement au personnage de Wonder Woman, je sais que je finirai par lire une partie de ses épisodes pour me faire une idée… mais par les 21 ans d'écriture du personnage.

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